[Melanargia galathea] Encore un classique

[frelab]

Salut Fred
Tu pourras peut-être m' aider à réintroduire ce papillon dans ma région (le Nord).
Donc , si tu en as l'occasion , je serais heureux d'avoir en courant de l'été des pontes de Melanargia galathea . La récolte est facile: il suffit de capturé des femelles fécondées , de les mettre vivantes en papillote où elles pondent très facilement , de récupérer les oeufs et de relacher ensuite . Les oeufs étant pondus en vol , il suffit alors de les éparpiller dans la nature dans un site favorable.
J'espère que mes efforts ne seront pas vains et que d'autres entomologistes se joindront à cette inititiative

Désolé, mais je n'habite pas la région où j'ai pris cette photo. A l'occasion d'une prochaine rencontre avec le dit papillon, je penserai à vous...
Comment reconnait-on une femelle gravide ?
Même si ça n'est pas gagné (quelles sont donc ces causes mystérieuses à l'origine de la disparition de ce joli papillon), ton idée de réintroduction est initiative généreuse et intéressante.

[zerynthia]

Merci Fred
Je n'acceterais que des oeufs pris dans des localités où ces papillons sont nombreux , ne voulant pas affaiblir un biotope fragile dans l'espoir dans créer un nouveau , de plus sans avoir encore la certitude d'une réussite. Je pense pouvoir trouver des biotopes favorables à M. galathea dans les Hautes Alpes en juillet et pouvoir collecter quelques oeufs, sans porter péjudice à cette espèce.

[gordo]

La récolte est facile: il suffit de capturé des femelles fécondées , de les mettre vivantes en papillote

qu'entendez vous par mettre la femelle en papillotte, y a t-il un rapport avec les poissons en papillote
comment reconnait-on les femelles fécondées ?

[Piezo]

Juste un peu de raisonnement maintenant

Supposons, que comme pour Pieris napi, Euchloe ausonia et plein d'autre on découvre l'an prochain que les Melanargia galathea de plaine ne sont pas les mêmes espèces que celles de montagne, que croyez vous que feront vos Melanargia des Hautes Alpes, transplantés dans le Nord ?

Malgré toute la sympathie qu'évoque votre initiative, vous risquez de faire plus de conneries que de choses efficaces avec votre réintroduction.

Même Henri Descimon n'a pas réussi à réintroduire Lycaena helle ou Proclossiana eunomia de là où il avait disparu. Même Paul Ehrlich n'a pas réussi à réintroduire Euphydryas editha dans les milieux californiens d'où il avait disparu.

Les meilleurs lépidoptèristes n'y sont jamais arrivés, par contre il est probable que la restauration de milieux permette la réapparition spontanée des espèces, et c'est là dessus qu'il faut jouer.
Travaillez sur les fauches, travaillez sur les lisières, travaillez sur les friches fleuries, travaillez sur un apport minimal en azote et vous verrez peut-être réapparaître le demi deuil.

Et même s'il ne revient pas, l'effet sera tellement bénéfique pour les autres espèces que vous n'aurez pas perdu votre temps.

PZ

[frelab]

Il y a une différence entre introduction (qui effectivement peut avoir des conséquences catastrophiques...) et réintroduction (on remet en place une espèce qui a disparu... le biotope d'origine est "a priori" toujours là, la biocénose a déjà fréquenté cette espèce par le passé...).
Maintenant, faut-il réintroduire les ours dans les Pyrenées ? et le Lynx ? (qui se réintroduit tout seul sans faire de bruit...) et les Vautours ? (une superbe réussite dans les Causses)...