[Taxonomie] purpurascens crenatocostatus ou violaceus purpurascens?

Insectes à élytres, les scarabées, coccinelles, charançons, carabes, etc. forment l'ordre le plus diversifié au monde.

Animateur : Lysbeth d'Alys

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Daniel Prunier
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Localisation : Chatillon 92

Message par Daniel Prunier »

Biopmer a écrit :
Quant à ce que tu dis, Daniel, à propos de la spéciation de auronitens et punctatoauratus, ca ne me gène pas, je suppose même que tu as raison ! Il doit s'agir même d'un cas assez classique ! Mais rien ne prouve que le même phénomène est en cours dans tous les cas où on observe des variations : la plupart des mutations (puisque la spéciation passe par là) sont éliminées et ne donnent aucune nouvelle espèce. D'autant moins qu'on ne sait pas toujours quelle est la part génétique dans ces variations, ni les avantages/inconvénients qu'elles procurent à leurs détenteurs.
Je crois qu' on s' est mal compris. Je ne parlais pas de mutations dispersées dans des populations normale. Mais de différences d 'aspect notable affectant tous les individus montrant qu' ils ont été isolés. On ne s 'attache qu' au critères visibles pour la simple raison qu' on ne sait pas appréhender les autres. En mycologie, des réactifs chimiques permettent de discerner 10 espèces de russules de même aspect. Mais on a pas ça pour les insectes. Lorsque des ssp. stables se rencontrent elles donnent des populations métissées avec tous les phénotypes intermédiaires (par ex. cyaneocintus X baeterrensis sur le Mont Lozère).
Quant au coriaceus (encore lui) il y a dans toutes les populations des spécimens larges ou allongés.
Surtout, ne crois pas je je suis variétiste à l' excès, au contraire.
Il me parait logique de séparer subfestivus d' auronitens type mais normanensis n' a aucune raison d 'être et n' est qu' un synonyme du type.
Daniel Prunier ( de la Prune )
Jésus crie et la caravane passe !!!
Ecraser un chat, ça porte malheur....surtout au chat (de la prune )
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veto82
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Message par veto82 »

Bonjour,

Je me rend compte que je fais un micro-putsch dans mon coin avec mes Sternotomis (et déjà auparavant avec mes Eudicella) alors que le débat fait rage sur ce post, que je n’avais pas vu.
Bien qu’il semble un peu mort je vais essayer de ranimer le sujet.

