Je vous envoie quelques obs sur Stenoria analis (j'ai envoyé le même post dans la rubrique Coléos), je suis en train de réaliser une étude sur cette espèce et sur les abeilles sauvages hôtes, en particulier Colletes hederae. Les obs sont des 2 derniers jours en Loire-Atlantique, du côté d'Assérac, avec Gilles Mahé.
J'aimerais réaliser cette étude à plus large échelle l'an prochain, en échantillonnant les parfums des amas de triongulins dans plusieurs populations, est-ce que certains d'entre vous se sentent l'envie de me donner un petit coup de main? J'aurais principalement besoin d'infos sur où trouver les insectes et peut-être des indications + précises sur les endroits.
Bobgaia, je pense que tu en avais observé à Oléron, non? D'autres qui passent par ici et qui pourraient m'aider?
Quand on a lu ton article avec David Genoud ou quand on connaît le phénomène, on comprend tout de suite.
Mais je crains que ce ne soit pas vrai de tous les visiteurs. Tu ne pourrais pas expliquer en deux phrases le sens des photos et des observations ? Peut-être donner un lien vers ton article (dans Osmia, je crois) ?
Résumé (issu de l'article dans les Annales de la SEF):
Nos observations comportementales menées dans l’ouest de la France révèlent que les mâles de C. hederae sont fortement attirés par les agrégations larvaires de S. analis, pratiquant des vols d’inspection rappelant leur comportement à l’approche de femelles émergentes conspécifiques. L’attraction des amas de triongulins est importante au point que les mâles de C. hederae engagent occasionnellement des tentatives de copulation (i.e., pseudocopulation) avec ceux-ci, ayant pour conséquence immédiate le transfert de petits groupes de triongulins sur le thorax des mâles d’abeilles. Des groupes de triongulins n’ont jusqu’ici été trouvés que sur les mâles, ce qui suggère que les triongulins de S. analis leurrent exclusivement les mâles de l’espèce hôte, vraisemblablement en imitant les signaux phéromonaux émis par les femelles de C. hederae. Il s’agit là, à notre connaissance, du premier cas de ce type pour l’ensemble de l’Ouest Paléarctique et du second exemple de leurre sexuel d’abeilles sauvages par des larves de méloés décrit à ce jour.
pour planter le contexte :
les méloé sont des coléoptères connus pour etre des parasites de nid d'abeille (et pour leur double métamorphose .... ).
Les "triongulins" ce sont les larves de meloe.
nicovereecken a écrit :second exemple de leurre sexuel d’abeilles sauvages par des larves de méloés décrit à ce jour.
wahou ... je pensais qu'il y en avais plus que ca ....
l'autre exemple est donc le coup de l'Amegila au etats unis !?
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ce n'est pas parce qu'ils sont beaucoup a avoir tort qu'ils ont raison !