Bonjour à tous,
Pour éliminer
sorbi l’
habitus semble suffisant. Je reprendrais trois des critères mis en avant dans la clé de Le Marchand (L’Amateur de Papillons, 1936 : 83-118) : chez
sorbi « strie
basale droite bordée en-dessus », «
apex plus obscur » et « ligne des franges précédée d’un reflet bleu violet », trois critères absents ici.
Pour éliminer
blancardella, je fais confiance aux anciens (et aux modernes) qui jusqu’ici n’ont jamais signalé l’élevage de cette espèce sur cerisier sauvage ou domestique. Par ailleurs, la mine de
blancardella sur pommier illustrée par Sterling & Parsons (Micro moths of GB and Ireland : 90) n’a rien à voir avec l’espèce qui nous intéresse ici.
Pour le couple
spinicolella/cerasicolella, c’est plus compliqué, leur histoire n’est pas un long fleuve tranquille. D’abord considérées comme deux espèces distinctes, l’une sur prunellier l’autre sur cerisier (d’où leurs noms d’espèces latins), séparées encore dans le catalogue Leraut 1980 elles ne le sont plus dans le catalogue Leraut 1997. Aujourd’hui, on en fait à nouveau deux espèces distinctes et on revient à ce qu’écrivaient (en français) Stainton & al. (1857 : 138) à propos de
spinicolella : « Outre que cette chenille se nourrit du prunellier, il n'est pas rare de la rencontrer sur les pruniers des vergers. Mais la Lithocolletis qui se nourrit du cerisier (
Prunus Cerasus et
P. Avium) est une espèce distincte, c'est à dire la
Cerasicolella ».
https://archive.org/stream/naturalhisto ... 6/mode/2up
Maintenant, il serait intéressant d’élever sur
Prunus cerasus ou
avium une ponte issue de femelles elles-mêmes issues d'élevage sur
Prunus spinosa…