Je me demande...
Animateur : Bertrand P
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- Membre confirmé
- Enregistré le : dimanche 3 juin 2007, 6:14
- Localisation : Beaupréau, Maine et Loire, 49
Je me demande...
Sujet de réflexion du mois d'août: est-il est raisonnable de penser que le régime alimentaire des odonates "à longues épines" sur les pattes , puisqu'elles servent à la capture des proies, est différent de celui "à épines courtes" ?
Quand on voit ce qu'on voit et qu'on entend ce qu'on entend, on n'est pas surpris de penser ce qu'on pense.
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- Membre confirmé
- Enregistré le : lundi 5 novembre 2007, 20:35
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Des épines longues sont mécaniquement plus fragiles, alors que les courtes sont plus solides. Les épines longues semblent être employées comme des paniers ou des nasses qui contraignent les proies à s'approcher de la bouche (Rüppell, étude de haemorrhoidalis), alors que les épines robustes semblent parfaites pour empaler les victimes et les retenir sur les pattes (comme on peut le voir chez les ensifères et les mantidae). Je pense que l'on peut dire que les espèces aux épines longues sont plus microphages que celles aux épines longues. En effet il est difficile d'empaler un moucheron alors qu' une robuste mouche se fera empaler plus aisément. 

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- Membre confirmé
- Enregistré le : jeudi 18 mars 2010, 14:55
- Localisation : Mont de Marsan 40000
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Intéressantes question et réponse !
Alain
Alain
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- Membre confirmé
- Enregistré le : dimanche 3 juin 2007, 6:14
- Localisation : Beaupréau, Maine et Loire, 49
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Merci pour ta réponse Oxie, et ta référence aux Rüppell.
Cependant ceci:style "lime à ongles ".Quant à empaler les victimes je crois que tu y vas fort!
Donc pour toi épines longues = petites proies.
Heureusement les Caloptéryx qui sont connus pour leurs longues épines en ont aussi des petites, sur les pattes avant, les "pattes de capture"!

Calopteryx splendens mâle, 19 juin 2010, Beaupréau (Maine et Loire).
Donc ils mangent de tout ? Non, je rigole... mais on les voit avec des proies au moins aussi grosses que leurthorax , sinon plus:

Calopteryx splendens mâle, 19 juillet 2012, Le Fef Sauvin (Maine et Loire).
D'autres avis ?
Cependant ceci:
même si cela semble logique cela demande à être vérifié, non? J'ai regardé sur mes photos, je n'en trouve pas de cassées, par exemple pour les Calopteryx, mais parfois tordues, ce qu'on a du mal en effet à imaginer pour des épinesoxie a écrit :Des épines longues sont mécaniquement plus fragiles, alors que les courtes sont plus solides.
Donc pour toi épines longues = petites proies.
Heureusement les Caloptéryx qui sont connus pour leurs longues épines en ont aussi des petites, sur les pattes avant, les "pattes de capture"!

Calopteryx splendens mâle, 19 juin 2010, Beaupréau (Maine et Loire).
Donc ils mangent de tout ? Non, je rigole... mais on les voit avec des proies au moins aussi grosses que leur

Calopteryx splendens mâle, 19 juillet 2012, Le Fef Sauvin (Maine et Loire).
D'autres avis ?
Quand on voit ce qu'on voit et qu'on entend ce qu'on entend, on n'est pas surpris de penser ce qu'on pense.
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- Membre confirmé
- Enregistré le : lundi 7 septembre 2009, 20:02
- Localisation : Nivelles, Belgique
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Pas d'avis complémentaire.
Sans doute est-il intéressant d'aller voir chez d'autres ordres d'insectes, le rôles des épines sur les pattes (comme le signale Oxie, pour la mante religieuse).
Peut-être que certaines études (si elles existent) peuvent nourrir la réflexion... et développer des pistes...
De plus, suite à ton sujet Tioneb, je me demande comment se disposent les épines sur les pattes. Parfois en une seule rangée et parfois en deux rangées?
J'ai l'impression que chez le Calo. que Tioneb montre, il y a deux rangées d'épines opposées sur la patte.
Est-ce que chez la cordulie bronzée, on a aussi deux rangées d'épines? J'avais l'impression sur les photos qu'il n'y en avait qu'une.
Sans doute est-il intéressant d'aller voir chez d'autres ordres d'insectes, le rôles des épines sur les pattes (comme le signale Oxie, pour la mante religieuse).
Peut-être que certaines études (si elles existent) peuvent nourrir la réflexion... et développer des pistes...
De plus, suite à ton sujet Tioneb, je me demande comment se disposent les épines sur les pattes. Parfois en une seule rangée et parfois en deux rangées?
J'ai l'impression que chez le Calo. que Tioneb montre, il y a deux rangées d'épines opposées sur la patte.
Est-ce que chez la cordulie bronzée, on a aussi deux rangées d'épines? J'avais l'impression sur les photos qu'il n'y en avait qu'une.
chwett
L'erreur nous fait grandir!
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- Membre confirmé
- Enregistré le : dimanche 3 juin 2007, 6:14
- Localisation : Beaupréau, Maine et Loire, 49
Je me demande...
Pour les Calo les épines des tibias sont sur 2 rangées qui forment un angle très ouvert à près de 180°, tandis que sur les fémurs, l'angle est fermé en "V".
Pour les Cordulia aenea c'est pareil, sauf que les épines des fémurs sont très très courtes, peu visibles.
Peut-être que la longueur des épines ne conditionne pas vraiment le régime alimentaire mais la façon de capturer les proies, ou ... les femelles.
Pour les Cordulia aenea c'est pareil, sauf que les épines des fémurs sont très très courtes, peu visibles.
Peut-être que la longueur des épines ne conditionne pas vraiment le régime alimentaire mais la façon de capturer les proies, ou ... les femelles.
Quand on voit ce qu'on voit et qu'on entend ce qu'on entend, on n'est pas surpris de penser ce qu'on pense.
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- Membre confirmé
- Enregistré le : lundi 5 novembre 2007, 20:35
Je me demande...
Il est vrai que cet équipement permet une plasticité comportementale. Je ne dis pas que c'est systématique mais c'est une orientation.Ceux qui ont étudié les Calopteryx, ont démontré que leurs proies sont en majorité des insectes de taille petite capturés grâce au panier qu'ils forment avec leurs pattes déployées. Cela ne les empêche nullement de chopper parfois des plus grosse proies. Pour les images voir les photos page 56 du livre des Rûppell: Juwelenschwingen, geheimnisvolle libellen on y voit des photos tirées d'une séquence vidéo d'un calopteryx qui capture un moucheron. (Rûppell,2007)
Quand a empaler les proies: Quand j'ai observé les sauterelles ensifères, et les mantidae leurs épines robustes servent à la rétention. Lorsque ces épines sont courtes et robustes elles permettent effectivement de percer les téguments les plus mous et assurer un grip (comme lestergites et sternites des diptères et hyménoptères par exemple). 
Pour les épines courtes, les odonates n'ayant pas les crochets de nettoyage des insectes plus dérivés, je pense que ce sont des organes surtout dévolu au nettoyage.
un film extraordinaire, et devinez de qui, mais des Rûppell bien sur:
https://www.youtube.com/watch?v=ayRkkBwqzEA
Chasse chez les Calopteryx et on voit bien la méthode, décoller, choisir une proie, on le voit nettement ils choisissent une seule proie comme les animaux plus dérivés, et puis déployer les pattes en panier pour chopper.
Les anisoptères chassent de manière différente, les pattes plus courtes, sont aussi employées de cette façon, mais l'attaque vient d'en dessous pour éviter que lesdépressions crées par les ailes de l'animal ne provoquent un déplacement aléatoire de la proie!
On dirait un avion de chasse qui pique sur sa proie du dessous. Lors de la capture d'une grosse proies les courtes épines assurent la rétention en s'enfonçant dans les téguments.
Quand a empaler les proies: Quand j'ai observé les sauterelles ensifères, et les mantidae leurs épines robustes servent à la rétention. Lorsque ces épines sont courtes et robustes elles permettent effectivement de percer les téguments les plus mous et assurer un grip (comme les

