bobabar a écrit : lundi 10 janvier 2022, 9:15
Et les éclairages à LEDs sont bien moins attirants pour les insectes aussi.
ça reste à voir à mon avis. Moins attractif qu'une lampe à vapeur de mercure certes, mais si ce sont des LEDs blanches, ça attirera sans doute bien plus que les lampes à sodium qui émettent seulement une lumière jaune sur une faible étendue de longueurs d'ondes.
De toute façon, dans les grandes/moyennes villes, ça me semble compliqué de réellement améliorer la situation. On ne proposera jamais de tranche horaire avec extinction totale des feux à cause de la sécurité routière. J'ai un gros doute sur le fait de mettre des LEDs. Pour les lampes à détection de présence, si le trafic n'est pas trop élevé (clairement pas applicable dans certaines zones de la capitale), ça peut peut-être être une bonne idée. Mais faudrait que tout le monde fasse des efforts conséquents en même temps, sans quoi l'impact sera possiblement infinitésimal pour paraphraser JO. Je dis ça aussi, parce qu'à titre perso, j'ai pu constater que chez moi en ville, je croise très rarement des hétérocères les nuits nuageuses, au moment où la pollution lumineuse de toutes les villes alentours se répercute sur les nuages (fait jamais nuit noire, c'est quasi-crépusculaire comme ambiance des fois).
Il y a eu quelques trucs intéressants qui ont été dits lors des rencontre technique "Trame noire et biodiversité" en décembre, dont on peut revoir la redif du webinaire ici :
https://www.arb-idf.fr/article/rencontr ... dium=email (ça ne concerne pas que les insectes)
JeanAlain a écrit : lundi 10 janvier 2022, 9:50
À la fin de la guerre 39-45, les auteurs anciens avaient noté une pullulation passagère (quelques années) des papillons de nuit attirés par les lampadaires urbains, ce qui s'expliquait aisément par un couvre-feu nocturne sur plusieurs années.
Quelque part, c'est une bonne nouvelle de savoir ça, cela veut dire qu'il y a quand même une bonne résilience des populations d'hétérocères à une échelle de seulement quelques années. En espérant que plus d'un demi-siècle d'éclairage nocturne quasi-permanent depuis ce moment-là n'ait pas fait trop régresser beaucoup d'espèces.
