[Cerambyx cerdo] Fée d'Ardèche

[Gyp']

De mauvaises langues ont même prétendu qu'il descendrait d'Attila ....

[Insectologiste]

Je suis tout à fait d'accord avec toi ALXNR.
C. Cerdo est aussi présent dans le département de l'Indre mais pas homogènement : dans la partie très bocagère (Sud -est), appelée aussi Boischaut-Sud le cerdo est bien présent avec une population viable et je pense sous estimée du fait notamment d'une densité bocagère très élevée. Mais j'ai observé un futur problème : le manque d'arbre qui formeront le bocage de demain!!!!! A l'inverse si l'on regarde le nord est du département, on remarque que le cerdo est quasi absent du fait de l'absence de haies.

[Nicolas Komeza]

Ce n'est pas notre cher Satounet qui avait parlé de climat ?
Il faut bien comprendre que cette espèce est attirée par les vieux arbres isolés où elle se développe sur les côtés exposés Sud.
Personnellement, elle est rare autour de chez moi mais j'habite au dessus de 500m et le climat y est relativement froid (je ne l'ai trouvé que dans une très vieille haie de chêne). Cette bestiole est par contre très commune (et c'est peu dire !) lorsque je redescends en plaine.

Pour moi, cette bestiole est moins fréquente dans le nord à cause principalement du climat et de la gestion agricole des haies (en forêt elle se contente bien de vieilles branches) : il fut un temps où nos haies regorgeaient de vieux arbres, têtards ou ragosses. Cette gestion était en relation avec le fait que les gestionnaires des parcelles n'étaient pas forcément les propriétaires, le chauffage étant de ce temps uniquement le bois : c'étaient les branches qui étaient utilisées (le tronc appartenait aux propriétaires des parcelles). Aujourd'hui, pour se chauffer au bois, les gens coupent systématiquement le tronc avec une préférence pour les arbres à "vermines".
Les remembrements ont également bien détérioré la qualité des bocages français. En Sud Bretagne, il reste encore de nombreuses vieilles haies d'origine où l'espèce abonde (ainsi que tout le cortège saproxylique dont le Pique-prune)

Nicolas

[Saturnin de la Poire]

aux environs de Bordeaux, sur une aire d'autoroute

le climat de la côte aquitaine n'est pas contrasté avec des hivers doux

un vénérable chêne d'une trentaine d'années, le genre de très vieil arbre comme on n'en fait plus





Saturnin de la Poire : France : Cestas : 33610 : 19 6 2009

Altitude : 00000 - Taille : 25 cm (diamètre)

Réf. : 62309



Le détail d'une trace d'attaque bien caractéristique :





Saturnin de la Poire : France : Cestas : 33610 : 19 6 2009

Altitude : 00000 - Taille : 25 cm (diamètre)

Réf. : 62308



C'était un arrêt repas sur la route de Sainte-Engrâce



Villiers lui-même suggère dans sa faune que plus on va vers le sud, moins l'espèce est exigeante en terme d'essence et de taille.

A l'heure actuelle, ceux qui bossent sur la biologie de la bête (et y en a, merci l'Europe ) n'expliquent cela pas par autre chose que le climat

[Saturnin de la Poire]

Ce n'est pas notre cher Satounet qui avait parlé de climat ?
Il faut bien comprendre que cette espèce est attirée par les vieux arbres isolés où elle se développe sur les côtés exposés Sud.

où elle termine son développement sur le côté sud. Parce que la majorité de sa vie, la larve la fait dans les couches profondes, ce n'est pas une sous-corticale. c'est pour cela que les galeries que l'on trouve sous l'écorce sont très larges, ce sont celles du dernier stade de la larve

[Vin'S]

Même si à Fontainebleau où les hivers doivent être assez rigoureux (comme l'année passée) on le trouve surtout dans des bons gros chênes, je tombe régulièrement sur des chênes qui ne paient pas de mine et qui sont totalement bouffés par le cerdo, parfois même je suis étonné que des troncs aussi chétifs aient été choisis pour la ponte...

[Gyp']

Les remembrements ont également bien détérioré la qualité des bocages français.

Nicolas

C'est très vrai et c'est au détriment de bien des espèces dont les populations se portaient fort bien naguère !