Pour les épines courtes, les odonates n'ayant pas les crochets de nettoyage des insectes plus dérivés, je pense que ce sont des organes surtout dévolu au nettoyage.
un film extraordinaire, et devinez de qui, mais des Rûppell bien sur:
https://www.youtube.com/watch?v=ayRkkBwqzEA
Chasse chez les Calopteryx et on voit bien la méthode, décoller, choisir une proie, on le voit nettement ils choisissent une seule proie comme les animaux plus dérivés, et puis déployer les pattes en panier pour chopper.
Les anisoptères chassent de manière différente, les pattes plus courtes, sont aussi employées de cette façon, mais l'attaque vient d'en dessous pour éviter que les
On dirait un avion de chasse qui pique sur sa proie du dessous. Lors de la capture d'une grosse proies les courtes épines assurent la rétention en s'enfonçant dans les téguments.

Modifié en dernier par oxie le vendredi 8 août 2014, 22:11, modifié 2 fois.
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- Membre confirmé
- Enregistré le : dimanche 30 novembre 2008, 12:59
- Localisation : Ardèche
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Bonne question......................
dont je n'ai pas de réponse évidente.
Pierre
dont je n'ai pas de réponse évidente.

Pierre
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- Membre confirmé
- Enregistré le : dimanche 3 juin 2007, 6:14
- Localisation : Beaupréau, Maine et Loire, 49
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C'est sûr que je suis bien plus fort en question qu'en réponses!
Quand on voit ce qu'on voit et qu'on entend ce qu'on entend, on n'est pas surpris de penser ce qu'on pense.
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- Membre confirmé
- Enregistré le : lundi 5 novembre 2007, 20:35
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Voici pour illustrer ce que je disais, l'utilisation des épines courtes de la partie distale des tibia de la première paire de patte afin de brosser la surface sclérifiée des ommatidies .

On remarque la disposition étonnante un peu comme si nous avions notre brosse à cheveux greffée sur la face interne de l'avant bras. C'est uneexaptation due à la position très particulière de la première paire de patte en vol ou au repos chez les libellulidae (qui posent souvent sur 4 pattes et pas six). pour que cet organe soit efficace il a fallut qu'il évolue à cet endroit. On voit bien que ces épines n'ont pas la même fonction que les épines de capture, d'abord elles ne sont qu'en une seule rangée, elles sont serrées et courtes. Elle permettent à l'animal de toiletter ses yeux énormes de toute poussière ou relief de repas qui pourrait se coller dessus.
Ca doit être gênant d'avoir une pétouille sur les yeux, moi qui ai des lunettes je peux dire que c'est chi... tut, alors avec autant d'yeux, c'est une certitude quand on voit le soin qu'elles apportent au toilettage de ces organes. Sinon on confond les pétouilles pour des proies, plutôt gênant!


On remarque la disposition étonnante un peu comme si nous avions notre brosse à cheveux greffée sur la face interne de l'avant bras. C'est une
Ca doit être gênant d'avoir une pétouille sur les yeux, moi qui ai des lunettes je peux dire que c'est chi... tut, alors avec autant d'yeux, c'est une certitude quand on voit le soin qu'elles apportent au toilettage de ces organes. Sinon on confond les pétouilles pour des proies, plutôt gênant!

