Bonjour à tous,
J’ai quelques problèmes à remettre en état les nombreux spécimens que j’ai collectés pendant l’automne. Je les ai tous conserver sous papillote au congélateur, en me disant que je pourrais les étaler au calme cet hiver, mais j’ai de gros problèmes lors du ramollissage. Je les place en générale en hauteur dans une boîte hermétique remplie d’un fond de coton imbibé d’eau, et j’attends environ 24H avant d’étaler. Pour accélérer le processus, je peux aussi mettre cette même boîte jusque quelques heures à 40°C (marche très bien pour coléoptères).
Les syrphidae par exemple supportent à peu près ces traitements, mais j’ai une certaine quantité de plus petites mouches beaucoup moins robustes, qui après avoir été ramolli devienne vraiment fragile (les pattes ont tendance à se décrocher même si on les manipules avec une grande précaution). J’ai lu sur certains anciens post du site que certaines personnes trempent leurs insectes directement dans un liquide (eau chaude, acetone, ou autre) pour les ramollir, que pensez-vous de ces méthodes ? Et est-ce que la conservation au congélateur est-elle valable, ou ferais-je mieux de conserver mes papillotes au sec à température ambiante ?
Et plus généralement n’importe quels conseils à me donner sur le sujet serait le bienvenu. J'ai peu d'expérience, et j’ai vraiment peur de perdre beaucoup de mes diptères ou d’avoir au finale des insectes de qualité médiocre.
Merci d’avance pour votre aide.
Conservation et préparation des diptères
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Conservation et préparation des diptères
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Conservation et préparation des diptère
Je n'ai jamais pratiqué comme tu le décris. J'ai peur que dans les familles où l'exosquelette est plus fragile, tu rencontres des difficultés une fois ramollis.
Avec les diptères, je ne vois que deux solutions:
soit épingler le soir en rentrant et si la collecte est importante, ils peuvent rester vivant trois à cinq jours au frigo
soit les conserver dans l'alcool pour les épingler plus tard, mais avant d'épingler, il vaut mieux les rincer dans l'eau
Les diptères sont nettement plus fragiles que les coléo. Je ne vois que beaucoup de patience une fois les plus fragiles ramollis.
De temps en temps, je récupère des diptères issus des collectes de coléoptéristes et malheureusement beaucoup d'individus sont irrécupérables.
Avec les diptères, je ne vois que deux solutions:
soit épingler le soir en rentrant et si la collecte est importante, ils peuvent rester vivant trois à cinq jours au frigo
soit les conserver dans l'alcool pour les épingler plus tard, mais avant d'épingler, il vaut mieux les rincer dans l'eau
Les diptères sont nettement plus fragiles que les coléo. Je ne vois que beaucoup de patience une fois les plus fragiles ramollis.
De temps en temps, je récupère des diptères issus des collectes de coléoptéristes et malheureusement beaucoup d'individus sont irrécupérables.
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Conservation et préparation des diptère
Bonjour,
C'est vrai que l'idéal est la préparation le soir même... mais ce n'est pas toujours possible. Le trempage dans un liquide n'est pas du tout recommandable pour les petits Diptères (à moins de vouloir les conserver ensuite durablement en alcool) à cause des ailes qui ont tendance, lorsqu'on les sort du liquide, à s'enrouler ou se coller, ce qui rend la nervation pratiquement inobservable (idem pour la pilosité, et je ne parle pas de lapruinosité ).
Une solution alternative m'a donné souvent (mais pas toujours) de bons résultats: le ramollissage au moyen de feuilles de Laurier-cerise (Prunus laurocerasus). Oui, oui, cette saleté plantée partout en haies stériles au point de vue de la biodiversité ! Quelques feuilles, de préférences jeunes, suffisent (c'est toujours ça de pris sur l'ennemi !).
-avec une paire de ciseaux découper les feuilles en lanières de 3-4 mm de large (on dirait ciseler pour du persil)
-en remplir presque à ras bord (jusqu'à un demi-cm du haut) un récipient fermant bien, et à large ouverture de préférence (petite boîte plastique, petit bocal en verre, etc.)
-déposer sur les feuilles un morceau de tulle à mailles fines plus petit que le récipient (un carré de de cellulose ou de papier ménage simple convient aussi, mais il ne doit pas toucher les bords du récipient)
-y déposer délicatement les insectes à ramollir en évitant de les faire se toucher
-bien fermer le récipient
-surveiller fréquemment: quelques heures peuvent suffire suivant la taille des Diptères; lorsque les insectes semblent un peu regonflés, luisants, c'est généralement bon (tâter délicatement la souplesse des articulations des pattes du bout d'une épingle ou de pincettes fines); ne pas attendre que des petites gouttes se forment à la surface du corps.
L'humidité dégagée par les feuilles de laurier-cerise suffit au ramollissage; la sève de cette espèce contient un composé cyanuré qui empêche assez longtemps la formation de moisissure. La méthode fonctionne généralement aussi pour les mouches plus grandes, en adaptant le temps de ramollissage.
Il faut impérativement changer la charge de feuilles après deux ou trois jours.
