Plusieurs espèces a priori très thermophiles, voire méditerranéennes, ont été trouvées cette année en Franche-Comté (en partie par moi, mais pas seulement) et j'aimerais beaucoup avoir quelques précisions sur la répartition de ces espèces et leur caractère effectivement thermophile, dont je n'ai presque aucune idée. Avec seulement le Chinery...
Pour Rhynocoris erythopus, cela avait été discuté dans le post à ce sujet. Pour Carpocoris pudicus aussi, pas de problème.
Je m'interroge pour : Phymata crassipes
Syromastes rhombeus
Camptopus lateralis
Un grand merci pour qui saura m'apporter quelques précisions.
Bof, la thermophilie, tu sais, ça va - ça vient. Je veux dire, c'est un peu subjectif.
Par ex : S rhombeus et Ph crassipes sont connus de Belgique, alors pourquoi en Franche-Comté?? Faut-il y voir une conséquence du (relatif) réchauffement de la planète??
OK pour C. lateralis qui, en général, est plus méridional donc apparemment plus thermophile. L'inverse est tout aussi vrai avec Alydus calcaratus qui est beaucoup moins commun dans le Midi que dans le Nord. Sans parler d' Alydus rupestris qui est carrément alpin (ou alpestre, comme tu veux).
Cette thermophilie est d'autant plus sujette à caution quand on étudie le cas de Rhynocoris rubricus qui n'était connu que d'Italie jusqu'à ce qu'on le rencontre en .. Autriche (à la faveur d'ilôts xérophiles, probablement).
Il y a une très bonne étude de R. Lupoli sur un cas un peu similaire : Ancyrosoma leucogrammes et sa présence dans l'ouest de la France. Edessa te donnera les sûrement références de ce travail paru dans l'Entomologiste.
Je me permets de répéter qu'il faut se méfier du (ou des, car il en a fait plusieurs) bouquins de Chinery. Ils ont le mérite d'exister, certes, mais prudence, prudence. Distribution, écologie sont parfois erronées.
A +
Ceci dit : S. rhombeus et Ph crassipes sont des éléments paléarctiques, C. lateralis aussi mais plus méridional.
de la musique avant toute chose
et pour cela préfère l'imper
dit le velia au gerris
J'ai trouvé toutes les espèces que tu cites à part Phymata crassipes dans mon bled froid et humide en Essonne, donc je suppose qu'il vaut mieux ne pas trop se fier aux indications du Chinery pour ce genre d'infos !
Modifié en dernier par Vin'S le vendredi 18 janvier 2008, 16:06, modifié 1 fois.
merci, c'est ce que je voulais savoir! C'est pas toujours évident de se faire une idée des chorologies...
En tout cas je vais mieux fouiller les pelouses de ma région cette année, ça m'apportera aussi pas mal d'infos j'espère!
Je fais une distinction entre les espéces termophiles obligées et des facultatives.
Les premières sont phytophages et sont liées à des plantes xerotermophiles, les secondes sont generalement des predonneuses et donc ils se déplacent seul sur la base du climat en conquérant provisoirement quelques aires seulement lorsque ils deviennent plus chauds. Mais ils peuvent même reculer s'il change le climat.
oui, la Faune de France... superbe ouvrage que j'aimerais souvent avoir sous la main!
En fait je me posais la question de savoir s'il pouvait y avoir des espèces de punaises pratiquemment inféodées aux pelouses en Franche-Comté, susceptibles d'être répandues un peu partout plus au sud. Je fais le rapprochement avec les ascalaphes par exemple, qui sauf erreur de ma part sont assez répandus dans divers milieux dans le pourtour méditerranéen, et ici inféodés aux pelouses sèches.
J'ai un peu tardé à répondre, mais voici quelques éléments.
Phymata crassipes peut dans nos régions (FC et Lorraine) être considérée comme un hôte typique des pelouses thermophiles...je ne l'ai jamais trouvé que dans ces conditons, mais on doit pouvoir aussi la trouver sur divers talus routiers bien exposés ou des friches rudérales.
En suivant cette logique, je proposerai pour espèces "pratiquement inféodées" aux pelouses en Lorraine, et en se limitant au pentato :
- strate herbacée : Jalla dumosa, Ondontotarsus pupureolineatus, Eurygaster austriaca, Scioris jesaisplu (+ Cydnides?)
- strate arborée : Pitedia ? (des pins bien exposés suffisent peut-être?)
Viendraient ensuite d'autres espèces moins affines : Eurygaster maura, Coptosoma scutellatum, Neotiglossa leporina...
Pour d'autres familles, je pense à Tropidothorax leucopterus, après faut se plonger dedans...