[Cerambyx sp.] Traces de coléo dans l'Hérault

[vanderbergh]

Merci de cette réponse détaillée et qui confirme mes craintes . La bête n'est pas protégée mais interdite de capture , grosse nuance

[jason1966]

L'arrêté précédemment cité protège à la fois les individus (capture, transport, destruction) et leurs habitats. cerdo est également protégé par l'annexe 2 de la Directive Habitat, ce qui correspond à une protection stricte en Europe.
Il est donc plus commun que miles selon toi ?
Merci

[Prinobius]

L'éternelle question de quelle espèce protéger, ce n'est pas forcément la plus en danger mais la plus connue. De ce fait, les autres en profitent également. Mais la sécurité de l'homme passe avant les coléos et dans de trop nombreux cas les arbres sont abattus et utilisés en bois de feu quand il n'est pas broyé

[jason1966]

Le fait de protéger certaines espèces phares dont la présence induit un cortège entomologique riche lui même ainsi protégé est compréhensible.
Le problème avec des groupes méconnus comme les insectes est qu'une grande part des espèces protégées correspond à des espèces dont la rareté et le degré de menace sont assez subjectifs.

[vanderbergh]

Je crois que je n'ai pas été très bien compris

[Saturnin de la Poire]

Merci de cette réponse détaillée et qui confirme mes craintes . La bête n'est pas protégée mais interdite de capture , grosse nuance

ah mais tu es bouché de la feuille toi !
va dans législation, l'arrêté est en téléchargement
interdiction de capture
interdiction de dérangement
interdiction de porter atteinte au milieu

[jason1966]

Je crois que je n'ai pas été très bien compris

Tu t'es mal fait comprendre oui !
Est-ce que le fond de ta pensée est que les protections dont bénéficie la bête nuisent plus à l'amélioration des connaissances qu'on en a ... qu'à une réelle protection de l'espèce et de ces habitats en raison de la non prise en compte (ou si peu ...) des coléo dans les études environnementales ?

[coleo 94]

Dans le cadre de ma profession, je suis amené à détruire des lieux où se développent des espèces protégées.
Le problème est que si ce n'est pas moi qui le fais, c'est une autre entreprise qui le fera et sera rémunérée pour cela.
Tu vois où est le dilemme : la méconnaissance ou la connaissance ne change rien.
Si tu as des thuyas morts dans ton jardin et que tu les fais enlever, ou que tu le fais toi même, tu es hors la loi.
Mais va faire comprendre ça à un client, c'est pareil pour beaucoup d'espèces protégées en zone urbaine.

[Ergates]

Je vois la protection comme une belle hypocrisie, le chien qui se mord la queue en somme...

Exemple:
On compte raser une parcelle où se trouve du cerdo ou je ne sais quelle autre espèce protégée pour construire un lotissement, faire passer une route [...]. Or dans cette parcelle un amateur éclairé, qui est contre le projet, retrouve des galerie de Cerambyx sans pouvoir certifier qu'il s'agisse bien de C.cerdo.

Dans ce cas il faut le capturer sur place, le faire expertiser pour prouver officiellement sa présence etc.
Et une fois devant le jury avec l'ensemble des éléments dont la bête en question, on lui dira "effectivement il est bien là, cela vous fera XXX€ d'amende". Sans compter toutes les lourdeurs administratives, les différentes pressions qu'il va se prendre sur la trogne...

Autre exemple: si on compte assécher un étang pour planter du Douglas, ça va être marrant de prouver que D.latissimus s'y trouve

Mais si on a un exemplaire dans une boîte, identifié et daté, c'est très facile de nous coller une amende.

C'est une vision un peu simpliste des choses, mais je vois ça comme ça...

Il n'y a qu'à voire Osmoderma et le Conseil Gal ou " si 606 scies scient 606 tilleuls qui montre parfaitement le chemin de croix à parcourir avant d'arriver à un résultat.

[Saturnin de la Poire]

il y a la lettre et l'esprit
quand c'est un conseil général ou une grande entreprise, on va demander des expertises complémentaires... etc... et si les oNG contestent, on mettra peut-être en place des mesures compensatoires
si c'est un vulgum pecus, alors on va lui brandir le droit, les 9000 euros d'amendes, les 4 ans de prisons, les confiscations... (en pratique : 600 euros d'amende au max et basta, sans procès en pénal), sans possibilités de plaider sa cause

c'est un peu le système des emballages au supermarché. On produit trop de déchets c'est un fait. Alors les pouvoirs publics cherchent à en réduire le volume. Les industriels ? Trop compliqué, ils ont leurs packaging et leur méthodes de transport. les supermarchés ? Pareil pour leurs produits, l'étiquetage, et aussi pour donner une impression de plus de quantité (qui n'a pas acheté de la purée en flocons, une très grosse boîte avec trois petits sachets à l'intérieur. Donc, on se rabat sur la proie la plus facile : le consommateur. On le culpabilise en lui disant : si tu achètes des produits avec plein d'emballage, c'est pas bien, pas civique, pas écologique, tu détruis ta planète, tu bousilles les générations futures, tu brûleras en enfer (pas trop quand-même pour éviter d'accentuer le réchauffement climatique). C'est bien gentil, mais il fait comment le consommateur ? Les produits et leurs emballages en grande distribution, ils n'ont pas évolué...

et bien là, c'est pareil. il faut protéger. peu importe que ce ne soit pas cohérent, peu importe que ce soit contre-productif en terme d'acquisition de connaissances. On tire sur la proie facile : le naturaliste qui produit la connaissance. Parce que c'est le seul utilisateur qui ne bronchera pas si on lui tape dessus. Un peu de diabolisation, et on y est.