Celui-ci, je ne t'en donnerai pas le nom !
C'est pour les débutants: Le seul qui se reconnaisse de façon indubitable rien qu'à la disposition et l'étendue des taches jaunes.
Ne prends pas la clé, regardes simplement les dessins du gastre page 38.
Après, reprends la clé à l'envers, en la remontant puis en la redescendant: c'est comme ça qu'on s'habitue à ces foutues clés.
Pour la question 1, si tu ne sais pas observer la “plateforme”, fie toi au caractère le plus évident, observable à l'œil nu: La tache jaune du deuxième tergite est-elle située en avant ou en arrière du tergite ?
Rien qu'avec cette question, tu as fais presque tout le chemin.
Ensuite, tu nous expliqueras comment tu arrives au résultat.
En effet, au bout de quelques années on oublie les points sur lesquels on a buté au début et on a d'autant plus de mal à expliquer aux débutants, d'ou l'intéret d'avoir les explication de celui qui vient de faire le parcours.
De plus, si tu tiens compte de la proie et que tu lis ce qui les concerne page 35, tu as la même réponse qu'avec la première question de la clé.
Merci Patrick! Avec tes informations, j'arrive à Cerceris rybyensis.
C'est certain que les dessins du gastre aident beaucoup, mais voilà comment j'aurais déjà pu avancer:
Les Cerceris du groupe de rybyensis emmagasinent des Apidae, voici donc un premier indice.
Ensuite, il me faut savoir s'il s'agit d'un mâle ou d'une femelle. Problème, je ne sais pas si les deux sexes capturent des proies...
Autre problème, je ne comprends pas ce qu'est la limitation de l'aire pygidiale... Gloups, ça ne roule pas fort!
Par contre, le clypéus me semble bien plat, et il y a des poils serrés sur le bord antérieur. Il s'agit donc d'un mâle! (OUF!!)
Le deuxième tergite est jaune à la base, ça confirme donc le groupe de rybyensis.
Les tibias sont entièrement jaunes, exit donc hortivaga
Le quatrième tergite moins taché de jaune que le cinquième, c'est également frappant ici.
Je m'oriente donc vers C. rybyensis et en profite pour éliminier sabulosa au vu des funicules qui sont bien noirs sur mon specimen et de la coloration du gastre qui ne correspond pas.
Voilà lorsque je me base sur la coloration. Mais ça ne doit pas être toujours aussi facile!
Bon, celui-là, c'est le plus facile.
Dans les autres groupes, qui caturent des coléo, c'est beaucoup plus difficile.
Tu t'es trompé sur le sexe !
Comme la quasi totalité des Apocrites (Chrysididae exclus), les mâles ont 13 articles aux antennes et 7 segments au gastre. Les femelles 12 articles aux antennes, 6 segments aux gastre. (On reparlera des exeptions le moment venu).
Les femelles seules capturent des proies pour nourrir les larves.
Toutefois, pour rybyensis, c'est peu important car la répartition et l'étendue des dessins du gastre ne peuvent laisser un tout petit doute qu'avec hortivaga dont les fémurs sont tachés de noir.
Notons que même si les dessins jaunes sont assez variables ils présentent les caractères suivants:
- caractère commun à deux groupes:La tache du tergite 2 est à l'avant.
(très important et facile à observer)
- caractère propre à rybyensis et plus ou moins à hortivaga: Le tergite3 est presque entierement ou au moins très lagement taché de jaune.
Le tergite 4 est souvent entièrement noir; s'il est taché il l'est toujours moins que le 5.
rybyensis est un Cerceris extrèmement commun, un des plus fréquent, même si sur les sites propices les espèces psammophiles telles que arenaria peuvent se trouver en grand nombre.
L'aire pygidiale: Elle est bien nette chez les les Cerceris, même les mâles en ont une. Il s'agit de la partie ici plane (dans d'autre genre, en gouttière ou autres forme particulière, délimité visuellement, soit par une carène comme c'est le cas ici, soit par une nette différence d'aspect (c'est aussi le cas ici). Très fréquente et importante pour la détermination chez nombre de Crabronidae (sens actuel).
Pour les brosses de poil au bord du clypeus: Au moins au début, on a tout intéret à écarter les mandibules des bestioles pour bien observer non seulement celles-ci, mais surtout les différents caractères du bord du clypeus et parfois aussi le labre. quand yu auras vu les brosses de poils qui bordent les mages latérales antérieures du clypeus chez le mâle, tu sauras faire la différence avec quelques poils chez la femelles.
Mais, disposes-tu d'une loupe binoculaire ? Si tu t'attaques à des bestioles plus compliquées que ça, ça deviendra indispensable.
Depuis la publication du Beaumont, il y a eu quelques changements de nomenclature. Donc il m'arrivera de rectifier un nom, mais ça ne change rien , la bestiole ne change pas.
Il te manquera quelques nouvelles espèces ou des espèces méridionales, mais ce sera l'occasion pour moi de mettre sur le forum des compléments de clés et des mise à jour de nomenclature par rapport au Beaumont.
