

Je me suis bricolé il y a quelques temps un tamis, à
Et justement, alors que je cherchais principalement des chilopodes, j'ai eu la bonne surprise de découvrir que mon système était aussi l'occasion de récupérer toute une foule d'acariens. Au cours de ce week-end, j'ai eu la surprise et le plaisir de retrouver Olivier, LE Olivier que l'on connait ici même : ensemble, nous nous sommes trouvés, après avoir rapidement récupéré un ou deux mille-pattes par ci par là, à nous écarquiller les yeux pour voir ce qui courrait dans le fond du bac. Il a récupéré pas mal de mésostigmates et de prostigmates (la chasse a été bonne cher ami ? Tu as commencé à regarder ce que tu avais pu récupérer ?), j'ai quant à moi prélevé tous les oribates que je voyais.
Ceci m'a donné envie de renouveler l'opération chez moi. A l'occasion d'une sortie trompettes avec mes parents (en forêt, pas dans un orchestre de jazz), en plus de mon panier et de mon couteau, je m'étais équipé de ce même système de tamis. Et la récolte a été bonne, puisque sans y passer des heures (ça ne m'a pas empêché de remplir mon panier de champignons, pour vous dire), j'ai récupéré au moins trois espèces de chilopodes encore jamais décrites pour le département (cette dernière information étant à tempérer par le fait que jamais personne n'a étudié la faune chilopodienne de mon département...). Ainsi, une fois de plus, que tout un tas d'acariens.
J'en arrive donc petit à petit à l'objet du sujet, sous-entendu dans un titre qui ne colle nullement avec les quatre premiers paragraphes... Après ces premières petites victoires, ma femme, ayant dû déterrer des plantes d'une de nos plates-bandes pour un couple de nos amis, s'est gentiment proposée pour tamiser la mousse et la litière qu'elle allait retirer. Elle a fait ça très consciencieusement, puisqu'une dizaine de minutes après, elle m'a appelé pour me dire qu'elle avait trouvé une bestiole bizarre, rouge et blanche : celle-ci ! Elle en a fait des jolies photos, puis a continué le tamisage. Au moment de prélever les bestioles - celle-ci et toutes les autres intéressantes - impossible de remettre la main sur ce mini-machin. Flute, ça aurait été une première pour le forum que de prélever ces trombidion tachés...
Je me suis donc lancé dans le projet de me fabriquer l'équivalent d'un piège berlèse. Mon bricolage - constitué d'un flacon d'alcool dans lequel plonge un entonnoir de cuisine surmonté d'un grillage fin (le même que celui de ma litière à chat), le tout placé pendant 3 jours à côté du poelle à bois - est certes rudimentaire, mais déjà très efficace ! Il m'a tout d'abord permis de retrouver le trombidion taché caché, qui d'ailleurs n'en est pas un. Il m'a également permis de récupérer des petits mille-pattes qui étaient passés inaperçus au milieu de la terre tamisée. Il m'a surtout permis de récupérer je ne sais combien d'acariens, de je ne sais combien de familles différentes, "je ne sais combien" étant au moins égal à plusieurs dizaines. J'ai terminé de trier toutes les bestioles (un tube pour les acariens, un tube pour les chilo, un tube pour les collemboles et les diploures, etc.), je commence tout juste le tri plus spécifique des acariens. Je n'ai pas encore de photo à vous montrer (raison pour laquelle je m'autorise à "littérer"

J'ai donc en projet, l'année prochaine idéalement, de standardiser la méthode pour une plate-bande de mon jardin : définir un carré d'exactement un mètre de côté (ou moins d'ailleurs, ça risque de faire un peu trop de bestioles sur 1m²), prélever toute la mousse, la litière, les copeaux et les premiers centimètres de terre, mettre le tout en berlèse sans tamiser au préalable, dans le but de récupérer toute la microfaune du sol de ce carré. Ca peut à mon avis atteindre des proportions étonnantes ! Mais vous vous ferez une idée visuelle et numérique dès que j'aurais terminé mon pré-tri.
A bientôt, donc