Afin de clarifier un peu le sujet je vais redire quelques banalités mais qui sont intéressantes à rappeler.
L’espèce en Phylogénie se définie comme un ensemble d'organismes vivants se ressemblants plus entre eux qu'à d'autres ensembles équivalents (Saturnin ce n’est pas moi qui invente ce sont les «instances scientifiques officielles ») donc grande place (et c’est un doux euphémisme) à la morphologie.
On définit en général une espèce biologique comme un groupe de population (ou une population toute seule) dont les membres, dans la nature (exit les hybrides d’élevage), peuvent produire une progéniture féconde et ce sans altération de la fertilité au fil des générations (donc exit les hybrides qui donnent quelques descendants et dont la souche s’éteint en deux ou trois génération), les uns avec les autres et non avec les membres d’autres espèces.
Réussir à faire des hybrides expérimentaux n’est donc pas une preuve : en effet l’obtention de ces hybrides en élevage met souvent en œuvre des artifices (faim sexuelle, impossibilité de choix du conjoins, promiscuité des animaux qui ne se rencontrent pas in natura…). Certes l’obtention de ces hybrides montre une relation phylogénétique très étroite entre les formes parentes mais cela ne prouve nullement que, dans les conditions naturelles, le choix des conjoins ne se pratiquera pas à l’intérieur des limites de l’espèce à laquelle ils appartiennent. Ce principe même, invalide les regroupements spécifiques qui se basent sur des expériences d’hybridations.
L’infertilité des hybrides n’est pas non plus une règle générale : des hybrides sont fertiles, ont une descendance féconde mais avec des baisses de fertilité importantes qui aboutissent a une disparition rapide de la souche en quelques générations puisque les descendants deviennent assez rapidement stériles.
Comme tu le disais aussi fort justement Biopmer, il faut écarter du cadre de ce débat les animaux domestiques, dont la plupart des races sont issues de sélection artificielles (pas naturelle) et qui ne peuvent bien souvent plus se croiser facilement (quoique les petits chiens font souvent preuve d’une ingéniosité incroyable pour monter les grandes femelles, ton chihuahua n’était sûrement pas très doué).
L’espèce biologique correspond donc à la plus grande unité de population dans laquelle le flux génétique est possible in natura. Il se produit à l’intérieur de ce groupe un brassage constant de gènes et la population se caractérise par un pool de gènes responsable de caractères communs et d’une série de variations individuelles.
Lorsque l’échange génétique est devenu impossible depuis un temps relativement long (pour des causes diverses) entre deux parties de la population, ce pool génétique uniforme a tendance à se diversifier ce qui entraîne l’apparition de dissemblances entre les deux populations, mais tant qu’elles possèdent la faculté de se croiser librement elles font toujours partie de la même espèce.
Lorsqu’une barrière (physique la plupart du temps) empêche l’homogénéité d’ensemble des population d’une espèce (donc il ne s’agit plus d’une espèce monotypique), on observe une variation géographique c’est ce que traduit la notion de sous espèce.
Si on résume tout ce baratin on peux dire qu’a la notion d’espèce correspond une barrière infranchissable (sauf en de rares exceptions) au flux génétique.
Par contre dans la notion de sous espèce le flux génétique est complètement bloqué mais il pourrait encore circuler si on « rétablissait la liaison » entre les populations.
Ces considérations impliquent une panmixie totale c'est-à-dire que la formation des individus de la génération suivante est l’expression d’un tirage aléatoire dans le pool gamétique (autrement dit, un individu appartenant à une population panmictique a autant de chances de se reproduire avec n'importe quel autre individu de cette population). C’est un joli cas théorique mais dans la nature cela est plutôt rare. Les individus ont bien souvent plus tendance à s’accoupler avec leurs proches voisins plutôt que de traverser des barrières franchissables pour essayer d’aller chercher des individus éloignés à l’autre bout de l’aire de répartition de la sous espèce. Il faut aussi noter que les individus appartenant à une petite population qui s’isole (effet fondateur, effet d’étranglement) subissent la dérive génétique qui est une cause de microévolution. On observe donc un morcellement de la population subspécifique en plusieurs petites populations qui évoluent distinctement (ce concept de microévolution, qui est tout ce qu’il y a de plus scientifique, à tendance a être un peu zappé). On a donc des variations génétiques (adaptatives ou neutres, car toutes les variations ne sont pas forcément adaptatives (exemple : les 99 isotypes de la bêta hémoglobine) !!!) qui apparaissent dans ces petites populations isolées et qui peuvent influencer le succès reproductif lors de croisement avec la population voisine. Les modifications peuvent être : écologiques, éthologiques (parade nuptiale par exemple), physiologiques, anatomiques…
Les remarques que tu formule à ce sujet, Biopmer, sont très justes : les variations morphologiques, anatomiques, physiologiques, éthologiques, écologiques ect ont une importance égale à partir du moment ou elles influent de façon comparable sur l’isolement reproductif ! Par exemple une corne plus grande ou une couleur différente peut être perçue comme plus attractif par le partenaire potentiel issus d’une population et moins attractif par le partenaire potentiel issus d’une autre population, en effet chez les coléoptères, l’homogamie est très fréquente (les Lytta magister s’accouplent le plus souvent avec des individus qui ont la même taille qu’eux).
Le flux génétique dans ces petites populations n’est pas coupé (comme entre les différentes sous espèces), il est modifié et ce dans le sens d’une réduction.
Si je résume dans la classification par trinôme: on a donc un niveau ou on a pas de flux génétique possible du tout (espèce), un niveau ou on a pas de flux génétique effectif mais ce flux est possible (sous espèce) mais on a pas de niveau caractérisant un flux génétique possible effectif mais très ténu et qui pourrait se briser facilement! Ce qui est quand même un cas important !
Je n’ai pas trouvé de définition claire de la notion de natio. Mais d’après ce que j’ai pu voir, on semble désigner par natio une population particulière distincte du point de vue morphologique et qui présente une aire de répartition restreinte isolée de celle des voisines. Comme il ya des metissage possibles entre représentants de natio différentes, on peu donc considérer que cette notion de natio ségrége certains types de population présentant un faible flux génétique avec leurs voisines. On se base alors pour faire la distinction sur des mesures de variations dans des zones restreintes. Les variations qui sont le plus aisément mesurables sont les variations morphologiques dans la mesure ou elles se fondent sur des bases anatomiques observables et quantifiables de façon répétable (ce qui correspond à une méthode scientifique). Les autres mesures sont nettement plus compliquées in natura ou sur des spécimens alignés dans un carton (une fois épinglés on a du mal à observer par exemple la parade sexuelle de nos insectes, et comme on a pas tous un séquenceur d’ADN à la maison pour ce qui est de l’analyse de génome c’est un peu compromis).
Effectivement le système n’est pas exhaustif car il ne mesure qu’un type de variation (qui d’ailleurs semble avoir une importance certaine dans le phénomène d’isolement reproductif de pas mal d’animaux mais on ne vas surtout pas extrapoler) mais doit on l’ignorer pour cela ! Il permet de créer une base qui pourra être remanié au gré de découvertes génétiques, physiologiques ect …

