Cette espèce et sa strategie d'hivernage ne cesse de m'intriguer.
Il y en avait cet après-midi un petit groupe d'une trentaine d'individus rassemblés sur 4 ou 5 metres carrés au milieu d'une grande prairie en bordure de fôret.
Le milieu favorable est assez immense mais je n'en ai trouvé aucun autre dans le secteur. Pourquoi se tenir en groupe compact a cette saison?
Il n'y a quand même pas de comportement reproductif maintenant.
Antoine Guibentif : France : Bonneville : 74 : 19/12/2014
Je ne connais pas particulièrement ce comportement des odonates mais je serais tenté de dire que ce n'est pas une question de saison. On remarque ce grégarisme à toute époque de l'année. Par exemple les Sympetrum dans les zones de maturation; en forêt il y a plein de clairières qui nous paraissent absolument identiques apportant les mêmes conditions de nourriture, de chaleur ou d'abri; et pourtant les Sympetrum ne sont que dans une seule...
Ce pourrait être (c'est peut-être complètement faux) un peu comme le comportement des poissons en bancs, une stratégie de défense ou de protection contre les prédateurs.
Quand on voit ce qu'on voit et qu'on entend ce qu'on entend, on n'est pas surpris de penser ce qu'on pense.
Belle observation en effet! une telle quantité à cette période est un fait peu courant. Je n'ai pas plus d'explication, encore des choses à comprendre chez cette espèce (et même chez les autres)....Les T°c très douces favorisent leur découverte certainement.
Une autre supposition, qui s'ajoute aux précédentes :
La présence massive de proies dû soit à une émergence, au nourrissage ou à une autre raison. Il n'est pas rare d'observer des nuages de "moucheron" qui ont également un comportement grégaire, ces essaimages peuvent constituer une manne pour les odonates.
C'est vrai que cette espèce est particulièrement intéressante car elle est observable en hiver par de belles journées douces et ensoleillées (j'ai une observation du 29 décembre 2013). Les individus doivent être bien cachés pendant les jours de froid (je pense qu'ils doivent passer l'hiver dans les arbustes ou les buissons). Est-ce que quelqu'un a déjà eu la chance de découvrir un ou plusieurs individus en période de froid ?
C'est vrai qu'il s'agit d'une espèce bien intrigante. Pour ma part je suis revenu X fois sur mon lieu d'observation la plus tardive (23 déc), sans jamais en revoir. On pourrai en conclure qu'il s'agit de biotopes favorables temporaires dont l'attractivité serait due aux capacité de nourrissage ?
La seule véritable bête de somme, c'est la mouche tsé-tsé ! Jean-Pierre
Je ne les vois que quand ils recommencent à se courtiser, février mars, suivant les saisons, je n'en n'ai jamais observés fin décembre ou en janvier
Alain
Aujourd'hui 7 janvier il y avait un timide soleil d'hiver mais qui chauffait quand même un peu. Je suis retourné sur le site pour voir s'il se passait quelque chose. J'ai examiné longuement les infractuosités du vieux muret de pierres sèche qui borde par endroit la clairière sans rien trouver.
Après quoi je me suis mis a scruter a quatre pattes la partie precise de la prairie qui n'a pas été fauchée depuis deux ou trois ans et ou j'avais fais les dernières obs en decembre et là j'en ai "levé" une, mais malheureusement sans voir d'ou elle etait partie exactement.
Je l'ai bêtement perdue de vue très vite et pas retrouvée après.
J'aimerai bien en trouver une en pleine hibernation pour voir ou celà se passe. Dans les herbes sèche? sous les feuilles? Collé contre une brindille? Ou dans un trou quelconque?