Élevage du Monochamus scutellatus à des fins alimentaires, petite difficulté

Insectes à élytres, les scarabées, coccinelles, charançons, carabes, etc. forment l'ordre le plus diversifié au monde.

Animateur : Lysbeth d'Alys

CyrilR
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[Élevage du Monochamus scutellatus] à des fins alimentaires, petite difficulté

Message par CyrilR »

Bonjour,

Je cherche toute information qui pourrait m'aider à régler une difficulté particulière de l'élevage du Monochamus scutellatus le longicorne noir; espèce Nord-américaine vivant dans les forets de résineux. Pour résumer, ce longicorne est très prolifique mais à la vilaine tendance à contrôler sa population par cannibalisme ce qui ne fait pas mon affaire. Je me cherche donc une manière de procéder à son élevage tout en contrôlant ce léger défaut.

Je pars ce nouveau post pour ne plus polluer celui qui se trouve ici :
viewtopic.php?f=16&t=118666
De plus, histoire de ne pas être trop redondant, je ne reproduirai pas tout ce qui s'est écrit dans ce post. Je vous invite donc à aller y jeter un œil, histoire aussi de comprendre ma situation.

Voilà donc.
Commentaires, suggestions, avis, idées saugrenues, coups de gueule. Je suis ouvert à tout.

A+

Cyril

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znort
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Élevage du Monochamus scutellatus à des fins alimentaires, petite difficulté

Message par znort »

isole les larves avec un peu de bois dans des boites séparées tout simplement.
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alastor
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Élevage du Monochamus scutellatus à des fins alimentaires, petite difficulté

Message par alastor »

Znort, il s'agit, d'après ce que je comprends, de production de masse, alors il va falloir que notre ami se procure des milliers de boites pour y disposer une seule larve dans chaque ! :mrgreen:

Car s'il possède, par exemple, 10 poules qui mangent chacune 10 larves par jours (ce qui est très peu pour les engraisser), il faudra 100 larves par jours soit plus de 3000 par mois ..... :0021:
Si la Russie cesse le combat, la guerre disparaît, si l'Ukraine cesse le combat, l'Ukraine disparaît !
CyrilR
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Enregistré le : lundi 28 octobre 2013, 3:20
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Élevage du Monochamus scutellatus à des fins alimentaires, petite difficulté

Message par CyrilR »

Bonjour à vous deux,

Merci de votre participation à ce post.

@znort,
Ce que dit alastor est vrai. Je compte produire entre 10 et 20 000 larves chaque année. Je ne dis pas que ton idée est mauvaise mais, elle nécessiterait beaucoup de travail et de boites. Si tu veux avoir quelques détails sur mon projet, le post auquel je fais référence est en lien dans le message d'origine de ce post ci.

@alastor,
Les larves ne sont que des compléments alimentaires pour fournir des vitamines et des acides aminés essentiels à l'alimentation de mes poulets. D'après mes calculs, une seule larve/jour/poulet sera suffisante. Ça peut sembler très peu mais il faut comprendre qu'au début les poulets ne sont pas très gros et que ce n'est qu'à la fin qu'ils mangent beaucoup plus. Heureusement au niveau nutritionnel, c'est surtout au début que les poulets en ont besoin et que sitôt qu'ils ont fini leur phase croissance (+/- 8 semaines), les besoins en acides aminés diminuent sensiblement et sont presque totalement comblés par leur apport de grain. Toujours d'après mes fameux calculs, j'ai prévu trois fois trop pour avoir de la marge de manœuvre étant donnée l'aspect saisonnier du cycle de reproduction du longicorne. Je veux être sûr de ne pas en manquer. Si j'en ai trop, comme ils seront congelés, ils serviront aux poulets suivants :D.

Autre question dont vous connaitrez la réponse peut-être, y a-t-il des sites internet qui se spécialisent dans l'élevage d’insectes. Je sais que les populations de nombreux pays asiatiques et africains sont de gros consommateurs d’insectes, de larves d'insectes plus particulièrement. J'ai fais des recherches mais ça n'a rien donné jusqu'à présent. Avez-vous des pistes, des mots-clés, des traductions de mots-clés peut-être, enfin quelque chose qui puisse me donner un point de départ le moindrement productif sur mes moteurs de recherche.

