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Patrick Bonneau
Les Types
dimanche 28 mars 2004

28/03/2004

Lorsqu’un spécialiste nomme une espèce animale ou végétale nouvelle (cela ne s’applique pas uniquement aux insectes), il accompagne ce nom d’une description plus ou moins détaillée nommée diagnose. Mais, comme une description peut s’avérer parfois insuffisante, il est considéré comme beaucoup plus efficace et rigoureux de désigner simultanément et sans ambiguïté l’exemplaire de l’insecte (ou de la plante ou de l’animal) sur lequel s’appuie cette description. On le nomme le TYPE. il est accompagné dans les collection d’une étiquette rouge portant la mention : "TYPE".

De nombreuses déclinaisons ont été inventées autour de ce terme :

  • Holotype : C’est le type lorsqu’il est seul et désigné par l’auteur de la description originale.
  • Syntype ou Cotype :Un exemplaire désigné dans la série typique, lorsque l’auteur n’en a pas désigné un lui-même dans la description originale.
  • Allotype :Un exemplaire du sexe opposé au type (si le type est un mâle, l’allotype sera une femelle). Important dans le cas d’un dimorphisme sexuel (différence). Toutefois cette désignation n’est pas sans risque et il est arrivé plusieurs fois que l’allotype désigné ne soit pas de la même espèce !
  • Paratype : Les autres membres de la série typique après désignation des holotypes et allotypes.
  • Topotype : D’autres exemplaires issus de la même localité (utile lors de la définition des sous-espèces, lesquelles sont souvent liées à des isolats géographiques).

Il existe encore de nombreux autres termes construits avec -type, mais leur intérêt dans une telle rubrique à caractère vulgarisateur (pour nos amis plus ou moins débutants !), me paraît secondaire. J’en citerais encore un qui me semble intéressant :

  • Néotype : Un individu obligatoirement topotype désigné à posteriori lorsque le type ou la série typique a été perdu ou détruit (ce qui est arrivé fréquemment pour des types anciens)

La loi de priorité

La description d’une nouvelle espèce n’acquiert de valeur que si elle figure dans un ouvrage ou une revue imprimé, c’est-à-dire, faisant l’objet d’une publication (ceci pour écarter les "feuilles de choux" locales tapées à la machine, totalement impossibles à retrouver plusieurs années après leur disparition). Le premier descripteur étant considéré comme le découvreur original, il a été définit une « loi de priorité » qui institue que le nom de l’insecte (ou de la plante ou l’animal) sera celui donné par ce descripteur original. Ce nom est donc susceptible de changer si l’on vient à retrouver un ouvrage ou une revue oublié depuis plusieurs années. C’est une des raisons pour laquelle change parfois le nom d’une espèce, on dit alors que l’ancien nom est mis en synonymie. Une autre raison pour laquelle un nom peut être mis en synonymie se produit lorsqu’une même espèce est décrite plusieurs fois. Ce phénomène ne peut être rigoureusement mis en évidence que par la comparaison des types. On voit apparaître ici tout l’intérêt de ces derniers. Pour une préservation séculaire de ces types, on ne saurait trop recommander aux auteurs de les confier à de grandes institutions, seules capables, en théorie, de les préserver sur de très longues périodes.

Voir aussi l’article de Wikipédia.


Remis en ligne en décembre 2008
Articles de cette rubrique
  1. Les Types
    28 mars 2004

  2. Systématique et nomenclature
    18 octobre 2007

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mercredi 9 mars 2022