Donc, hier matin, petit déjeuner. Ou plutôt café, je ne ne mange jamais le matin (je sais, ce n'est pas bien, mais ce n'est pas le sujet...). Quand tout à coup...
BOUM !!!!
Un grand bruit, sec, vers le fond de la maison, que j'identifie rapidement comme celui d'un oiseau qui vient de se prendre une vitre, ce qui malheureusement arrive de temps en temps aux beaux jours. Et effectivement, sur le rebord extérieur de la 3e fenêtre de mon salon, une merlette, assommée. Ou plutôt commotionnée d'ailleurs. Cherchant son air, présentant des tremblements incontrôlés des pattes et de la tête. Comme je m'y attendais, la malheureuse n'a survécu que quelques minutes à son accident.
Avant d'aller la mettre dans le fond de mon jardin, je me suis amusé à lui chercher des acariens des plumes, en souvenir de ce sujet. Et ben je pensais que ça allait être plus facile que ça ! Déjà, je pensais que c'était beaucoup plus visible que ça. Comme tous les astigmates, ils sont d'une couleur dominante blanche, qui aurait dû sauter aux yeux sur le plumage brun foncé de l'oiseau. Mais c'est vraiment tout petit ! Et inutile d'espérer les voir bouger, ils se déplacent vraiment très lentement. J'ai mis assez longtemps avant de repérer mon premier acarien, après m'être arrêté plusieurs fois sur ce qui se sont révélés n'être que des débris (végétaux ?) coincés dans les barbes des plumes. Après avoir repéré le premier, ça a été plus facile, car je savais quoi chercher : un minuscule point blanc un peu allongé, avec une tache un peu orangée à l'avant.
Autre chose qui m'a surpris : ce ne sont pas des pullulations, comme ça peut être le cas pour les poux ou les Dermanyssoidea. Là, seulement quelques acariens, rarement plus d'un en même temps sur une même plume.
Enfin, la localisation. J'ai commencé par chercher dans les plumes des ailes et de la queue, les longues rémiges, dont les barbes sont assez faciles à écarter, et donc plus efficaces à "scanner". Je n'en ai pas trouvé un seul de cette façon là. Au final, c'est dans le duvet du cou que j'ai eu le plus de succès. Je ne peux bien entendu pas affirmer que c'est toujours là qu'ils se trouvent. De même, ils ne sont pas n'importe où sur la plume. J'ai l'impression qu'ils sont beaucoup plus souvent proches du rachis de la plume (voire parfois dessus, auquel cas ils sont presque concolores, encore plus difficiles à voir) que sur les barbes. Et apparemment, ils sont plutôt vers la
J'en ai prélevé une dizaine de cette façon là [colisaca49x, colisaca50x] (ça m'a déjà pris pas mal de temps !), et j'ai laissé la merlette en pâture aux nécrophages de mon jardin. Jardin où je suis retourné, peu de temps après, pour y travailler, profitant de ce beau soleil pendant une journée de congé (ce n'est pas si fréquent). Là, je viens à croiser mon parrain (qui habite une autre maison sur mon terrain), qui part au boulot. On discute, les banalités d'usage.
- Beau temps, hein ?
- Oui, impec pour le jardin.
- Et sympa pour les bestioles aussi, les insectes ressortent.
- Et les oiseaux s'activent...
- M'en parle pas, une merlette vient de s'écraser sur une vitre de la maison.
- Ah ben tiens, c'est marrant que tu dises ça, car moi je dois avoir un geai mort dans la platte-bande sous la fenêtre de ma cuisine, ça fait 2 jours qu'il est là...
Et en effet, il y avait bien un oiseau mort dans sa platte-bande, que les fourmis et les asticots avaient commencé à attaquer, mais en lequel on reconnaissait encore sans problème un Pic épeiche... Quelques dizaines de minutes seulement après avoir épouillé ma merlette, je retentais l'expérience sur ce pic. Et là encore, j'ai trouvé des acariens [colisaca51x, colisaca52x]. J'ai moins fouillé que sur la merlette (sans être spécialement timide envers les trucs dégueux, les asticots qui grouillaient ne rendaient pas l'opération plaisante). Mais fort de l'expérience accumulée juste avant, j'ai pu assez facilement trouver trois acariens. Dont j'espère d'ailleurs qu'ils constituent une espèce différente. Je ferai bien entendu les sujets correspondants, mais je suis obligé d'attendre mon microscope pour cela, c'est beaucoup trop petit et trop clair pour que je puisse le prendre en photo sous ma loupe bino.
En attendant, j'espère que si de malheureux oiseaux venaient à trépasser sur certaines vitres trop transparentes, d'autres pourraient profiter de ce sujet pour récupérer des acariens
 . Parce qu'on a une chance très raisonnable de les déterminer jusqu'à l'espèce avec ce site
 . Parce qu'on a une chance très raisonnable de les déterminer jusqu'à l'espèce avec ce site 


 
   Enfin un modo pour la galerie des horreurs
 Enfin un modo pour la galerie des horreurs  


 . Premier constant en jetant un premier coup d'œil microscopique pour faire le tri : j'ai récupéré plus d'acariens plumicoles de Pics épeiche que prévu. A vu, je pensais n'en avoir que 3. Et finalement, j'en ai une petite dizaine. Preuve qu'ils sont vraiment très difficiles à repérer. Je n'ai pas essayé de prendre des plumes au hasard et de les plonger dans l'alcool pour voir si j'avais de la chance. A mon prochain cadavre je ferai ça... Une chose est sûre en tout cas, les acariens des plumes ne quittent pas le corps sitôt qu'il refroidit, comme font d'autres parasites (puces et poux, pour ce que je connais). Je vais essayer de faire un premier tri dans le site que j'ai mis en lien un peu plus haut, pour voir si une pré-identification peut être avancée
 . Premier constant en jetant un premier coup d'œil microscopique pour faire le tri : j'ai récupéré plus d'acariens plumicoles de Pics épeiche que prévu. A vu, je pensais n'en avoir que 3. Et finalement, j'en ai une petite dizaine. Preuve qu'ils sont vraiment très difficiles à repérer. Je n'ai pas essayé de prendre des plumes au hasard et de les plonger dans l'alcool pour voir si j'avais de la chance. A mon prochain cadavre je ferai ça... Une chose est sûre en tout cas, les acariens des plumes ne quittent pas le corps sitôt qu'il refroidit, comme font d'autres parasites (puces et poux, pour ce que je connais). Je vais essayer de faire un premier tri dans le site que j'ai mis en lien un peu plus haut, pour voir si une pré-identification peut être avancée 
 . Je ne savais pas que les acariens plumicoles existassent (ouille, elle pique celle-là), je m'étais simplement contenté de lui prendre une plume, qui a commencé une collection de plumes dûment déterminées et étiquetées d'ailleurs, puis de le mettre au "recyclage" dans le fond de mon jardin.
 . Je ne savais pas que les acariens plumicoles existassent (ouille, elle pique celle-là), je m'étais simplement contenté de lui prendre une plume, qui a commencé une collection de plumes dûment déterminées et étiquetées d'ailleurs, puis de le mettre au "recyclage" dans le fond de mon jardin.