Saturnia pyri

Aménagez vos balcons et jardins pour favoriser les insectes.
Réalisez des élevages.

Animateur : alastor

Sujet précédentSujet suivant
basc
Membre confirmé
Enregistré le : lundi 14 août 2006, 13:20
Localisation : Haute Corse

Message par basc »

Première naissance le 1er Juin, un mâle.
Combien de temps le garder, si une éventuelle femelle émerge bientôt?
Merci pour vos réponses :wink:
Avatar du membre
flashcom2
Fondateur galerie
Enregistré le : dimanche 7 mars 2004, 13:00
Localisation : Villefranche-sur-Saône

Message par flashcom2 »

Un mâle ne vit guère longtemps, 4 ou 5 jours à peine. Si tu veux lui donner quelques chances supplémentaires, tu peux essayer de le mettre au frigo, dans lequel il peut vivre deux semaines. Mais vu l'époque, il a l'air d'être en décalage avec le reste de la population, ce qui laisserait à penser qu'il y a eu un souci dans l'élevage et qu'il y a peu de chance de voir arriver une femelle : Quand il y a un problème, c'est généralement les mâles qui survivent parce que leurs besoins sont moindres, et si il n'y en a qu'un, ce ne sera pas une...
vanderbergh
Membre confirmé
Enregistré le : vendredi 12 août 2005, 14:39
Localisation : Orne

Message par vanderbergh »

sur ma dizaine d'oeufs éclos en cours de route,( because ma demande tardive :!: ) j'ai réussi à éléver 2 chenilles qui m'ont données il y a quelques jours 1 mâle, et 2 jours plus tard 1 femelle :D par mal pour un débutant :) mais je ne tente pas l'élevage...le mâle n'était pas trop bien venu les ailes étaient bien abimées, la femelle était un peu mieux mais on sentait quand même une certaine faiblesse dans la voilure : manque de vigueur de la lignée qui commence à se faire sentir peut-être :?:
Avatar du membre
flashcom2
Fondateur galerie
Enregistré le : dimanche 7 mars 2004, 13:00
Localisation : Villefranche-sur-Saône

Message par flashcom2 »

Je crois de moins en moins que la consanguinité soit responsable de tous les maux dont on l'accable. Quand on voit les problèmes de dégénérescence que peut subir sur une seule génération non consanguine, un élevage d'aglais urticae donnant des adultes de taille moitié moindre que les individus sauvages, on peut se demander dans quelle mesure les conditions d'élevages ne sont pas un facteur bien plus important que les problèmes de souche.

D'après JPV, qui élève des parides depuis 30 générations tous issus de la même souche, la consanguinité n'est la cause que d'une suradaptation à un milieu donné au détriment de faculté de survivre dans un milieu nouveau. En se spécialisant dans le milieu qu'on lui procure, une souche plusieurs fois consanguine perd la faculté de résister quand le milieu vient à varier, ce qui est gênant dans la nature mais de peu d'importance dans nos élevages.

En revanche, il existe bien peu d'éleveur qui possèdent des conditions proches du milieu naturel pour effectuer leurs élevages. Ce qui expliquerait alors simplement pourquoi tous les papillons (surtout ceux d'origine tropicale, mais également pour nos espèces indigènes) subissent peu à peu une dégradation au fil des générations. Elle n'est pas plus importante que celle qui touche les plantes dites d'intérieur. Quand on compare ne serait-ce qu'un ficus benjamina dans son milieu naturel et dans l'atmosphère de nos maisons, on ne peut que constater qu'il ne fait que survivre.

De plus les élevages en milieu fermé favorise l'apparition et le développement de bactéries et de maladies diverses qui finissent de décimer les survivants. Un élevage en extérieur, sous manchon, produit des individus de même taille que les individus sauvages.

Avec tout ça, il est encore possible bien sûr que la consanguinité ait un rôle à jouer, mais ce n'est pas le risque premier, et je n'ai jamais entendu parler d'étude qui tendrait à le prouver. Alors peut-être n'est-ce uniquement que des croyances qui ont la vie dure ... ?

En attendant, j'en ai encore trop cette année, même après les dons multiples effectués, si quelqu'un veut prodiguer de bons soins à des L2, L3... un petit mp avant mercredi.
Modifié en dernier par flashcom2 le dimanche 8 juin 2008, 19:37, modifié 1 fois.
Avatar du membre
Gyp'
Animateur—Admin-galerie
Enregistré le : vendredi 22 avril 2005, 17:34
Localisation : MIDI-PYRENEES (sud-Occitanie).

Message par Gyp' »

flashcom2 a écrit :.... Quand on voit les problèmes de dégénérescence que peut subir sur une seule génération non consanguine, un élevage d'aglais urticae donnant des adultes de taille moitié moindre que les individus sauvages, on peut se demander dans quelle mesure les conditions d'élevages ne sont pas un facteur bien plus important que les problèmes de souche.
Je partage totalement ton analyse et celle de jpv, Michel : la plupart des (petits) élevages que j'ai pu mener à bien m'ont donné, en général, des individus de taille bien inférieure à celle des individus sauvages ... 8-)

Il y a, bien sûr, quelques contre-exemples (j'ai eu, il y a fort longtemps des imagos de S. pavonia plus grands que des "sauvages"), mais il faut se rendre à l'évidence que le confinement est un très mauvais paramètre pour réussir un élevage (hygrométrie mal maîtrisée, mauvaise ventilation, promiscuité d'un trop grand nombre d'individus, etc ...) !

