Eh bien tant mieux ! Bon, ceci étant, quelques infos bonnes à savoir. D'abord il existe en NC une Société entomologique de Nouvelle Calédonie (SENC), dont accessoirement je suis le secrétaire, qui regroupe des passionnés locaux, amateurs éclairés ou simples curieux de la nature ou chercheurs de l'IRD (ex Orstom) ou de l'IAC (Institut agronomique calédonien). Ensuite un remarquable site: endemia.nc qui répertorie un très grand nombre d'espèces tant animales que végétales avec de nombreuses photos. Nous travaillons cette année à remanier la section Lépidoptères qui date et qui comporte de nombreuses erreurs et des oublis, sans parler d'une nomenclature aujourd'hui obsolète. Mais les photos sont là, et sont déjà d'un grand secours pour toute identification, en attendant mieux. Pour les Coléos la section Cérambycides vient d'être heureusement relookée par un spécialiste, Bernard Sirioux. Ensuite quelques conseils : en Calédonie tout prélèvement, y compris sur des terrains privés, doit faire l'objet d'une demande d'autorisation préalable auprès de la DENC, un dossier est à remplir en téléchargement (
http://www.nouvelle-caledonie.gouv.fr/S ... ironnement), et depuis l'arrestation d'un Japonais trafiquant de geckos, la douane se montre très attentive . Par ailleurs, et pour éviter toute expérience fâcheuse, se rappeler que tous les endroits accessibles appartiennent à quelqu'un: soit ce sont des propriétés agricoles, soit des terres tribales, dans tous les cas, et j'insiste là-dessus, demander d'abord l'autorisation (propriétaire ou chef tribal)! La Calédonie c'est une île, comme la Corse...ne l'oubliez-pas pour votre "confort personnel". Plus concrètement, pour faire des photos des espèces les plus aisées à rencontrer, rien ne vaut un buisson de Lantana en fleur, ou plus modestement sur les bas-côtés des chemins , des Stachys prolifèrent: les variétés à fleur bleue sont irrésistibles pour les Graphium gelon, Papilio montrouzieri, amynthor etc...La photo d'espèces de forêt ou de maquis est nettement plus difficile, les quelques floraisons spectaculaires visibles n'attirent bien souvent que des fourmis. Peu de plantes
endémiques sont parfumées, et d'ailleurs pas forcément attractives non plus...mais des lianes à fleurs minuscules peuvent accueillir des trésors qui prennent tout leur temps pour aspirer le nectar...Quant au statut scientifique des espèces, comment partout il est en constant remaniement, et sans être l'objet du harcèlement par des rats de bibliothèque inutilement tatillons, l'insularité fait que comme dans bien d'autres îles isolées, beaucoup de sous-espèces locales sont déjà parvenues au stade d'espèces, ce que l'ADN confirme, comme cela vient de se produire pour un sphinx largement réparti, ex Gnathothilibus eras, devenu G. salesnei, que Jean Haxaire a dédié récemment au président de la SNENC (Thierry Salesne).