Même des insectes conservés longtemps et apparemment complètement desséchés peuvent généralement reprendre une bonne apparence avec cette méthode.
Je m'en sers aussi avec de bons résultats si je dois préparer lesgenitalia de petits diptères montés sur minutie. dans ce cas, il suffit de coucher délicatement l'insecte avec sa minutie sur le morceau de tulle jusqu'à ramollissage suffisant pour détacher sans risque l'extrémité de l'abdomen).
Bonne chance !
C'est vrai que l'idéal est la préparation le soir même... mais ce n'est pas toujours possible. Le trempage dans un liquide n'est pas du tout recommandable pour les petits Diptères (à moins de vouloir les conserver ensuite durablement en alcool) à cause des ailes qui ont tendance, lorsqu'on les sort du liquide, à s'enrouler ou se coller, ce qui rend la nervation pratiquement inobservable (idem pour la pilosité, et je ne parle pas de la
Une solution alternative m'a donné souvent (mais pas toujours) de bons résultats: le ramollissage au moyen de feuilles de Laurier-cerise (Prunus laurocerasus). Oui, oui, cette saleté plantée partout en haies stériles au point de vue de la biodiversité ! Quelques feuilles, de préférences jeunes, suffisent (c'est toujours ça de pris sur l'ennemi !).
-avec une paire de ciseaux découper les feuilles en lanières de 3-4 mm de large (on dirait ciseler pour du persil)
-en remplir presque à ras bord (jusqu'à un demi-cm du haut) un récipient fermant bien, et à large ouverture de préférence (petite boîte plastique, petit bocal en verre, etc.)
-déposer sur les feuilles un morceau de tulle à mailles fines plus petit que le récipient (un carré de de cellulose ou de papier ménage simple convient aussi, mais il ne doit pas toucher les bords du récipient)
-y déposer délicatement les insectes à ramollir en évitant de les faire se toucher
-bien fermer le récipient
-surveiller fréquemment: quelques heures peuvent suffire suivant la taille des Diptères; lorsque les insectes semblent un peu regonflés, luisants, c'est généralement bon (tâter délicatement la souplesse des articulations des pattes du bout d'une épingle ou de pincettes fines); ne pas attendre que des petites gouttes se forment à la surface du corps.
L'humidité dégagée par les feuilles de laurier-cerise suffit au ramollissage; la sève de cette espèce contient un composé cyanuré qui empêche assez longtemps la formation de moisissure. La méthode fonctionne généralement aussi pour les mouches plus grandes, en adaptant le temps de ramollissage.
Il faut impérativement changer la charge de feuilles après deux ou trois jours.
Même des insectes conservés longtemps et apparemment complètement desséchés peuvent généralement reprendre une bonne apparence avec cette méthode.
Je m'en sers aussi avec de bons résultats si je dois préparer les
Bonne chance !
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- Enregistré le : mardi 23 décembre 2014, 18:18
- Localisation : Tübingen, Allemagne
Conservation et préparation des diptère
Merci beaucoup pour vos réponses.
Je pense qu’à l’avenir j’essaierai d’étaler autant que possible dès le retour de la collecte, mais je ne sais pas quel effet aura ensuite le transport (voiture, train ou avion) sur les insectes une fois étalés…
En ce qui concerne l’alcool, je pense que je ferais quelques tentatives sur des spécimens relativement gros et si cela fonctionne, je réduirais la taille des insectes petit à petit et verrais à quelle limite j’observe les effets indésirables décrits par colobo1. Juste quelques autres questions à propos de cette technique :
- n’y a-t-il pas avec l’alcool une altération des couleurs?
- et pour l’alcool à utiliser : concentration à 70% (lu dans un autre post)? et confectionné à partir d’alcool à 90% normal trouvé en pharmacie ?
Pour le ramollissage à l’aide de laurier cerise, il est vrai que je n’avais encore jamais essayé bien que j’en avais déjà entendu parler. J’en ai un arbuste près de chez moi, et vais essayer dès aujourd’hui ! Merci pour la decription bien détaillé de la technique.
Je pense qu’à l’avenir j’essaierai d’étaler autant que possible dès le retour de la collecte, mais je ne sais pas quel effet aura ensuite le transport (voiture, train ou avion) sur les insectes une fois étalés…
En ce qui concerne l’alcool, je pense que je ferais quelques tentatives sur des spécimens relativement gros et si cela fonctionne, je réduirais la taille des insectes petit à petit et verrais à quelle limite j’observe les effets indésirables décrits par colobo1. Juste quelques autres questions à propos de cette technique :
- n’y a-t-il pas avec l’alcool une altération des couleurs?
- et pour l’alcool à utiliser : concentration à 70% (lu dans un autre post)? et confectionné à partir d’alcool à 90% normal trouvé en pharmacie ?
Pour le ramollissage à l’aide de laurier cerise, il est vrai que je n’avais encore jamais essayé bien que j’en avais déjà entendu parler. J’en ai un arbuste près de chez moi, et vais essayer dès aujourd’hui ! Merci pour la decription bien détaillé de la technique.