[Chevrolatia insignis] Chevrolatia insignis Jacquelin du Val, 1850

[Zétrik]

Nan mais il y en a deux et il faut que je vous envoie l'autre, l'adresse est toujours bonne?
Le mien doit être un mâle et celui de Julien une femelle...

[Vin'S]

Je pense aussi à un dimorphisme, mais autant contrôler. Donne moi en MP l'adresse que tu as mais elle n'a pas du changer.

[Zétrik]

Celle de notre dernière publie...

[Vin'S]

Yes toujours la même !

[Jul' de l'Opilo]

J'aime bien cette bête

[vanderbergh]

En plus c'est facile à trouver, suffit de tendre l'oreille :dès qu'on entend un chevrotement on met le main dessus

[Zétrik]

Dans cette histoire, il y a deux choses qui me trouent :

-C'est une stagiaire qui a fait le tri des échantillons et les a mis avec les autres coléos au milieu de la bouillasse. Chapeau.

-On en a pris deux. Un je veux bien. On sait qu'ils volent bien (capture au polytrap) mais deux... au même endroit avec seulement 5 barbers au milieu de la vigne.

Pour Vincent, ce n'est pas le Mordor, tu serais halluciné de voir tout ce qu'on a pris dans cette vigne traitée et régulièrement labourée. On a aussi posé des barbers à proximité, en zone "naturelle". Analyse stat comparative avec les indices de biodiversité usuels (shannon, simpson, équitabilité...etc) ... aucune différence significative. On a reproduit le même procédé sur une vingtaine de vigne, certaines bio, d'autres traitées...aucune différence. Le seul facteur qui joue -statistiquement- c'est l'enherbement entre les rangs. En vigne bio, ils ne peuvent utiliser d'herbicides du coup ils ont tendances à agir mécaniquement et ils passent régulièrement avec le tracteur pour remuer la terre. L'enherbement permet de garder de l'humidité...autre hypothèse : les seuls insecticides employés sont contre les "vers de la grappe : Eudemis, Cochylis..." des inhibiteurs de biostérones sélectifs des larves de lépidos et qui ne touchent pas les coléos.

[Vin'S]

La plupart des insectes se déplace au moins une fois dans leur existence et parfois sur des distances inattendues; du coup je me suis souvent demandé ce que signifient ces analyses de comparaison des cortèges d'insectes d'une petite parcelle avec ceux de la petite parcelle qui est à 50m ou 100m. Les insectes qu'on piège sur une parcelle peuvent vivre quelques dizaines de mètres plus loin. Sur de grandes surfaces bien isolées les unes des autres, ça a sans doute du sens; mais sur des petites zones très proches les unes des autres, j'en suis moins convaincu : il faut s'assurer que les échantillons sont indépendants, ce qui est impossible avec des petites parcelles contiguës. Et pour comparer les milieux avec des résultats potentiellement significatifs, c'est sans doute plus que 5 Barber qu'il faudrait poser par milieu.
Sur la photo, il n'y a strictement aucun biotope favorable pour un Scydmaenidae, donc il y a quand même de fortes chances qu'ils viennent d'à côté et pas de ce terrain vague (un gros arbre creux, un tas de compost, une fourmilière...)
En tout cas je suis d'accord, un grand bravo à la stagiaire qui ne jette pas les Chevrolatia

[entomofou]

La structuration des paysages joue un rôle important sur la biodiversité, et cela au-delà de la question stricte de l'évaluation entre parcelles.

J. Baudry a récemment, avec de nombreux collègues, publié un intéressant travail sur le lien entre grain bocager, critères "biodiversité" des haies issus de la démarche de plan de gestion durable des haies (PGDH) et diversité biologique (travaux menés sur la flore, les oiseaux et les Carabidae).
Il s'agit d'un travail spécifique au bocage breton (cependant récemment confirmé par une étude avec les mêmes protocoles dans le Gers) et sur un nombre de groupes taxonomiques restreint, mais je suis persuadé que ce doit être valable pour d'autres milieux...

Je suis en train d'évaluer la faisabilité de pour suivre ce type d'étude en travaillant sur les Apoidea. Les impacts liés aux types et à la gestion des milieux à courte ou moyenne distance des haies va être complexe à modéliser et évaluer

[Vin'S]

Je me suis mal exprimé Ce que je voulais dire c'est qu'il faut bien réfléchir à la question qu'on se pose, aux échelles spatiales et à la quantité de données nécessaire à collecter pour que les comparaisons des cortèges soient pertinentes; je lis régulièrement des études en entomologie où on tire des conclusions rapides avec très peu de données et/ou des protocoles pas adaptés à la question.