Bonsoir,
Si tu le veux bien, je vais te donner ma manière de procéder pour les
Erebia et mes commentaires sur tes dernières questions.
1) contrairement à jeromebubu, je me fie plus à l'
habitus qu'à l'altitude ou au biotope, car j'en ai tant vu qui n'ont pas lu le livre qui dit qu'ils doivent voler ici et pas là
2) je me fie beaucoup à ma première impression, car cela fait trente ans que je manipule des
Erebia et j'ai vu tous les français
dessin des ailes bien trop différent pour être un E. gorge (très gros ocelles pupillés de blanc, espèce d'éboulis)
Je suis tout à fait d'accord avec jeromebubu : le verso des postérieures est marbré de blanc et très différent et ça fait partie des amateurs d'éboulis (et là, c'est assez strict comme affinité)
E. carmenta (il est pas pareil )
Il peut également être nommé
Erebia arvernensis carmenta (c'est la sous-espèce de nos Alpes) et le verso des postérieures est gris cendré; de plus, le recto possède un reflet tout à fait caractèristique des espèces du groupe
tyndarus.
Et finalement, cette femelle a été capturée au milieu de mâles "certifiés" de E. mnestra
Je suis d'accord avec toi, il faut se méfier de ce type d'argument : par exemple, en Suisse au col du Simplon, tu vas trouver des milliers d'
Erebia epiphron et au milieu un
E. christi, qui est une espèce très proche.
Pour moi, les 2 critères clés pour ta bête sont, outre sa petite taille :
1) la bande noire
marginale du verso des antérieures dont le bord interne est en zigzag
2) la bande submarginale du verso des postérieures qui est plus claire et l'absence d'
ocelles dans cette bande
Pour finir, je te signale qu'il existe deux formes décrites pour cette espèce, la forme
pupillata qui je pense est bien représentée en France, et la forme
impunctata très répandue en Suisse; par ailleurs, les femelles, qui sont rarement représentées, sont souvent plus pupillées que les mâles.