Saturnin, peux tu m’expliquer pourquoi selon toi la notion de natio n’est pas scientifique car on ne peux pas dire que le fait qu’elle ne soit pas reconnue par les instances scientifiques officielles actuellement soit un argument (si on avait raisonné comme cela Mac Clintock l’attendrait toujours son Nobel)

Autre chose (je ne vais pas me faire un copain la) : la science c’est savoir refuser les dogmes mais quand tu dis : « Dans la mesure où ce forum utilise FE, c'est la vision de FE qui prime » si ça c’est pas un dogme !!!!

Bien sur je suis ouvert à tout débat sur le sujet qui est vaste et j’espère que je n’ai pas vexé Saturnin que j’ai un peu malmené ici.

Veto82
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Dom'
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Message par Dom' »

veto82 a écrit :Autre chose (je ne vais pas me faire un copain la) : la science c’est savoir refuser les dogmes mais quand tu dis : « Dans la mesure où ce forum utilise FE, c'est la vision de FE qui prime » si ça c’est pas un dogme !!!!
Pour moi qui suis souvent à la tâche en administration de la galerie et en anim du forum, l'utilisation ici de FE comme système de référence n'a rien de scientifique. Ni de dogmatique d'ailleurs.

FE a pour moi deux utilités :
  • Lorsqu'on l'utilise, on sait de quelle bête on parle, et les membres, surtout les néophytes, peuvent s'y retrouver. La base FE est facilement accessible pour tout le monde, qui n'a pas forcément les moyens de posséder la dernière publi sur telle ou telle bestiole ou le dernier catalogue de Lobl & Smetana. Que pour les uns Prinobius myardi s'appelle Macrotoma scutellaris, pour les autres Palmar festiva s'appelle Ovalisia (Scintillatrix) festiva, FE donne une dénomination "officielle" qui permet de s'y retrouver, car le plus souvent les synonymies sont indiquées. Après, chacun pense ce qu'il veut, fait ce qu'il veut, fait fonctionner la machine à étiquettes s'il veut ... (mes Potosia sont toujours étiquetées Potosia, et non Protaetia (Netocia) )
  • Lorsque l'on a près de 20000 photos à classer en galerie, il n'est pas imaginable que la même bête se retrouve sous deux noms différents. C'est le principe même de tout classement. FE est l'option qui a été retenue pour le classement, qui de plus permet de faire le lien direct avec les sujets du forum.
Quant aux inconvénients bien connus de FE, son manque d'évolutivité, ses oublis, ses erreurs, ses prises de position parfois déconcertantes, tout cela a déjà été largement débattu. Et pour moi les avantages priment sur les inconvénients.

Quant à la non-reconnaissance des rangs infrasubspécifiques, ce n'est pas le fait de FE mais bien celui du Code International de Nomenclature Zoologique. Et scientifiquement, je n'ai pas d'avis, car c'est un sujet pour lequel je n'ai pas la moindre compétence.
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Saturnin de la Poire
Ron-ron
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Message par Saturnin de la Poire »

veto82 a écrit :L’espèce en Phylogénie se définie comme un ensemble d'organismes vivants se ressemblants plus entre eux qu'à d'autres ensembles équivalents (Saturnin ce n’est pas moi qui invente ce sont les «instances scientifiques officielles ») donc grande place (et c’est un doux euphémisme) à la morphologie.
C'est faux. La phylogénie est une science qui utilise le concept de l'espèce pour les replacer chronoliquement dans l'abre d'évolution/aparition. La phylogénie ne définit pas l'espèce, elle utilise des espèces définie, afin de s'appuyer sur des caractères descriptifs pour les rassembler en groupes.

Une espèce est un groupe d'individus interféconds dont la descendence est viable et fertile.

