Il y a une dizaine de jours, j’ai trouvé sur l’un de mes arbres favoris (un jeune chêne
L’examen ultérieur à la loupe m’a montré qu’il s’agissait d’une femelle Blacinae (çà, c’est l’habitude des sous-familles ; laquelle sous-famille est depuis devenue Brachistinae) et le parcours de la galerie m’a fait aboutir au genre Blacus, dont la nervation est typique.
Photo 1

Bernard Mallet : France : Baillet-en-France : 95560 : 24/09/2023
Altitude : 114 m - Taille : Légèrement < 3 mm
Réf. : 330992
FE mentionne 14 espèces en Europe France pour ce genre mondialement très copieux.
La constitution d’une feuille de calcul, à partir de Van ACHTERBERG (1988) et de E. HAESELBARTH (1973), a été longue, car il convient de rechercher et prendre en compte de nombreuses mensurations ou informations.
De cette feuille, il est ressorti que je devais prendre en compte (indépendamment des clés) :
- le nombre d’articles antennaires et leur forme (le nombre diffère entre les mâles et les femelles)
- la forme et la longueur de l’
- sur l’aile antérieure, la forme de la première cellule radiale dans sa partie antérieure.
Je n’ai pas tenu compte, dans la détermination, de certains éléments pourtant notés à l’occasion :
- les dimensions du premier
- la longueur de l’aile antérieure
- le ratio longueur de la gaine / longueur de l’aile antérieure
- et de tous les éléments qui nécessitent un examen avec forte bino ou microscope (tête,
En un mot, j’en suis resté à un examen très macroscopique.
Photo 2

Bernard Mallet : France : Baillet-en-France : 95560 : 24/09/2023
Altitude : 114 m - Taille : Légèrement < 3 mm
Réf. : 330993
Parmi les 14 espèces du genre présentes en Europe France, on peut noter une singularité. Le sous-genre Blacus comporte toujours 17 articles antennaires (sauf
Mon insecte femelle, avec ses 17 articles, se trouve donc être de l’une des 7 espèces du sous-genre Blacus :
Blacus exilis (Nees, 1811)
Blacus filicornis Haeselbarth, 1973
Blacus humilis (Nees, 1811)
Blacus nigricornis Haeselbarth, 1973
Blacus paganus Haliday, 1835
Blacus rufescens Ruthe, 1861
Blacus stelfoxi Haeselbarth, 1973.
Sa gaine d’
Restent donc :
Blacus humilis (Nees, 1811) Ratio Gaine/tibia : 0,8-1,1x
Blacus nigricornis Haeselbarth, 1973 Ratio : > 1,5x
Blacus rufescens Ruthe, 1861 Ratio : un peu supérieur 1x (selon Haeselbarth)
Blacus stelfoxi Haeselbarth, 1973. Ratio : 1,1-1,3x
Si l’on regarde maintenant les ailes, humilis présente une première cellule radiale tronquée antérieurement, ce qui ne correspond pas au spécimen trouvé. B. rufescens peut également être écartée (première cellule radiale légèrement tronquée), mais surtout en raison de ce que ses ailes courtes dépassent rarement le
Ne restent plus en lice que nigricornis et stelfoxi.
Au vu de la photo du spécimen, le ratio gaine/tibia de nigricornis semble trop élevé. Mais surtout, l’examen attentif des dessins de nervation alaire montre que cette espèce présente une veine radiale 1-R1 se prolongeant au-delà de la cellule
Un autre élément en faveur de stelfoxi peut être trouvé dans les flagelles. Chez nigricornis, les éléments de
En conclusion, je vous propose : Blacus (Blacus) stelfoxi ♀ (sous-famille des Brachistinae)
PS1 : HAESELBARTH a nommé l’espèce B. stelfoxi en hommage à A. W. STELFOX, entomologiste irlandais (1883-1972) qui a beaucoup étudié les Hyménoptères. Vide : https://en.wikipedia.org/wiki/Arthur_Wilson_Stelfox
PS2 : Van ACHTERBERG dit de l’espèce : « une espèce rarement collectée » et HAESELBARTH : « weit verbreitet, aber sehr selten » (« largement répandue, mais très rare »).
Références :
Achterberg, C. van, 1988. Revision of the subfamily Blacinae Foerster (Hymenoptera, Braconidae). Zool. Verh. Leiden 249, 30-xii-1988: 1-324, figs. 1-1250. - ISSN 0024-1652.
Haeselbarth, E. , 1973. Die BlacusArten Europas und ZentralAsiens (Hym., Braconidae). — Veröff. zool. St.Samml. München 16: 69-170, figs. 1123.
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