liboupat2 a écrit :Alors une espèce proche l'agrotide de la vipérine Dichagyris signifera ?
Lepinet 1/ tu as choisi de maintenir le genre Yigoga volontairement ?
2/ Qui invente les noms français ? Y a-t-il un minimum d'accord entre les lépidoptéristes pour des espèces trop peu connues du grand public quand il ne s'agit pas de la simple traduction du nom latin ?
Comme tu l'as vu sur le site, Lépi'Net suit principalement le Robineau pour la nomenclature, pour éviter de perdre tous ceux qui ont acquis cet ouvrage de référence. Mais tu trouveras bien entendu d'autres choix ailleurs, les noms de genre ne faisant pas l'objet d'un consensus (si tu suis Beck, tu en auras presque autant que d'espèces).
Pour les noms vernaculaires, il est vrai que les français n'ont pas jugé utile jusqu'à une époque récente, de nommer tous leurs hétérocères, ce qui ne faisait que refléter le niveau de connaissance du grand public français, lequel ne disposait jusqu'à 2007 d'aucun ouvrage de référence dans sa langue. Nous avons essayé de remédier à cette situation, en appliquant les règles suivantes :
- recenser les espèces ayant déjà été désignées par un nom vernaculaire dans des publications antérieures (anciens auteurs, Patrice Leraut notamment) : dans ce cas nous avons généralement reconduit ces noms, sauf s'ils dérogeaient aux principes suivants
- application des principes édictés par Gérard Luquet lors de la constitution de sa liste des noms vernaculaires des Rhopalocères d'Europe, parue dans Alexanor. En gros, il s'agit de principes de bon sens : nom le plus évocateur possible de l'espèce, pas trop long pour être mémorisé, recherche de l'homogénéité au sein d'un même genre, rejet des contresens biologiques (ex: référence à une plante-hôte erronée), pas de synonymies croisées (choix d'un nom déjà utilisé pour désigner une autre espèce...). La traduction littérale du latin est généralement évitée, sauf si elle répond déjà aux critères précédents.
Je précise que les noms créés l'ont été en concertation avec Gérard Luquet (le père de la méthode) et Roland Robineau (qui préparait à ce moment son ouvrage), de façon à éviter que se diffusent des ribambelles de synonymes dans la littérature. L'objet étant bien de favoriser l'usage et non d'ajouter à la confusion !
C'est vrai qu'on avait déjà parlé de ce sujet sur ce forum, mais plutôt sur le mode "pour ou contre". Ca valait le coup de parler un peu du "comment".