Faudrait pas mettre la charue avant les boeuf, ce n'est pas la queue qui remue le chien !
veto82 a écrit :On définit en général une espèce biologique comme un groupe de population (ou une population toute seule) dont les membres, dans la nature (exit les hybrides d’élevage), peuvent produire une progéniture féconde et ce sans altération de la fertilité au fil des générations (donc exit les hybrides qui donnent quelques descendants et dont la souche s’éteint en deux ou trois génération), les uns avec les autres et non avec les membres d’autres espèces.
Réussir à faire des hybrides expérimentaux n’est donc pas une preuve : en effet l’obtention de ces hybrides en élevage met souvent en œuvre des artifices (faim sexuelle, impossibilité de choix du conjoins, promiscuité des animaux qui ne se rencontrent pas in natura…). Certes l’obtention de ces hybrides montre une relation phylogénétique très étroite entre les formes parentes mais cela ne prouve nullement que, dans les conditions naturelles, le choix des conjoins ne se pratiquera pas à l’intérieur des limites de l’espèce à laquelle ils appartiennent. Ce principe même, invalide les regroupements spécifiques qui se basent sur des expériences d’hybridations.
L’infertilité des hybrides n’est pas non plus une règle générale : des hybrides sont fertiles, ont une descendance féconde mais avec des baisses de fertilité importantes qui aboutissent a une disparition rapide de la souche en quelques générations puisque les descendants deviennent assez rapidement stériles.
Là nous sommes sur un problème plus épineux car la définition est binaire (oui/non) et que les carabes répondent avec des nuances au cas par cas. Les scientifiques disent à l'heure catuelle que l'espèce est l'aboutissement et qu'il y a spéciation que lorsque le processus est terminé. Donc si il existe des nuances et desintermédiaires, le processus n'est pas terminé et il n'y a donc qu'une seule espèce. Encore une fois, le sens biologique de l'évolution doit être complet, et donc il ne faut pas remettre notre belle charue avant nos jolis boeufs. Donc si il y a des intermédiaires en hybridation (comme des femelles fertiles), c'est que la spéciation n'est pas totalement aboutie.
veto82 a écrit :Comme tu le disais aussi fort justement Biopmer, il faut écarter du cadre de ce débat les animaux domestiques, dont la plupart des races sont issues de sélection artificielles (pas naturelle) et qui ne peuvent bien souvent plus se croiser facilement (quoique les petits chiens font souvent preuve d’une ingéniosité incroyable pour monter les grandes femelles, ton chihuahua n’était sûrement pas très doué).
entièrement d'accord dans leur étude infraspécifique (ce que l'on nomme inproprement races ou cultivars ou variétés) mais pas au plan supra spécifique et spécifique
veto82 a écrit :L’espèce biologique correspond donc à la plus grande unité de population dans laquelle le flux génétique est possible in natura. Il se produit à l’intérieur de ce groupe un brassage constant de gènes et la population se caractérise par un pool de gènes responsable de caractères communs et d’une série de variations individuelles.
Ca c'est la définition d'une population. Deux sous-espèces sont des populations différentes, elles pourraient se reproduire mais ne le peuvent pas car elles sont physiquement isolées (géographiquement, écologiquement, chronoliquement...)
veto82 a écrit :Lorsque l’échange génétique est devenu impossible depuis un temps relativement long (pour des causes diverses) entre deux parties de la population, ce pool génétique uniforme a tendance à se diversifier ce qui entraîne l’apparition de dissemblances entre les deux populations, mais tant qu’elles possèdent la faculté de se croiser librement elles font toujours partie de la même espèce.
Pas de souci a priori. Sauf que tu ne regardes cela que d'un oeil morphologique et pas moléculaire. Et pour les insectes dont tu parles, de structure à coloration physique métallique, donc due à la réfraction, à l'aide d'une microsculpture qui dévie plus ou moins la lumière. La modification structurelle tégumentaire mineure produit à l'oeil humain une variation de couleur spectaculaire. On est donc plus très loin de l'artéfact
veto82 a écrit :Lorsqu’une barrière (physique la plupart du temps) empêche l’homogénéité d’ensemble des population d’une espèce (donc il ne s’agit plus d’une espèce monotypique), on observe une variation géographique c’est ce que traduit la notion de sous espèce.
Si on résume tout ce baratin on peux dire qu’a la notion d’espèce correspond une barrière infranchissable (sauf en de rares exceptions) au flux génétique.


ça commence à faire de la vulgarisation un peu limite, mais bon, je ne vais trop chipoter
veto82 a écrit :Par contre dans la notion de sous espèce le flux génétique est complètement bloqué mais il pourrait encore circuler si on « rétablissait la liaison » entre les populations.


