[Cucullia sp. cf. scrophulariae] Une bascobéarnaise?
Messagepar micheleh »
Bonjour,
De ce que j'ai lu dans les messages en galerie, les virgules noires étant séparées par une ligne jaune, celles-ci pourraient être Cucullia scrophulariphila plutôt que scrophulariae?
C'est possible?
Merci de vos avis.
Micheleh : France : Ogeu les Bains : 64680 : 06/06/2021
Altitude : 300 m - Taille : nc Réf. : 294342
Pas convaincu et je me demande si les chenilles sur Lepinet sont bien identifiées, car sur Lepiforum, la chenille de cette espèces ne ressemblent pas à ça.
En tout cas, je ne vois pas de différence évidente avec scrophulariae sur la chenille de Michèle (juste les taches jaunes sur les côtés qui sont un peu plus développées qu'en moyenne).
Le Paon du jour n'est dans aucune citation célèbre.
Axel :)
Je me suis basée sur ce sujet où il est dit que si les virgules noires sont entièrement séparées par une ligne jaune, il s'agit de scrophulariphila : viewtopic.php?t=28290&hilit=27794
Mais en effet, les chenilles du lien de Lepiforum sont vraiment différentes, alors ????
Voilà un sujet à approfondir en effet... Les populations du sud-ouest mériteraient d'être barcodées car effectivement elles ne sont pas très tranchées par rapport à scrophulariae. Elles sont d'ailleurs rattachées à la sous-espèce velate dont la chenille est moins spectaculaire que les lusitanniennes de Lépiforum.
Dans les Pyrénées on connait plusieurs exemples de populations à statut "hybrides" suite à la mise en contact de deux espèces (I. podalirius / feisthameilii, P. baton / panoptes, C. glycerion / iphioides). Est-ce que nos Cucullia ne seraient pas dans ce cas ?
Il y a aussi un facteur écologique qui peut intervenir. Dans les Pyrénées Atlantiques j'ai généralement rencontré les chenilles en montagne sur Scrophularia pyrenaica, espèce très caractérisée par ses feuilles arrondies et pelucheuses... Est-ce que cela suffit à caractériser une espèce ou une sous-espèce ?
Il est vrai que sur une photo, compte tenu de la variabilité individuelle des chenilles de scrophulariae, il n'est pas toujours facile de se faire une idée.
Intéressant tout ça. Je précise que je ne les ai pas trouvées sur Scrophularia pyrenaica, mais sur une scrophulaire à feuilles longues, classique en zone humide comme ici.
Merci de m'avoir donné vos avis sur ces chenilles.
Toujours intéressant de voir ressurgir de vieux sujets qui ont fait polémique et dans lesquels on à eu l’occasion d’intervenir.
15 ans sont passés et l’on peut voir que les questions posées à l’époque sont toujours d’actualité.
Concernant la photo que l’on peut voir ci dessus (les 2 bestioles de Ogeu les Bains) il est à signaler que la chenille de gauche est à l’avant dernier stade, prête à muer, alors que celle de droite en est au dernier et a mué récemment.
Leur apparence est donc quelque peu différente mais, trouvées le même jour sur la même plante, on peut très raisonnablement considérer qu’elles sont quand même de la même espèce .
A titre indicatif, il est utile de préciser que les chenilles de «scophulariae», à l’avant dernier stade, ont toujours cet aspect, de coloration beaucoup plus jaune que quand elles en sont à leur tout dernier stade .
Concernant les photos des 2 chenilles de"scrophulariphila velate» que j’ai postées sur ce site en 2008, celles ci avait été identifiées par mon ami «J.C. Petit" spécialiste du genre «Cucullia» en France, à l’origine du nom de la s/espéce française «velate».
Je signale qu’à l’époque, je n’étais pas totalement convaincu qu’il y ait eu besoin d’y voir une sous espèce, nommée «velate», tant pour «scrophulariae» que pour «scrophulariphila» ; Mais, n’étant pas spécialiste en la matiére, ....
Dans les années qui ont suivi, j’ai eu l’occasion de trouver d’autres chenilles ayant ce même aspect, en Ardèche et dans les Pyrénées orientales cette fois, que j’ai pu photographier et comparer avec celles observées antérieurement .
J’avoue qu’à ce jour, rien ne m’a permis de me prononcer formellement s’il s’agissait de simples "scrophulariae" ou de cette éventuelle «scrophulariphila velate».
J’ajoute que les dites chenilles me paraissent pratiquement identiques à celles observées récemment à Ogeu les bains, objet de cette nouvelle interrogation.
Pour conclure, je n’ai toujours pas réussi à me convaincre que les chenilles trouvées par moi même dans les départements pyrénéens (Ardèche, Aude et P.O.) étaient de l’espèce «scrophulariphila» .
Il m’apparait simplement que les chenilles que l’on observe dans la région pyrénéenne ne sont que des «scrophulariae» légèrement plus colorées en jaune que celles rencontrés plus au Nord, au risque de m’attirer les foudres de mon ami J.C.Petit.
Il en résulte que pour cette toute dernière observation (Ogeu le bains), je pense à nouveau que pour ces 2 chenilles, celle de gauche comme celle de droite, nous avons affaire à "scrophulariae» .
Comme l’a suggéré l’ami Lepinet, il serait temps que ces espèces soient barecodées afin que l’on sache précisément à quelles espèces on a réellement affaire .
La tache ne sera pas facile car il faudra absolument associer l’imago avec la chenille dont il est issu et cela afin d’être en mesure de définir précisément des critères de différenciation permettant d’identifier une chenille avec certitude.
Pour ma part, je pense que "scrophulariphila"ne se trouve que de l’autre côté de la chaine Pyrénéenne, cette espèce paraissant être en outre dépendante de «scrophularia sambucifolia», plante non présente en France.
Pour info, des chenilles ramenées d’Espagne n’ont pas survécu en tentant de les nourrir avec des scrophulaires locales (à confirmer).
Pour une meilleure approche de cet imbroglio, je posterai 2 photos de chenille de «C.scrophlariphila» (habitus typique) d’origine espagnole (Asturies) afin que chacun puisse se faire une idée, tout en précisant que les chenilles de cette espèce sont relativement variables, tout comme les autres chenilles de ce groupe de "Cucullia".