Déjà, il me semble avoir trouvé la famille, ce qui à prime abord ne me semblait pas évident.
Après, je coince un peu. J'ai bien vu des Pemphredon ressemblants, mais leur tête me semble plus rectangulaire que celui de ma bestiole, plus en trapèze isocèle. Donc, l'avis des spécialistes !
Michel Bertrand : France : Cuise-la-Motte : 60350 : 29/05/2016
P.lugubris a effectivement la tête un peu moins carrée que la plupart des autres espèces, mais quand même moins rétrécie que ça à l'arrière.
Ici la deuxième nervure récurrente abouti dans la première cellule cubitale. Ce n'est pas le cas chez lugubris.
En dehors de montana, localisé dans les montagnes du sud et dont le scutum est ponctué-strié, et qui, comme lugubris a une deuxième récurrente aboutissant dans la deuxième sub-marginale, un très bon candidat est Pemphredon morio, dont la deuxième nervure cubitale varie de anté-furcale à post-furcale, et dont la tête est nettement rétrécie à l'arrière.
Aucun Pemphredon du sous-genre Cemonus (nervure récurrente anté-furcale) n'a la tête rétrécie vers l'arrière.
La taille de morio correspond bien mieux à ta bestiole que celle de lugubris ; le scutum brillant, à gros points peu enfoncés et peu denses ne me laisse guère de doute.
Pour moi c'est Pemphredon morio Vander Linden 1829
Sans être rare, la bestiole n'est pas particulièrement commune.
Patrick_B a écrit :P.lugubris a effectivement la tête un peu moins carrée que la plupart des autres espèces, mais quand même moins rétrécie que ça à l'arrière.
Ici la deuxième nervure récurrente abouti dans la première cellule cubitale. Ce n'est pas le cas chez lugubris.
En dehors de montana, localisé dans les montagnes du sud et dont le scutum est ponctué-strié, et qui, comme lugubris a une deuxième récurrente aboutissant dans la deuxième sub-marginale, un très bon candidat est Pemphredon morio, dont la deuxième nervure cubitale varie de anté-furcale à post-furcale, et dont la tête est nettement rétrécie à l'arrière.
Aucun Pemphredon du sous-genre Cemonus (nervure récurrente anté-furcale) n'a la tête rétrécie vers l'arrière.
La taille de morio correspond bien mieux à ta bestiole que celle de lugubris ; le scutum brillant, à gros points peu enfoncés et peu denses ne me laisse guère de doute.
Pour moi c'est Pemphredon morio Vander Linden 1829
Sans être rare, la bestiole n'est pas particulièrement commune.
Qu'est-ce je disais ... Enfin, pour moi, ce n'est pas si mal, la famille et le genre !
Si la bestiole intéresse quelqu'un, elle est disponible.
Merci à tous.
Et puis, quand même, même si c'est évident, la qualité et la réactivité des membres de ce forum !
Comme on ne voit pas les mandibules, je ne vois pas trop comment on pourrait séparer clypealis de morio (l'une a la mandibule échancrée l'autre non, chez les femelles), et je lui trouve un pétiole bien long pour un morio (j'en ai vu un tout récemment, le pétiole est très court).
Cependant les infos de Patrick sont très bonnes alors, à part l'histoire du pétiole qui me pose quelques soucis (beaucoup d'auteurs écrivent que morio et clypealis ont un pétiole très court).
Pemphredon lugubris, c'est une grosse bête, la femelle doit faire au moins 7-8 mm de long (tous les individus que j'ai sont plus gros que 6mm).
Dolfuss les a mis en synonymies en 1995, mais il est vrai que divers auteurs considèrent à nouveau qu'il s'agit bien d'espèces distinctes.
Il est bien évident que sur photo il est absolument impossible de distinguer les deux (supposées) espèces.
Et tant qu'on en a pas vu des centaines de différentes origine, ainsi que les types, bien difficile de savoir ce qui est un caractère spécifique et ce qui est une variation intraspécifique.
Comme ce n'est pas mon cas, je ne trancherai pas, et si l'on préfère mettre Pemphredon sp. ça ne me gène pas.
Dans la revue Bembix, où j'avais découvert qu'il y avait 2 espèces, je crois qu'il précisait que Lomholt dans les années 70 considéraient déjà les 2 espèces morio et clypealis.
Par contre, si les femelles sont assez faciles, il précise que les mâles sont très proches et pas faciles à différencier (c'est aussi le cas entre les mâles rugifer_wesmaelis-mortifer, mais même avec les femelles je n'arrive pas à les séparer)...
Pour ma part, actuellement je m'en tiens aux espèces “authentifiées” par Fauna Europaea et INPN.
Pour clypealis/morio, je ne me pose même pas la question étant donné le peu de bestiole de cette (ces ?) espèces que j'ai.
Pour les Cemonus, j'ai tenté de regarder avec la clé de JVdS, mais très franchement, pour l'instant, je n'ai rien vu de convainquant, dans la mesure où je n'arrive pas vraiment à faire des groupes distincts, sans individus intermédiaires. Il faudrait que j'en vois beaucoup plus pour comprendre. (Déja que parfois, même entre les espèces “traditionelles” de Cemonus, ce n'est pas évident…