Salut à tous,
J'ai un lot de bêtes à étaler pour présenter à des gamins de collège.
Le plus tôt serait le mieux mais le mieux étant l'ennemi du bien, je me plierai à vos remarques
J'étale parfois les bêtes mortes de mes élevages mais jamais du mort fait pour cela, je suis donc novice...
Pour les coléos, j'ai ramolli les bêtes dans de l'eau chaude,tout le monde est étalé et mis à sécher.
Par contre et c'est là que vient ma question :
J'ai un lot de papillons divers et variés pour illustrer les mimétismes Müllérien et Batésien et là le ramollissement est une autre paire de manche...
Tout le monde est dans un bac plastique lui même placé dans un autre fermé et contenant de l'eau pour humidifier l'ensemble tout doucement.
Mais ça va être long... J'en ai peur.
J'aurais voulu m'occuper de ça ce WE, si quelqu'un a une piste pour ramollir plus rapidement des lépidos sans les déteriorer pour autant, je prends !
A+
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bestioles à étaler
Animateur : alastor
- Morpion
- Membre confirmé
- Enregistré le : samedi 6 novembre 2004, 14:27
- Localisation : Belgique, deux fois...
Une fois que tes antennes sont bien souples tu peux accélérer le prcessus en injectant de l'ammoniaque dans le thorax . Tu laisse agir quelques minutes en faisant bouger les articulations des ailes (tu sentira toi même quand le papillon sera assez souple pour être travaillé). En pressant le thorax les ailes doivent s'ouvrir facilement et mettre un certain temps avant de se refermer complètement... sinon c'est que ce n'est pas encore assez souple. Mais cela ne ramollit pas les antennes, donc il faut nécéssairement passer par une phase de ramolissage classique.
Pour l'humidification classique je pose un chiffon assez humide sur la boîte et je met mes papillons directement dessus, sans la papillotte. Par capillarité l'eau va remonter dans le corps du papillon et le ramollira bien plus vite que s'il n'y avait pas de contact avec une surface humide. Normalement cela n'endommage pas les ailes mais il faut surveiller quand même qu'il n'y ait pas de condensation. Dans ce cas il suffit de frôler les ailes avec un mouchoir en papier pour absorber toutes les goutelettes d'eau.
Pour accélerer l'humidification tu peux placer le ramollissoir sur un radiateur... mais tu ne pourra pas éviter une grosse condensation sur les ailes (ce qui normalement n'abîme pas le papillon).
L'injection d'ammoniaque présente quand même un gros inconvénient pour les papillons "brillants" (type Morpho, Arhopala, lycènes) c'est qu'elle modifie les propriétés optiques des écailles. Donc il faut faire extrêmement attention de ne pas en injecter trop car sinon l'ammoniaque remonte les ailes par capillarité et on se retrouve avec un Morpho aux ailes vertes et un Arhopala eumolphus aux ailes rouges au lieu du vert d'origine.
Autre inconvénient pour les papillons fort graisseux (hétérocères principalement) c'est que si on injecte une trop grosse quantité les graisses dissoutes vont recouvrir entièrement le papillon (toujours par capillarité) ailes comprises... c'est quand même assez rare. Mais normalement avec des exemples de mimétismes (sans doute Danainae, heliconius, acraeinae et leurs imitateurs) il ne devrait pas y avoir de problèmes.
Donc soit tu reste à l'humidificateur classique (une bonne semaine parfois plus si le chiffon humide ne diffuse pas bien son eau)
ou alors tu le place sur un radiateur (3-4 jours)
ou bien tu utilise la méthode ramolissoir pour les antennes (1 ou 2 jours max) + injection d'ammoniaque (3 minutes )
PS: La condensation sur les ailes n'abîme normalement pas les papillons ... mais c'est à éviter au maximum pour les Saturnidae (aux écailles en pinceau) ou les Parnassius (au corps très poilu).
Pour l'humidification classique je pose un chiffon assez humide sur la boîte et je met mes papillons directement dessus, sans la papillotte. Par capillarité l'eau va remonter dans le corps du papillon et le ramollira bien plus vite que s'il n'y avait pas de contact avec une surface humide. Normalement cela n'endommage pas les ailes mais il faut surveiller quand même qu'il n'y ait pas de condensation. Dans ce cas il suffit de frôler les ailes avec un mouchoir en papier pour absorber toutes les goutelettes d'eau.
Pour accélerer l'humidification tu peux placer le ramollissoir sur un radiateur... mais tu ne pourra pas éviter une grosse condensation sur les ailes (ce qui normalement n'abîme pas le papillon).
L'injection d'ammoniaque présente quand même un gros inconvénient pour les papillons "brillants" (type Morpho, Arhopala, lycènes) c'est qu'elle modifie les propriétés optiques des écailles. Donc il faut faire extrêmement attention de ne pas en injecter trop car sinon l'ammoniaque remonte les ailes par capillarité et on se retrouve avec un Morpho aux ailes vertes et un Arhopala eumolphus aux ailes rouges au lieu du vert d'origine.
