Merci Entomofou pour le Hoffmann, Bébert pour l'autre doc, Christian pour la précision sur le nom de l'espèce, c'est corrigé.
J'ai téléchargé et dûment épluché le Hoffmann (ben ça pique au moins autant les yeux que les oignons !).
Voici une petite synthèse de mon parcours, cela pourrait servir à d'autres :
PRÉSENTATION DU GENRE DANS LE HOFFMANN (faune de France des Curuculionidae, tome 2) :
Rostre variable, épais ou étroit, arqué,
subcylindrique ;
scrobes profonds, linéaires, obliques, un peu infléchis inférieurement, leur bord supérieur dirigé vers l'œil. Antennes médiocres, médianes ou submédianes ;
funicule de 7 articles, les deux premiers articles obconiques, le 1er plus épais, le 2e plus étroit, plus long, les suivants courts et graduellement élargis, le 7e (et parfois le 6e) incorporé à la
massue ou appliqué étroitement contre elle; celle-ci ovale ou oblongue. Yeux latéraux,
subarrondis ou ovalaires, assez grands, peu convexes ou subdéprimés.
Prothorax subcylindrique, ou dilaté en avant, subtransversal, à
base tronquée ou bisinuée, plus étroit en avant, fortement lobé derrière les yeux.
Écusson très petit, ordinairement distinct.
Élytres ovales ou oblongs, souvent subdéprimés dorsalement en avant, déclives en arrière, plus ou moins calleux postérieurement, obtusément anguleux aux épaules;
prosternum à sillon pectoral large, peu profond, s'arrêtant devant les hanches
prothoraciques, ces dernières contiguës. Les deux premiers segments abdominaux respectivement plus courts que les 3e, 4e et 5e réunis, les 3e et 4e très courts.
Tarses variables. Chez le mâle, le
rostre est plus court à sommet non dénudé ; les antennes plus antérieures; les
tarses plus courts; l'impression métasterno-ventrale plus accusée.
Genre assez important, comprenant une soixantaine d'espèces paléarctiques répandues dans toute l'Europe, la Chine orientale, la Sibérie, le Japon, la Syrie, le Caucase, le Turkestan, la Grèce, tout le nord africain et un certain nombre dans les régions exotiques.
ÉLÉMENTS DE BIOLOGIE :
Les Bagous se trouvent dans les eaux stagnantes ou à courant faible; dans les mares, les étangs, les fossés, au bord des rivières. Ils vivent sur diverses familles de plantes aquatiques: Potamogetanacées, Lemnacées, Lentibulariacées, Equisétacées, Salsolacées, Hydrocharidacées, Typhacées, Cypéracées, et au bord de la mer sur les Frankeniacées. La métamorphose a lieu sur place, sur la plante nourricière. La plupart de ceux dont la biologie est connue sont d'excellents nageurs à l'état adulte et peuvent rester très longtemps immergés. Ils sont souvent recouverts, plus ou moins densément, de pellicules cireuses d'origine hypodermique, qui les rendent
hydrofuges, certains d'entre eux ont cependant des
squamules analogues à celles desautres Curculionidae.
CLÉ :
► 1.
Prothorax nettement moins large que les
élytres à la
base;
calus huméral distinct; épaules plus ou moins saillantes. . . . . . . . . . 2.
OUI
► 2. **
Massue antennaire étroite, à 1er article allongé,
glabre et brillant comme le
funicule, les deux autres articles courts, pubescents et mats. Insertion des antennes située vers le milieu du
rostre. . . . . . . . . . . . . (p. 717) Ephimeropus.
HEU… NON
**
Massue des antennes ovale, entièrement pubescente et mate, le 1er article plus court que les deux suivants réunis. 4. PTÊTE BEN QU’OUI
► 4. ** 3e article des
tarses beaucoup plus large que le 2e, dilaté, aussi large ou plus large que long et bilobé. . (p. 740) Abagous.
NON
** 3e article des
tarses non dilaté, entier, non ou à peine plus large que le 2e. . . . . . . . . . . . . . (p. 724) Bagous
OUI
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►1. ** Dessus du corps (ainsi que les pattes) comme vernissé; les
squamules plates, luisantes.
Onychium pourvu d'un très petit nodule à sa
base. Long. : 3,5 mm.. . . . . 21. argillaceus.
NON
** Dessus du corps mat.
Prothorax granulé. . . . . . . . 2.
OUI
► 2. **
Élytres sans
calus appréciable sur la déclivité postérieure, les
interstries peu convexes.
Prothorax fortement rétréci en avant, à granulation forte et serrée.
Tarses très courts, les trois premiers articles réunis moins longs que la moitié du tibia. Taille très petite. Long. : 1,6-1,8 mm. . . . . 8. exilis.
NON (ici les élytres présentent un calus sur le quart postérieur)
**
Élytres à 3e ou 5e
interstries tuberculés ou calleux au sommet antéapical. . . . . . . .3
OUI
► 3. **
Élytres portant sur le 3e
interstrie, une bosse verruciforme subconique, au sommet de la déclivité postérieure, cette bosse aussi élevée que celle du sommet du 5e
interstrie ;
base des
élytres relevée en étroit bourrelet luisant de chaque côté de l'
écusson. Long. : 4,5-6 mm. . . . 20. binodulus.
NON
**
Élytres sans bosse ou seulement un peu renflés sur le 3e
interstrie, au sommet de la déclivité postérieure;
base des
élytres sans bourrelet spécial. . . . . . . . . . 4.
OUI
► 4.
Stries des
élytres larges, à points gros, entamant fortement les
interstries, ceux-ci convexes.
Prothorax subcordiforme, à granulation fine et serrée. Long. :3-3,5 mm. 18. limosus.
OUI !
Remarque : mon petit spécimen a sur le dernier tiers de l'
élytre droite une espèce de verrue claire (qui pourrait faire hésiter avec le critère 3 ci-dessus) mais la taille de
binodulus ne correspond pas de toutes façons, et je pense que cette excroissance, que je n'ai pas cherché à ôter, est peut-être un peu de cette matière cireuse qui le rend
hydrofuge (?)... ou bien juste une cochonnerie incrustée puisqu'il a été attrapé au fauchage. Christian pourra peut-être nous préciser cela, puisque je lui envoie ce petit
Bagous limosus (Gyllenhal, 1827), il nous dira peut-être ce qu'il pense de cette épine sur la gauche du
pronotum. Merci
Merci pour votre attention et votre patience ! Je télécharge ci-dessous des vues supplémentaires (pattes et
massue antennaire) qui ont été faites en parcourant la clé :

Chen : France : Plailly : 60128 : 06/06/2023
Altitude : NR - Taille : 2,8 mm env.
Réf. : 324725