Alors, j'arrive avec la clé de Trautner ainsi que celle de la màj de la Faune de France au genre : les premiers segments antennaires sont, pour moi, carénés. Donc, Poecilus (c’était même la conclusion que j'avais eu en attrapant la bestiole).
En poursuivant, 3 premiers antennomères carénés, forme étroite à stries marquées, j'arrive à sericeus. Bon... Le hic, c'est que lors de ma thèse, du sericeus, j'en ai bouffé, et il ne ressemble pas à ce que j'avais en mémoire. J'extirpe donc les quelques spécimens que j'ai en collec pour comparer. Et là, c'est le jeu des X différences.
Je passe sur le superbe lustre bleu métallique de mon spécimen alpin, mal rendu par ma photo de cochon, qui peut rentrer dans la variation spécifique. Mais le pronotum est distinctement plus étroit que les élytres, non ponctué à la base, les stries élytrales ne sont pas ponctuées, les tarses antérieurs sont plus allongés... Alors, certes, la Crau n'est définitivement le même type d'habitat qu'un torrent alpin, mais deux formes si différentes me surprennent !
Le pire, c'est que la zigounette est bien semblable au dessin du Jeannel. Mais mes mâles de Crau ne sont pas disséqués et je n'ai pas le temps aujourd'hui de ramollir pour procéder à l'extraction.
Du coup, je ne sais plus quoi penser si ce n'est que soit c'est une espèce ultra variable, ou plus probable que je me suis gouré de genre. Je m'en remets donc à notre mafia et consort qui sont bien plus calés en carabique que je ne le suis !
En effet, grace à ta piste, je suis tombé sur un sujet de Bozo où Bernard expliquait que le critère de sinuosité du prono demeurait variable. Rien de pire pour semer le doute chez un carabologue du dimanche
En tout cas, lepidus convient en effet bien mieux, si on fait abstraction du prono !
Merci