Pour Pierpaolo Rapuzzi cette nouvelle espèce serait valide et présente dans le frioul Italien ainsi que dans le sud de l'oural.
Elle est probablement répandue dans la majeure partie de l'Europe et on devrait cumuler prochainement des données comme pour L. femoratus.
Dans un premier temps un tri peut être fait sur la base du critère frontal.
On a encore beaucoup de chose à découvrir chez nos longis, ça j'en suis convaincu....
Après avoir lu l'article en détail je trouve que ça manque d'informations sur le travail génétique... le seul élément plausible c'est leur matrice de distance, et donc le seul chiffre sur lequel repose leur conclusion au niveau ADN, c'est la différence de 0.115% qu'ils trouvent finalement entre leur nova sp. et nebulosus. Il nous disent que c'est largement suffisant pour faire deux espèces, probablement en s'appuyant sur le fait qu'entre deux L. nebulosus cette distance est de 0.0017%.
Mais comment sait-on que ça suffit pour faire deux espèces différentes ? Je ne savais pas qu'il y avait un chiffre magique à partir duquel on pouvait décider que deux groupes d'individus étaient de deux sp. différentes.
Ils ont probablement raison car je ne connais pas précisément les limites de la méthode qu'ils ont utilisé, mais je trouve en tout cas que ça manque de matière à comparaison. Si quelqu'un connaît bien le domaine, je veux bien qu'il m'éclaire.
je crois savoir que l'homme et les grands singes ont 99,5% de gènes en commun. Il faut peu de différence génétique pour différencier nettement deux espèces je crois. Par contre il serait intéressant de savoir en effet à partir de quel seuil on considère qu'il y a deux espèces distinctes ??
Localisation : Thionville, Sarrebourg, Nancy, Liège, Louvain la neuve et Sarreguemines et oui tout cela
Sortez vos Leiopus, .... un nouveau s'invite
Messagepar veto82 »
Vin'S a écrit :Après avoir lu l'article en détail je trouve que ça manque d'informations sur le travail génétique... le seul élément plausible c'est leur matrice de distance, et donc le seul chiffre sur lequel repose leur conclusion au niveau ADN, c'est la différence de 0.115% qu'ils trouvent finalement entre leur nova sp. et nebulosus
voila une bonne question!!!! bravo pour ton esprit critique
je n'ai pas trop le temps de commenter de suite, mais il faut bien comprendre à quoi ce type d'analyse sert, ses limites et les extrapolations que l'on en fait...
si on peut me passer l'article je veux bien y jeter un oeil
Znort a écrit :je crois savoir que l'homme et les grands singes ont 99,5% de gènes en commun.
En fait non, d'après les derniers chiffres que j'ai vu on aurait 96% de similarité seulement ("Comparing the human and chimpanzee genomes: searching for needles in a haystack"Varki A, Altheide TK ; Genome Res. 2005 Dec;15(12):1746-58.) les 1% de différence s'appliquent en fait à la séquence en AA...
Znort a écrit :je crois savoir que l'homme et les grands singes ont 99,5% de gènes en commun.
En fait non, d'après les derniers chiffres que j'ai vu on aurait 96% de similarité seulement ("Comparing the human and chimpanzee genomes: searching for needles in a haystack"Varki A, Altheide TK ; Genome Res. 2005 Dec;15(12):1746-58.) les 1% de différence s'appliquent en fait à la séquence en AA...
Veto82
et je crois effectivement bon d'ajouter que 96% c'est pour le Bonobo (le plus proche de nous) et que ce n'est pas une similiraité de gènes mais du matériel génétique en entier, que ce soit les séquences dites codantes (les gènes) ou non. Je pense que si on se restreignait à l'analyse des gènes, on serait nettement plus bas en similitidue
Pour alimenter la discussion, l'un de mes amis et collègues, statisticien de formation, a épluché la publi de Wallin & al. et vient de m'envoyer ceci :
Je suis sidéré que des chercheurs universitaires ne prennent pas en compte la variance d'erreur (analytique, d'échantillonnage, et matricielle liée à l'étude phylogénique) de leur calcul qui est presque supérieur à la limite d'individualisation qu'ils annoncent!!
Ce genre de travail est du pipeau et c'est bien dommage.
Pour moi, Linnei n'a pas lieu d'être classé comme espèce distincte.