Lepidoanjou49 a écrit : samedi 1 septembre 2018, 11:20
Une réintroduction ex situ ou un renforcement de la population serait il envisageable ?
À mon sens, ce n'est pas une bonne idée. Cette pratique a connu une certaine vogue il y a quelques décennies, avant qu'on ne réalise qu'il y a plus d'inconvénients que de bénéfice. Dans le cas qui nous intéresse, il n'y a plus que 4 populations plus ou moins conséquentes dans le Grand Ouest, 3 en Bretagne et une en Sarthe. Prélever des femelles fécondées pour les relâcher à Mespras conduirait à affaiblir la population source (il faudrait alors arrêter de critiquer les collectionneurs car le résultat est le même) pour un résultat très aléatoire, vu que les conditions ne sont plus favorables à son maintien. D'ailleurs il faudrait exclure un prélèvement en vallée des Cartes, où la population a une
phénologie toute différente, synchronisée sur une floraison des gentianes bien plus précoce (fin juin au lieu de début août).
Ce qui m'énerve le plus ici, c'est qu'il aurait suffi de maintenir tel quel le mode de gestion qui lui convenait à merveille depuis le XIXème siècle, le biotope étant entretenu par la société des courses (cf. l'article dont je vous ai mis le lien). Au lieu de celà, il a fallu que la subvention européenne obtenue en 2000 soit utilisée à financer la fauche de placettes de lande rase et le comptage des oeufs, pour un résultat scientifique loin d'être inédit. Une fois le financement épuisé, on a laissé la végétation reprendre ses droits et arrêté de faucher les allées coupe-feu.