Je n'y connais rien en fourmis mais ça fait plusieurs années que j'assiste à cette scène qui dure une bonne heure :
Sortie en masse des fourmis de trous dans la pelouse et décollage de couples :
Eugène Vandebeulque : France : Pers-en-Gâtinais : 45210 : 24 9 2011
Altitude : NR - Taille : 7 mm Réf. : 77565
Atterrissage des couples
Eugène Vandebeulque : France : Pers-en-Gâtinais : 45210 : 24 9 2011
Altitude : NR - Taille : 7 mm Réf. : 77566
Les femelles se débarrassent des mâles et s'arrachent les ailes :
Eugène Vandebeulque : France : Pers-en-Gâtinais : 45210 : 24 9 2011
Altitude : NR - Taille : 7 mm Réf. : 77567
J'ai cru reconnaître des formica cunicularia mais ça pourrait aussi bien être des lasius quelque chose ?
Une aeshna se régalait...
Est-ce que toutes ces femelles (des centaines) sont des fondatrices ou quoi ?
Modifié en dernier par latique le lundi 14 août 2023, 15:20, modifié 1 fois.
Superbes photos!
La différence de taille est impressionnante. Les 7 mm indiqués, c'est pour la gyne?
Le mâle ne s'est pas aperçu du départ de sa princesse? Il est mort sur le coup?
jolie serie...
moi non plus j'y connais rien,on dirait pas les memes sur la photo 1 et 2....une difference d'eclairage?
tu les a vues se mutiler? ça doit faire bizarre....
Salut.
Eugène, j'ai observé la même chose le 11 dernier mais en plus des mâles et des femelles ailés il y en avait des toutes petites, sans ailes, par dizaines dans l'herbe, comme ici.
As-tu aussi remarqué leur présence ?
Qui sont-elles dans ces festivités ?
Modifié en dernier par Sord le mardi 15 août 2023, 22:39, modifié 2 fois.
Quid de l'avenir des mâles ? J'imagine qu'ils sont pas prévus dans le plan de développement de la fourmilière ? Ces dames les laissent agoniser de l'autre côté du pas de la porte ?
Je peux pas m'empêcher un léger pincement de cœur en imaginant ces pauvres bougres simplement oubliés par la Vie une fois leur fonction écologique remplie Triste rôle que celui de simple vecteur de cellules séminales, sitôt vidés sitôt dénigrés.
Heureusement qu'on ne peut faire aucun parallèle avec l'espèce humaine
Heureux celui qui sait rire de lui-même, car il n'a pas fini de s'amuser.
Je n'ai pas fait attention à la présence ou non de petites aptères, trop occupé que j'étais à courir (à plat ventre) après ces bestioles très excitées, pour les photographier sous un angle intéressant malgré cette lumière rasante.
Tout ce que j'ai constaté c'est qu'il y avait une forte concentration à un endroit de la pelouse. J'imagine qu'elle sortait de là mais je n'en suis même pas sûr. Il en pleuvait partout et en particulier sur la terrasse, ce qui m'a un peu aidé.
Je n'en sais rien, bien que je craigne que leur avenir soit de courte durée. En tout cas, une fois "décrochés" de la femelle ils se cassent sans demander leur reste. Leur baptême de l'air semble les avoir perturbés !
J'ignore entre autre quel est le pourcentage de femelle qui créent une nouvelle colonie.
J'espère que les spécialistes formicoles vont nous expliquer tout ça en détails...
Modifié en dernier par latique le dimanche 25 septembre 2011, 11:24, modifié 1 fois.
on dirait pas les memes sur la photo 1 et 2....une difference d'eclairage?
tu les a vues se mutiler? ça doit faire bizarre....
Oui Congo, je crois que c'est l'éclairage.
Pour ce qui est de la mutilation ça se passe très vite et ça gigote beaucoup.
Elles se servent des pattes postérieures dans un joli mouvement de french cancan :
Eugène Vandebeulque : France : Pers-en-Gâtinais : 45210 : 24 9 2011
Altitude : NR - Taille : 7 mm Réf. : 77599
Modifié en dernier par latique le dimanche 25 septembre 2011, 17:22, modifié 1 fois.
Tout est dans le texte et les photos: bravo ! Belle série.
- l'espèce : Lasius flavus.
Je laisse chercher pour l'argumentation, les photos sont suffisamment éloquentes pour aller à Cautolasius. Pour différencier L.flavus de L.myops, la tache autour de l’œil de la gyne sur la dernière photo ne laisse aucune ambiguïté.
- la pelouse : la pluie est un facteur déclenchant pour le vol nuptial. Pas exclusif, mais celui qui se mesure le plus facilement. Les Lasius flavus sont courantes dans les pelouses car bien ou souvent arrosées. Cette sp élève des pucerons des racines pour en tirer le miellat. De ce fait on les voit peu souvent à moins de bêcher ou tourner des pierres. Les ouvrières sont jaunes. Pour l'essaimage , l'heure venue, les ouvrières élargissent les sorties pour permettre aux grosses princesses ( par encore gyne car non accouplées)de sortir. Les mâles se présentent les premiers et vont se donner rendez-vous en un lieu dégagé pour l'accouplement. Dégageant des phéromones puissantes , ils attirent des donzelles par le musc attisées.
- accouplement: au sol ou en l'air selon les sp. Un ou plusieurs accouplements par divers partenaires. Il faut que la spermathèque soit pleine et tant qu'à faire, un stock génétique varié pour le brassage. Les mâles ne contribuent qu'à 25% du patrimoine. Si en sus il est dilué, les mecs peuvent aller se rhabiller pour leur écot et leur égo.
Les mâles sont plus petits car faits à l'économie. Petite tête, petit thorax, le minimum parental. Inaptes à se nourrir seul ils vont mourir tant d'épuisement que de faim/soif si personne ne vient les bouloter avant.
Le sentiment de fourmis qui tombent du ciel ( sur la terrasse) vient des accouplements aériens. Elles font ça en l'air. Dutronc et le fantasme de l'hôtesse de l"air.
- une fois la ou les affaires faites, la donzelle devenue gyne ( apte à fonder) , elle va casser ses ailes devenue inutiles si elle décide de créer la colonie sur place. Un point de rupture prêt du thorax le permet sans douleur. Elles pourront creuser, se cacher et pondre le moment venu jusqu'à l'arrivée des premières ouvrières.
- Les princesses non fécondées , parasitisme interne, maladies, prédation ( oiseaux, lézards, chauve-souris, araignées , libellule ...) : on peut lire qu'une sur 100 arrive à ses fins. C'est davantage selon les espèces selon la taille des populations et de la façon d’essaimer. Sur des grosses colonie comme Lasius flavus c'est probable. Il faut ajouter que la place n'est pas toujours libre. Ensuite viendra le combat pour la nourriture. Même dans la même espèce, toutes ne vont pas peupler le gazon. Il suffit d'observer dans les prairies pas trop pâturées les mottes. Bien souvent en creusant on y trouve l'espèce. Ce n'est pas à touche touche.