Je me suis aperçu que ce critère (taches noires à l’extrémité des fémurs, surtout le 2; et souvent des tibias), souffre d'exception; toutefois ta réflexion est très juste. (ce caractère semble toutefois constant chez le mâle). De plus ce caractère peut être plus ou moins présent chez
flavilabris. Contrairement à ce que je croyais (le tenant d'une personne dont je ne mets pas en doute la compétence), ce caractère est loin d'être d'une fiabilité absolue; il doit toutefois pourvoir aider dans certain cas.
Je me suis aperçu aussi que mon commentaire dans le sujet cité manque de précision et peut induire en erreur. (j'ai ajouté un commentaire)
Excluons le midi où ça peu devenir bien plus compliqué :
Donc hors midi, les caractères de coloration, de forme et d'étendue des taches sont globalement communs à
arenaria et à
flavilabris.
(Chez
quadricincta, autre espèce du groupe qui “remonte” aussi vers le nord, il y a très nettement plus de différences)
Ce sont donc
arenaria et
flavilabris qu'il faut différencier (même si l'on sait que statistiquement, au nord de la Loire, on a peu de chance de se tromper en disant “
arenaria” pour tout
Cerceris de ce groupe.)
flavilabris:
- — lamelle supra-clypéale en “visière de casquette”, bien développée, tachée de jaune.
— antennes entièrement claires sur toute la longueur dessous; sur mes exemplaires.
— mandibules largement jaunes (non décrit dans les bouquins, je n'ai pas assez de spécimens pour affirmer que c'est constant.)
arenaria:
- — lamelle supra-clypéale placée très bas, à peine saillante, noire ou partiellement jaune, on la confond avec le bord du clypéus.
— antennes foncées, seuls les article 3-5 un peu plus clairs, surtout dessous.
— mandibules le plus souvent noire avec un peu de jaune à la base, parfois entièrement noires, rarement la couleur jaune s'étend au quart, exceptionnellement au tiers basal. (là j'en ai assez pour en parler!)
Tout ça pour dire que sur photo, en l'absence de possibilité de voir la lamelle supra-clypéale et la coloration du dessous des antennes, il est très difficile de distinguer avec certitude
arenaria de
flavilabris.
Ici, malgré la mauvaise vue de la face, s'il y avait une forte lamelle supra-clypéale (jaune!), on la verrait.
On en reste donc à
arenaria, malgré ses “genoux” non tachés de noir.