[Parydra coarctata] Une tête qu'on n'oublie pas

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Oryctes
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[Parydra coarctata] Une tête qu'on n'oublie pas

Message par Oryctes »

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Oryctes : France : Villeneuve-d'Ascq : 59650 : 22/08/2024
Altitude : 38 m - Taille : 3 mm environ
Réf. : 348485

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Oryctes : France : Villeneuve-d'Ascq : 59650 : 22/08/2024
Altitude : NR - Taille : 3 mm environ
Réf. : 348487

Bonjour,

Je ne cache pas mon intérêt pour la famille des Ephydridae et, depuis que j'ai rencontré Parydra coarctata en mai de cette année (il m'a fallu presque un mois pour en trouver l'identité, ça marque), j'espérais revoir des individus de l'espèce. C'est chose faite, je pense, avec l'insecte ci-dessus.

A vrai dire j'ai revu plusieurs fois cette espèce avant l'insecte présenté ici mais dans des conditions de lumière telles que la photographie ne me semblait pas possible. Je précise, pour ceux qui s'intéressent à cette espèce que, pour l'instant, je n'en ai vu des individus qu'à proximité de plans d'eau (mares surtout) et en des lieux peu éclairés (sous-bois, côté ombre d'un talus, abri végétal au bord de l'eau). Notamment, pour celui-ci, l'endroit est une sorte de niche en bord de mare, un abri sous les branches de saule, avec une végétation de carex, roseaux et liseron des haies tapissant l'endroit de ses feuilles vertes lancéolées. Chaque fois que, ces derniers temps, je me suis rendu dans ce lieu assez sombre, dans cette niche, j'ai rencontré des individus de l'espèce. Il s'agit seulement d'une observation personnelle, je n'affirme pas que l'espèce ne peut pas éventuellement se rencontrer en pleine lumière.

Une tête qu'on n'oublie pas, le titre dit bien ce que j'éprouve en regardant cet animal. Une sacrée g..... en vérité ! Il y a aussi l'aspect général et cette couleur difficile à définir. Quand j'ai demandé à mon épouse qui passait derrière moi ce qu'elle pensait de l'insecte sur l'écran, sa réponse fut spontanée : "on dirait une viennoiserie !"... ma foi :roll:

Il y a la question de cette fameuse protubérance à l'apex du scutellum qui permettrait de désigner l'espèce Parydra coarctata : "scutellum with a prominent apical tubercle", comme il est précisé dans la clé de C.M. Drake pour cette espèce. Le problème est que ce tubercule est bien difficile à mettre en évidence. On le voit sur ma deuxième photo mais c'est que je cherchais précisément à ce qu'on le voie, j'ai donc pris de l'animal quantité de clichés en ce sens et il faut dire que sur la plupart d'entre eux, malgré tout, on ne le voit pas. Alors, oui, certainement un élément intéressant voire déterminant ce tubercule mais, à mon avis, le fait qu'on ne le repère pas sur une photo n'est pas nécessairement une preuve de son absence.

Mes questions : bien sûr êtes-vous d'accord avec l'espèce proposée, mais aussi, connaissez-vous des documents ou des exemples concernant l'habitat, les lieux de vie préférentiels de cette espèce (si c'est bien elle) qui viendraient rejoindre mon observation ?
Merci pour vos avis.

Dominique

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latique
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Une tête qu'on n'oublie pas

Message par latique »

Bonjour,

Oui, je pense qu'il s'agit de notre Parydra coarctata et je te laisse le soin de goûter la viennoiserie :)

"Les Ephydridae vivent dans les milieux aquatiques, semi-aquatiques (côtiers ou non) en très grand nombre.
Les larves se nourrissent de micro-organismes, bactéries, algues et levures. Certaines espèces se nourrissent d'insectes et autres petites formes de vie aquatique alors que d'autres préfèrent les tissus animaux décomposés, les excréments, les œufs d'araignées ou de grenouilles. D'autres se nourrissent de sucs végétaux. Certaines sont des mineuses.
Les adultes se trouvent habituellement, souvent en grands nombres sur ou près du sol dans des habitats humides dans lesquels ils s'accouplent, pondent ou s'y nourrissent sur une large variété de matières organiques comme les algues, rosée, excréments, etc.
Par ailleurs des adultes peuvent être trouvés à quelque distance de milieux humides tels que les troncs d'arbres et la végétation. Certaines espèces sont parasites des cultures." (The European Families of the Diptera Identification, diagnosis, biology de Pjotr Oosterbroek que je te recommande vivement).
Je n'ai rien trouvé concernant la lumière mais les endroits désignés sont plutôt ombragés par définition.
Eugène
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Oryctes
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Une tête qu'on n'oublie pas

Message par Oryctes »

:D Merci pour ta réponse, la confirmation de l'espèce et le conseil pour le livre.
C'est mon épouse qui raffole des viennoiseries, moi je marche à la baguette :wink:
Si j'en juge par le passage cité, l'ouvrage de Pjotr Oosterbroek semble très intéressant (les prix du bouquin sur internet sont assez variables apparemment et je ne pense pas qu'il soit en bibliothèque). Comme le dit l'extrait, c'est en effet sur un tronc d'arbre très humide couché sur le sol d'un sous-bois que j'avais rencontré le premier individu de l'espèce.
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latique
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Une tête qu'on n'oublie pas

Message par latique »

Il est en biblio dans la doc papier :?
Eugène
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Oryctes
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Une tête qu'on n'oublie pas

Message par Oryctes »

Je n'avais pas regardé au bon endroit. Dans "Références bibliographiques" et "Ouvrages généralistes" : ce sont des conseils de lecture mais pas des ouvrages que l'on peut consulter je pense.
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