Autre inconvénient pour les papillons fort graisseux (hétérocères principalement) c'est que si on injecte une trop grosse quantité les graisses dissoutes vont recouvrir entièrement le papillon (toujours par capillarité) ailes comprises... c'est quand même assez rare. Mais normalement avec des exemples de mimétismes (sans doute Danainae, heliconius, acraeinae et leurs imitateurs) il ne devrait pas y avoir de problèmes.
Donc soit tu reste à l'humidificateur classique (une bonne semaine parfois plus si le chiffon humide ne diffuse pas bien son eau)
ou alors tu le place sur un radiateur (3-4 jours)
ou bien tu utilise la méthode ramolissoir pour les antennes (1 ou 2 jours max) + injection d'ammoniaque (3 minutes )
PS: La condensation sur les ailes n'abîme normalement pas les papillons ... mais c'est à éviter au maximum pour les Saturnidae (aux écailles en pinceau) ou les Parnassius (au corps très poilu).
-
- Membre
- Enregistré le : mercredi 16 mars 2005, 22:22
- Localisation : Nord 59
Ramollisage
Pour ma part, voici comment je procède.
Les papillons sont placés dans une boite hermétique en plastique contenant du sable de rivière ou autre humidifié. Le sable est quasiment saturé en eau. Il y en a de trop lorsque l'on penche le récipient est que l'eau se délace vers l'angle inférieur.
Je trace dans le sable des sillons avec un crayon. Les papillons sont sortis de leur papillote, et placés dans la rainure, à la queue en file, l’un derrière l’autre. Je note sur la papillote un numéro qui correspond à la ligne et à l’emplacement sur la ligne. Exemple 1, 2, 3, 4,5 pour la première ligne et je recommence à 11, 12, 13,14….pour ceux de la 2° ligne…..12, 221 22, 23, ...pour les suivants sur la 3° ligne.
Pour les lycénes, quelques heures suffisent. Pour les Papilonidae, en général, après 2 jours, leur étalage est possible, pour les Sphingidae et pour quelques lépidos récalcitrant, une injection d’ammoniaque, comme l’a précisé Morpion, permet de les travailler beaucoup plus facilement. La chaleur accélère le ramollisage.
Il est imporatnt de mettre un peu de paradichlorobenzène pour éviter le développement des moisissures.
Ce n’est pas plus compliqué que cela.
Les papillons sont placés dans une boite hermétique en plastique contenant du sable de rivière ou autre humidifié. Le sable est quasiment saturé en eau. Il y en a de trop lorsque l'on penche le récipient est que l'eau se délace vers l'angle inférieur.
Je trace dans le sable des sillons avec un crayon. Les papillons sont sortis de leur papillote, et placés dans la rainure, à la queue en file, l’un derrière l’autre. Je note sur la papillote un numéro qui correspond à la ligne et à l’emplacement sur la ligne. Exemple 1, 2, 3, 4,5 pour la première ligne et je recommence à 11, 12, 13,14….pour ceux de la 2° ligne…..12, 221 22, 23, ...pour les suivants sur la 3° ligne.
Pour les lycénes, quelques heures suffisent. Pour les Papilonidae, en général, après 2 jours, leur étalage est possible, pour les Sphingidae et pour quelques lépidos récalcitrant, une injection d’ammoniaque, comme l’a précisé Morpion, permet de les travailler beaucoup plus facilement. La chaleur accélère le ramollisage.
Il est imporatnt de mettre un peu de paradichlorobenzène pour éviter le développement des moisissures.
Ce n’est pas plus compliqué que cela.
- Arno
- Râleur très actif
- Enregistré le : mardi 27 septembre 2005, 7:38
- Localisation : au Nord
Bon !
Et bien super et un grand merci à vous deux, j'ai appris plein de trucs.
Le temps me manquant un peu (allié à une certaine impatience, grand gamin que je suis ), j'ai tenté le coup de l'ammoniaque, seulement mes narines supportent moyennement...
Je me suis donc inspiré de l'idée et j'ai tenté l'injection d'eau très chaude dans lethorax à l'aide d'une seringue hypodermique, le résultat attendu est bien là puisque l'étalement est alors rendu possible.
Bref, je m'essaierai aux méthodes moins barbares mais plus longues et sans doutes meilleures à une prochaine occasion car je crois avoir pris un peu goût à tout cela.
Moi qui m'étais dit que je ne ferais jamais dans le mort étalé... Fontaine, il ne faut jamais dire...
A+
Et bien super et un grand merci à vous deux, j'ai appris plein de trucs.
Le temps me manquant un peu (allié à une certaine impatience, grand gamin que je suis ), j'ai tenté le coup de l'ammoniaque, seulement mes narines supportent moyennement...
Je me suis donc inspiré de l'idée et j'ai tenté l'injection d'eau très chaude dans le
Bref, je m'essaierai aux méthodes moins barbares mais plus longues et sans doutes meilleures à une prochaine occasion car je crois avoir pris un peu goût à tout cela.
Moi qui m'étais dit que je ne ferais jamais dans le mort étalé... Fontaine, il ne faut jamais dire...
A+
Je ne fais pas de discrimination, je hais tout le monde...