A+

Cyril
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Nico
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Enregistré le : lundi 13 septembre 2004, 6:23
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Élevage du Monochamus scutellatus à des fins alimentaires, petite difficulté

Message par Nico »

ton idée est bonne voire très bonne

MAIS

1 /je maitrise mal la réglementation d'espèces exotiques (hors France),
2/ si j'ai bien compris tu es sur un autre continent, connais tu bien la réglementation pour ce genre d'élevage? As tu besoin de capacités professionnelles et/ou accréditation ?

attention cela n'est pas pour créer de polémique mais simplement pour te protéger en cas de pépins.
L'élevage de phytophages peut être mal accepté par tes voisins (surtout par les forestiers :wink: ). Outre le côté élevage, ne néglige pas le volet réglementaire surtout pour un élevage qui va devenir conséquent.
CyrilR
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Enregistré le : lundi 28 octobre 2013, 3:20
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Élevage du Monochamus scutellatus à des fins alimentaires, petite difficulté

Message par CyrilR »

@Nico,

Merci pour tes commentaires. Je suis toujours preneur.

2/ si j'ai bien compris tu es sur un autre continent,
Oui je vis au Québec, à Sainte Brigitte de Laval.
connais tu bien la réglementation pour ce genre d'élevage?
Aucune réglementation pour les espèces indigènes chez nous.
As tu besoin de capacités professionnelles et/ou accréditation ?
Non, pas à ce que je sache.

L'élevage de phytophages peut être mal accepté par tes voisins (surtout par les forestiers :wink: ).
Je suis forestier :wink: entre autres. Je vis à l'endroit où je vais faire l'élevage et c'est en pleine forêt. À part,les écureuils et les cerfs, les voisins ne sont pas trop dérangeants :wink:
http://goo.gl/maps/0xVSe

A+

Cyril
CyrilR
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Enregistré le : lundi 28 octobre 2013, 3:20
Localisation : Sainte-Brigitte-de-Laval, Québec, Canada

Élevage du Monochamus scutellatus à des fins alimentaires, petite difficulté

Message par CyrilR »

Bonjour,

Ceci est le suivi d'un message qui est sur un autre forum afin de ne pas polluer le message d'origine.

@Pierred

Oui, là, je comprends mieux ta pensée. Ton idée est juste et c'est une bonne idée. Cependant, il est prioritaire pour moi de valoriser mes déchets forestiers en ressources avant de gérer la saisonnalité des élevages d'insectes que je règle avec un congélateur.

Actuellement, j'ai un élevage de vers à fumier ( Eisenia fetida), un vermicompost. De plus j'ai aussi un élevage de grillons ( Gryllus pennsylvaticus ). Ce sont des élevages qui me permettent de mettre en valeur des déchets végétaux sans grande valeur autre que de faire du compost et d'obtenir des suppléments protéinés intéressants du point de vue nutritionnel pour mon élevage de poulets. C'est la formule la plus simple que j'avais trouvé il y a 2 ans et je veux la bonifier.

Le vers de fumier est assez pauvre en protéines (+/- 10 %) mais ce sont des protéines de qualité riches en acides aminés essentiels (Phénylalanine, Leucine, Méthionine, Lysine, Isoleucine, Valine, Thréonine, Tryptophane, Histidine ). Le vers à fumier ne valorise pas mes déchets forestiers. Ça serait faisable mais il me faudrait une infrastructure énorme et ça ne m'intéresse pas d'embarquer dans la production commerciale de vers :? . J'ai, comme qui dirait, d'autres chats à fouetter...

L'élevage de grillons est beaucoup plus riche que le vers en protéines ( +/- 20 %). Ce sont aussi des protéines intéressantes au niveau nutritionnel cependant, elles contiennent beaucoup de chitine, protéine qui constitue l'exosquelette du grillon et qui est difficilement digestible par le poulet surtout jeune. Le grillon ne valorise pas non plus mes déchets forestiers... Donc rien n'est parfait.

