Encore un laotien, l'Ischnura aurora. Pas compliqué à déterminer celui-là.
Sans doute assez courant et présent toute l'année.
Il a juste un truc rigolo c'est le ptérostigma de l'aile antérieure qui est rose-rouge, alors que celui de la postérieure est gris, ce qui le rapproche de son copain I. rufostigma que je vous présenterai une autre fois.
Mais il est très mignon quand même.
Pour sa femelle c'est un autre problème, j'en ai peut-être une dans mon stock de femelles de Coenagrionidae, mais va savoir
Je ne les mets pas dans la galerie pour une raison simple à laquelle j'ai été personnellement confronté quand j'ai débuté; quand tu es tout débutant et que tu cherches sur la galerie une ressemblance avec ta prise, tu tombes sur des espèces exotiques et tu ne peux pas savoir, avec la présentation actuelle de la galerie, que ce sont justement des espèces exotiques...
Les libellulidaes ... 805 miniatures, c'est décourageant de se les taper une à une, quand tu n'y connais rien.
Bien sûr la solution est de localiser les photos par continent.
J'ai évoqué le problème une fois, il y disons 2 ans, je crois que c'est en revenant du Bénin. Mais je ne savais pas à qui m'adresser.
Je vais m'y remettre.
Quand on voit ce qu'on voit et qu'on entend ce qu'on entend, on n'est pas surpris de penser ce qu'on pense.
Excellente idée, de faire une section exotique, çaen vaudrait largement la peine pour que ces beautés puissent être vues par tous et devenir une référence pour ceux qui voyagent et les prennent en photos!
Rien ne naît ni ne périt, tout se recombine à l'infini!
Je vais changer le titre...
M. Prosenjit Dawn, ce scientifique qui m'a aidé à me planter pour des femelles Agriocnemis (2016), me signale que I. aurora d'Asie continentale n'est pas, enfin plus Ischnura aurora.
Depuis les travaux de Dumont 2013, publiés dans Odonatologica, Vol 42, 1 décembre 2013, PHYLOGENY OF THE GENUS ISCHNURA, WITH EMPHASIS ON THE OLD WORLD TAXA. On savait depuis longtemps qu'il y a un gros désordre dans ces Ischnura, donc aurora mais aussi rufostigma, avec beaucoup de variations qui laissaient suggérer que plusieurs espèces se cachaient la-dessous. Pour I. aurora notamment c'est la quantité de bleu à la fin de l'abdomen qui semblait trop différente.
Voici un extrait du texte concernant Ischnura aurora devenu rubilio:
"A remark needs to be made regarding Ischnura aurora. This species, with type locality in Tahiti, is still widely believed to be a passive disperser, found from Polynesia and Australia-New Zealand to as far west as India and Pakistan. This assessment is incorrect, however: I. aurora is rare or totally absent West of the Wallace Line, while specimens on the Indian subcontinent and Iran have been found to belong to a different taxon, I. rubilio (PAPAZIAN et al, 2007). We denote this as a full species, because at the molecular level, it was here found to be totally unrelated to true I. aurora. It is either basal to the genus Ischnura, or, more probably (on account of its structural morphology), an isolated offshoot of the I. pumilio group. The conspicuous yellow and orange colours displayed by three of the Ischnura taxa included in the present study, finally, turn out to be no sign of relatedness, but arose independently. "
Ischnura aurora que je n'ai donc jamais vu est une espèce australo-pacifique qui s distingue de I. rubilio par le fait que le segment 8, est bicolore, noir pour les 2/3 proximaux, comme le S7, et bleu pour le 1/3 distal, comme le segment 9. Les appendices anaux sont aussi bien sûr légèrement différents (New Zealand Journal of Zoology Vol. 37, No. 2, June 2010, 189-192, R.J. Rowe).
Quand on voit ce qu'on voit et qu'on entend ce qu'on entend, on n'est pas surpris de penser ce qu'on pense.