Curcu en stéréo...
C'est assez marrant de voir la larve mature (L3 si je ne m'abuse) construire sa coque et, lors de l'émergence, l'adulte tourner dedans pour la découper...
Ah vous êtes trop forts !
Pierre comme toi je pensais à une larve de Sympphyte proche des Caliroa... mais en fait c'est bien un coléoptère Curculionidae inféodé au frêne : Stereonychus fraxini
Je vais essayer de surveiller l'évolution de ces larves pour voir ce fameux cocon.
Extrait de mes notes d'élevage de S. fraxini... çà ne vaut pas une video !
Observation d’une larve juste avant de commencer la construction de sa coque (?), le 25-V-1993.
La larve est immobile sur la face inférieure d’une foliole de frêne depuis le matin. Elle semble contractée, la tête « enfoncée dans le cou », le corps étroitement appliqué sur le support. Elle est couverte de mucus. Le tube digestif paraît vide.
Observations à 17h28.
Le corps se gonfle de l’avant vers l’arrière, en vagues successives. Nette constriction du corps devant l’onde qui progresse de l’avant vers l’arrière. Cette constriction est visible de profil comme en vue dorsale.
26-V-1993, 0h15.
Observation d’une larve en train de construire sa « coque ».
La larve est contractée. Elle se recouvre d’une sécrétion épaisse, laiteuse produite par l’anus en giclées successives plus ou moins dirigées d’un côté ou de l’autre. Cette sécrétion recouvre la partie antérieure du corps comme une housse. Le liquide épais adhère au corps et en épouse la forme.
0h30 : les émissions de liquide continuent. Le revêtement semble assez régulier, mais seule la moitié antérieure du corps est entièrement recouverte.
0h40 : La larve entièrement recouverte incurve fortement son corps pour "gonfler" la coque. Le corps forme pratiquement une boucle. La larve semble utiliser ses mandibules pour façonner le produit sécrété, dans la partie médiane de la coque où des lacunes (trous) ont tendance à se former.
0h45 : La larve est complètement enclose dans la coque qui n’adhère plus à son corps.
0h50 : La larve est passée sur le dos et continue à façonner sa coque. En fait elle s’y meut librement en tout sens. A l’aide de ses mandibules, elle prélève à son anus des gouttes de sécrétion qu’elle utilise pour façonner la coque. Celle-ci est toujours souple. La substance qui la constitue est toujours laiteuse, mais devient plus transparente.
2h50 : La coque est plus solidifiée (se déforme moins facilement) et semble avoir pris sa forme définitive.
3h00 : Fin des observations.