La question de vanderbergh mérite bien un développement !
en effet il faut relativiser cette notion de "acuminé" dont E.Séguy donne la définition suivante : "Se dit d'une aile d'insecte qui se termine en pointe" ...
en réalité il arrive de temps à autre de capturer ou photographier des exemplaires véritablement acuminés (des mâles pour l'essentiel) ...
mais en règle générale cette notion doit être rattachée à la conformation globale des élytres nettement rétrécis vers l'arrière, donc de forme tronconique en vue d'ensemble ...
et ceci n'est pas le cas pour les A.cardui de Linné, avec apex plus rond et élytres sub-parallèles ...
à l'époque j'avais de concert avec G.Sama et P.Svacha tenté d'établir une différence avec étude respective des édéages pour deux espèces très ressemblantes, mais bien différentes lors de l'étude des genitalia (courbure du penis et aspect des paramères) ; tout cela dort dans un carton !
en définitive la réhabilitation du suturalis de Fabricius n'a pris acte qu'avec la connaissance du type de cardui de Linné conservé au British Muséum : élytres sub-parallèles, étroite bande suturale, fond tégumentaire plus sombre et parfois brillant ...et "apex"arrondi !
la séparation de visu n'est pas toujours aisée et dans le doute l'extraction des édéages s'impose (je rechercherai à l'occasion mes clichés faits sous bino et même microscope), mais à force de regarder ces bêtes dans leur habitat j'en arrive à une séparation spécifique sur vues d'ensemble ...
certes je n'ai pas toujours raison et chacun de nous pourra contribuer à une diagnose fiable, ajoutant enfin que la taille des suturalis est plus avantageuse que celle des cardui - dépassant les 10 mm pour les premiers !
jules