François Panchout
Morphologie d’un insecte - la tête
L’appareil buccal
vendredi 11 mai 2007
par Didier Roustide , François Panchout





La tête des insectes (encore appelée capsule céphalique) forme un ensemble d’appendices adaptés à la nutrition (mandibules, palpes, maxilles, labium) mais aussi à la perception (yeux, ocelles, antennes). La forme de ces appendices buccaux est cependant extrêmement variable d’une famille à une autre. Néanmoins, le schéma de base reste le même : le labre (lèvre supérieure), une paire de mandibules (mâchoires), une paire de maxilles, le labium qui correspond à une seconde paire de maxilles qui ont fusionné et enfin l’hypopharynx où arrivent les conduits salivaires et qui sert de ’langue’.

Ce type d’organisation des pièces buccales où on observe toutes les structures est qualifié de type "coupeur/broyeur" et se rencontre chez les orthoptères, les mantoptères, les odonates, certains coléoptères et de nombreux hyménoptères.

Tête de type coupeur/broyeur de profil
Tête de type coupeur/broyeur de face

Bien que cela n’apparaisse pas au premier abord, on peut retrouver chez tous les autres insectes les différentes structures observées dans l’appareil buccal de type broyeur.

Chez les papillons par exemple qui sont du type lécheur/suceur, les modifications sont énormes mais les chercheurs sont parvenus à retrouver et à nommer les transformations qui sont apparues.

Ce qui parait en premier sur la tête est la place très importante des deux yeux composés. Ceci sont hypertrophiés et englobent les deux cotés de la tête Les antennes généralement bien développées sont formées de très nombreux segments. Le clypeus et le front sont fusionnés en un clypéofront qui rejoint les yeux. Le labre est réduit à un petit triangle situé à la base de la trompe tout comme les mandibules qui n’ont plus aucune fonction.

Tête de type suceur/lécheur

La trompe est un hyper-développement d’une partie de la maxille : la galéa (coupe A ci-dessous). Les deux galéa (la droite et la gauche) sont assemblées (sans pour autant fusionner) de manière à former un tube par où circulera le nectar des fleurs. Elles se rejoignent et se maintiennent au niveau de la coaptation dorsale et ventrale. Dans le canal alimentaire, on observe des sensilles qui permettent à l’insecte de sentir le mouvement du nectar dans la trompe.

Coupe en A de la spirotrompe d’un papillon

Remis en ligne par Didier Roustide
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