Après quelques lectures, je me suis aperçu que la meilleure solution serait de faire l'élevage de larves. Les meilleures étant celles du vers Buffalo ( Alphitobius Diaperinus); vers assez semblable au vers de farine mais avec des qualités nutritionnelles encore supérieures. Il ne valorise pas non plus mes déchets forestiers et, le gros hic, il est considéré comme nuisible dans les élevages de poulets. Me voilà de retour à la case départ.
L'idée est donc venu toute seule, probablement par une bonne nuit de sommeil ( parait que ça porte conseil :) ) ). Il fallait valoriser ce dont je disposais en abondance et qui produisait des larves. Ici, c’est le longicorne. Il me faut donc trouver un protocole d'élevage de taille familiale.
J'en suis là. Ça avance mais avec des obstacles. Pas grave, je n'ai pas besoin de courir et de sauter par dessus les obstacles. Je suis paresseux, je préfère les contourner :D

@ math
Merci du commentaire. Je finirais probablement par devenir un spécialiste du longicorne au Québec avec le temps :D . Il faut pour ça que je mette au point mon protocole d'élevage et qu'il fonctionne :D

A+

Cyril
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Prinobius
Membre confirmé
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Élevage du Monochamus scutellatus à des fins alimentaires, petite difficulté

Message par Prinobius »

Et avec des larves de cétoines, tes "déchets" forestier ne seraient pas mieux exploités ?
@+ Philippe
CyrilR
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Enregistré le : lundi 28 octobre 2013, 3:20
Localisation : Sainte-Brigitte-de-Laval, Québec, Canada

Élevage du Monochamus scutellatus à des fins alimentaires, petite difficulté

Message par CyrilR »

@Prinobius

Merci beaucoup pour ton commentaire.
L'idée m'avait déjà trottée dans la tête mais mes lectures d'alors n'avaient pas retenu mon attention pour continuer d'investiguer sur ces insectes.

D'abord, la bestiole n'est pas très fréquente ici ce qui me poserait un problème pour trouver des reproducteurs adultes.

De mémoire, on en a 3 espèces qui ont toutes à peu près les mêmes caractéristiques . Je vis au nord de Québec à 350 m d'altitude. Rien de terrible mais il fait quant même -35°C l'hiver par grands froids donc les 2 espèces du sud, c'est un NoGo pour moi. Celle qui est la plus nordique semble vivre en symbiose avec des fourmilières. Rien pour me faciliter la tâche.

Les larves, toutes espèces confondues, vivent en terre pendant 2 à 3 ans. C'est un peu long car ça me nécessiterait des installations pour tenir trois générations tout ce temps. Elles se nourrissent de bois à l'état de quasi compost ce qui m'obligerait à faire composter mes déchets de sciage avant de leur donner à manger et c’est justement l'inverse que je cherche à faire : les faire manger par des larves pour accélérer le compostage...

Dernier handicap, les espèces de cétoines du Québec sont très peu documentées; Rien pour aider quoi...
À ce propos, le longicorne étant une espèce qui s'attaque aux résineux, on trouve beaucoup de littérature à son sujet car l'industrie forestière lutte contre lui et on arrive à trouver de l'information surtout aux E-U, sur les moyens de lutter contre lui. Moi, ça m'informe pareil sur ses mœurs, ses modes de reproduction, son alimentation etc... C'est un peu grâce à ça que je me suis avancé vers les longicornes.

L'intérêt que j'y avais vu lors de mes recherches était la qualité des larves : très riches en protéines digestibles mais surtout très riches en gras. Ce qui est un gros plus pour mon élevage de poulet en région très nordique. Plus on vit au froid, plus on brûle de gras pour se tenir au chaud, les poulets inclus :D


Par contre, je suis tout à fait ouvert au cas où tu aurais des arguments qui remettraient en question mes conclusions d'alors car je connais très mal ces insectes là. Il y a surement quelque chose d'intéressant à faire avec eux dans l'esprit de la valorisation des déchets végétaux.
J'ai déjà lu qu'il se faisait des élevages de cétoines pour produire des biodiesels car très riches en lipides mais je suis incapable de retrouver l'article en question...

A+

Cyril
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alastor
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Enregistré le : dimanche 7 mars 2004, 13:00
Localisation : Aubagne

Élevage du Monochamus scutellatus à des fins alimentaires, petite difficulté

Message par alastor »

Je ne pense pas que l'utilisation des larves de cétoines soit possible, car, à ma connaissance, aucune espèce n'est inféodée aux résineux.
Il faut vraiment que le bois soit extrêmement dégradé (bref que toute trace de résine ait disparu), pour qu'elle puisse le supporter et il n'est même pas sûr qu'il n'y ait pas un fort taux de refus par certaines larves, d'où un rendement très bas.
Sans parler de la présence de l'écorce des résineux qui est une matière encore un peu différente du bois pur, et qui doit représenter une grande part des déchets.
Si la Russie cesse le combat, la guerre disparaît, si l'Ukraine cesse le combat, l'Ukraine disparaît !

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