Pour en revenir à la consanguinité : certaines espèces sauvages sont extrêmement localisées en "isolats" confinés dans quelques recoins de vallées et n'ont presque aucune (ou aucune) possibilité d'échanges génétiques avec d'autres populations .. :-|
Il se développe alors des "formes locales" qui peuvent tendre, à terme, à une standardisation, voire une spéciation, mais il est très rare de voir s'éteindre une espèce par dégénérescence liée à la consanguinité ... :wink:
Jean-Pierre.

"Dans ma rétine brillait l'éclat du monde. Alors je me suis mis à pleurer. Communiant, ému des beautés de la vie" . Fred Durand - "Le troubleau" - Ed. STOCK.
Avatar du membre
Saturnin de la Poire
Ron-ron
Enregistré le : mercredi 11 mai 2005, 14:34
Localisation : Troupomey-Les-Deux-Eglises

Message par Saturnin de la Poire »

je viens de découvrir ce sujet sur une espèce qui m'est chère, j'en suis soufflé 8-O
Sat'

Si vous pouvez lire ça, c'est que vous êtes trop près
vanderbergh
Membre confirmé
Enregistré le : vendredi 12 août 2005, 14:39
Localisation : Orne

Message par vanderbergh »

flashcom2 a écrit :

Avec tout ça, il est encore possible bien sûr que la consanguinité ait un rôle à jouer, mais ce n'est pas le risque premier, et je n'ai jamais entendu parler d'étude qui tendrait à le prouver. Alors peut-être n'est-ce uniquement que des croyances qui ont la vie dure ... ?.
C'est même tellement vrai, Flash, que les organismes scientifiques qui travaillent sur les souris (consanguines) et ont des élevages pérens (ça se dit ça?) sont obligé de faire des échanges internationaux pour assurer la bonne qualité de leur études (BPL oblige) car il y à bien sur des dérives ...Mes explications sont un peu racourcies , mais suffisemment compréhensibles j'espère :?:
Avatar du membre
Mikkoleop
Membre confirmé
Enregistré le : mardi 17 octobre 2006, 16:03
Localisation : Le Pecq

Message par Mikkoleop »

Regarde le ron-ron, c'est un Saturnia pyri manifestement consanguin, tu as vu ce que cela peut donner au bout du compte ? :D
Prendre son courage à deux mains, c'est toujours plus facile, lorsqu'on est ambidextre.
Avatar du membre
flashcom2
Fondateur galerie
Enregistré le : dimanche 7 mars 2004, 13:00
Localisation : Villefranche-sur-Saône

Message par flashcom2 »

vanderbergh a écrit : ...Mes explications sont un peu racourcies , mais suffisemment compréhensibles j'espère :?:
Non :)
Je comprends que les labos qui utilisent les souris comme support pour tester tel ou tel gène sont obligés d'éviter la consanguinité qui fausserait le résultat de leurs études en fabricant des souches résistantes spécifiques, mais cela n'a pas nécessairement de rapport avec le fait que la consanguinité soit la cause d'une dégénérescence des souches.
Je ne comprends pas le lien direct avec les élevages de papillons, dans lesquels au contraire, c'est bien la suradaptation aux conditions d'élevage que l'on recherche ?

Ce que je peux constater, c'est que cette année encore, l'élevage a été touché par une maladie qui décime les chenilles au 4° et 5° stade. Les individus qui ont survécus sont tous issus de la souche d'origine (consanguine), alors que ceux qui ont été croisés avec des mâles sauvages ont tous passés l'arme à gauche. Idem avec les oeufs que gyp m'avait envoyés provenant d'une souche entièrement sauvage. Mais là encore, je reconnais que cela ne prouve rien, il y a tellement de facteurs non maitrisés.
vanderbergh
Membre confirmé
Enregistré le : vendredi 12 août 2005, 14:39
Localisation : Orne

Message par vanderbergh »

Non tu n'as pas compris :!:
C'est tout le contraire que j'ai voulu écrire.... :D en faisant simple :lol:
J'espère qu'un généticien, ou un véto (suivez mon regard) bien plus compétant que moi dans ce domaine pourra venir te l'expliquer plus clairement :?:
Je résume l'essentiel:
Les labos (de génétique le plus souvent) qui travaillent sur les modèles murins consanguins (souvent pour utiliser comme modèle de maladie humaine grace à la transgénèse et autres techniques) doivent avoir des lignées pures , celles-ci ne sont stables qu'après x générations, mais pas à 100°/° ! Je te fais grace des formules et des chiffres mes neurones étant fatigués.... :twisted:
Ainsi la lignée trucmuche élevée à Paris, est la même au départ que la lignée trucmuche élevée à New-York où encore à Tokio puisque c'est Paris qui leur a fourni leurs couples reproducteurs....
Ces diférents labos peuvent encore fournir des collaborateurs dans d'autres pays.....
Ainsi la lignée trucmuche est élevée à travers le monde en différents endroits , et les conditions d'élevages, ainsi que le petit °/° d'impuretés génétiques de départ vont tout à fait normalement entrainer des dérives
qui peuvent avoir des influences sur les études entreprises et leurs validation surtout .... 8-O :!:
Et tout ceci est normalement réglementé avec des codifications :wink:
Les chercheurs ont donc tout intérêt à faire des rétro échanges.....
Sujet précédentSujet suivant

Retourner vers « Nichoirs, jardins d’insectes — Élevages »