[Leiosoma sp.] Leiosoma c'est bon, l'espèce c'est plus dur ?

[vanderbergh]

ça arrive, et elles peuvent être masquées par l'état plus ou moins graisseux du sujet...

[J.C Freeman]

Bien qu'ayant plusieurs espèces de Leiosoma en référence, tous disséqués ( j'ai ainsi remarqué que les lobes médians des édéages peuvent sensiblement varier au sein d'une même espèce, mais non les pièces internes) , je n'ai pas d'exemplaire correspondant au tiens mais je trouve aussi que pandellei colle bien. En ce qui concerne la morphologie de la bête et la répartition géographique, il me semble utile de te communiquer des éléments de l'article de Tempère " SUR DIVERS LEIOSOMA DE LA FAUNE FRANÇAISE, NOTAMMENT DES PYRÉNÉES (Col. Curculionidae)"Nouv. Rev. Ent., IX, 3, 1979, p. 271 à 286., qui n'ont pas été repris dans la faune de Tempère et Péricart. On y voit que la distribution de pandellei a été élargie de pas mal de km à l'est sur la chaîne pyrénéenne par rapport à ce qu'il en est dit dans la faune d'Hoffmann.


"Leiosoma pandellei Ch. BRISOUT 1867. Cette dernière espèce, que l'on
peut rattacher au groupe de L. pyrenaeum, en est, dans les Pyrénées
françaises, auxquelles elle paraît spéciale, la plus caractérisée et aussi
la plus rare.
En ce qui concerne les caractères de L. pandellei, dont son descripteur
dit, raisonnablement, dans la diagnose latine : " subglaber >>, on
est un peu étonné de voir BEDEL (1884) écrire « Prothorax et élytres
glabres » ; HUSTACHE (1930) dit : " dessus glabre « ; HOFFMANN enfin,
renchérissant, parle de " dessus absolument glabre ». En réalité, si
l'on examine des exemplaires de L. pandellei qui ne soient pas affreusement
frottés, ou, mieux, des individus assez frais, on constate que,
comme chez les autres espèces, les points du prothorax, comme ceux
des élytres, montrent chacun un fin poil clair, couché, pas des plus
apparent sans doute, mais dont la présence est facile à vérifier, sous
un grossissement suffisant.
Sans parler ici de la microsculpture particulière du dessus des élytres,
il faut noter d'autre part qu'alors que les édéages des autres
espèces du groupe sont très proches les uns des autres, celui de L.
pandellei (fig. 5) en est assez différent, par sa forme plus ramassée.
Cette espèce est, de beaucoup, la moins fréquente, dans nos Pyrénées,
où l'on peut même dire qu'elle est très rare, bien qu'elle se
trouve dans les Pyrénées-Atlantiques, les Hautes-Pyrénées et la HauteGaronne.
Mais elle y a toujours été prise, à ma connaissance, par individus isolés.
S'agissant ici d'une espèce que certains entomologistes pourraient
vouloir essayer de capturer, j'indique ci-après quelques localités précises,
avec des dates. Certaines de ces localités sont à ajouter à celles
qui figurent dans la Faune d'HOFFMANN. Je signale, en passant, que,
contrairement à ce qu'il indique, je n'ai jamais pris L. pandellei à Gabas.



Pyrénées-Atlantiques: environs d'Eaux-Bonnes, 5.VII-53 (P. ARDOIN !). HauteGaronne:
environs de Luchon, 16-Vll-35 (E. Gmrno !). Haute-Garonne: Luchon,
Hospice-de-France, sous une pierre, vers 1 800 m, en montant au Port de Vénasque,
7-VI-53 ; une ~ très fraîche! Haute-Garonne: Hospice-de-France, chemin du
cirque de la Glère, vers l 450 m, en fauchant sur de. grandes Renoncules très
mouillées, en fin d'après-midi; une ~ en compagnie, par ordre décroissant de
nombre d'individus, des Leiosoma deffexum {PANZ.), muscorum Ch. BRIS., oblongulum
Bohm:. et nicolasi n. sp. l"

[paulex75]

Merci beaucoup pour cette réponse précise et fort bien documentée.