et cela commencerait à ressembler à de l'agriculture :wink:
veto82 a écrit :Ces considérations impliquent une panmixie totale c'est-à-dire que la formation des individus de la génération suivante est l’expression d’un tirage aléatoire dans le pool gamétique (autrement dit, un individu appartenant à une population panmictique a autant de chances de se reproduire avec n'importe quel autre individu de cette population). C’est un joli cas théorique mais dans la nature cela est plutôt rare. Les individus ont bien souvent plus tendance à s’accoupler avec leurs proches voisins plutôt que de traverser des barrières franchissables pour essayer d’aller chercher des individus éloignés à l’autre bout de l’aire de répartition de la sous espèce. Il faut aussi noter que les individus appartenant à une petite population qui s’isole (effet fondateur, effet d’étranglement) subissent la dérive génétique qui est une cause de microévolution.
Je stoppe le déroulement de cet intéressant glissage verbal, mais dans la mesure ou l'éthologie de notre groupe est la même, ses contraintes face à l'environnement sont les mêmes. Et alors seule une pression très différente de l'environnement le fera évoluer. A notre oeil tout au moins : qu'est-ce qui nous permet d'afirmer que les caractères différents observés à l'oeil sur le nouvel isolat est une acclimatation à son nouveau milieu (phénomène d'ordre génétique) ou une accomodation (souplesse d'une information génétique qui n'a pas changer. L'équivalent de notre bronzage avec le soleil, pour faire simple) ? Seule l'étude moléculaire nous le permet. Je reviendrais à cette histoire de molécule plus tard.
veto82 a écrit :On observe donc un morcellement de la population subspécifique en plusieurs petites populations qui évoluent distinctement (ce concept de microévolution, qui est tout ce qu’il y a de plus scientifique, à tendance a être un peu zappé).
On la zappe quand elle n'est faite que sur du morphologique, elle ne peut être prouvée que par du moléculaire. La plupart des amateurs n'ayant pas de labo moléculaire, on ne considère pas leurs conclusions à ce niveau. Et comme en plus la science s'appuie maintenant sur des modèles statistiques, il faudrit que les expérimentations d'amateurs s'appuient sur des échantillons statistiquement représentatifs (de l'ordre de 500 individus de chaque classe) et c'est rarement le cas.
veto82 a écrit :On a donc des variations génétiques (adaptatives ou neutres, car toutes les variations ne sont pas forcément adaptatives (exemple : les 99 isotypes de la bêta hémoglobine) !!!) qui apparaissent dans ces petites populations isolées et qui peuvent influencer le succès reproductif lors de croisement avec la population voisine. Les modifications peuvent être : écologiques, éthologiques (parade nuptiale par exemple), physiologiques, anatomiques…
Les remarques que tu formule à ce sujet, Biopmer, sont très justes : les variations morphologiques, anatomiques, physiologiques, éthologiques, écologiques ect ont une importance égale à partir du moment ou elles influent de façon comparable sur l’isolement reproductif ! Par exemple une corne plus grande ou une couleur différente peut être perçue comme plus attractif par le partenaire potentiel issus d’une population et moins attractif par le partenaire potentiel issus d’une autre population, en effet chez les coléoptères, l’homogamie est très fréquente (les Lytta magister s’accouplent le plus souvent avec des individus qui ont la même taille qu’eux).
Là je pense qu'il y a amalgame. Il y a mélange de parades chez des vertébrés dont la fonction visuelle a beaucoup empiété sur la détection moléculaire.

Pour les coléos, j'avais essayé plus jeune de faire s'accoupler une petite femelle de lucane à un gros mâle. Il n'a jamais réussi à se positionner dessus. La limite n'a donc pas été un choix de l'espèce mais une incompatibilité de la taille (pas d'orientation des individus , donc, c'était un phénomène aléatoire). Or, jusqu'a aujourd'hui je crois, rien ne permet de dire que les varaiations de taille des lucanes sont d'odre génétique. De plus morphologiquement, quelle variation au sein des mêmes populations !
veto82 a écrit :Le flux génétique dans ces petites populations n’est pas coupé (comme entre les différentes sous espèces), il est modifié et ce dans le sens d’une réduction.
c'est ce que je diaais plus haut : quel preuve avons nous que ce soit le flux génétique qui soit coupé puisque nous n'avons aucune preuve que ces différences morphologiques soient d'origine plus génétique qu'environnementale (respectivement : acclimatation vs accomodation)
veto82 a écrit :Si je résume dans la classification par trinôme: on a donc un niveau ou on a pas de flux génétique possible du tout (espèce), un niveau ou on a pas de flux génétique effectif mais ce flux est possible (sous espèce) mais on a pas de niveau caractérisant un flux génétique possible effectif mais très ténu et qui pourrait se briser facilement! Ce qui est quand même un cas important !
si : cela se nomme un cline ! et comme il y a un lien, plus ou moins ténu, qui est continu géographiquement et qui traverse à la façon d'un patern diverses variations écologiques, on observe des variations et parfois des spots polymorphiques (rappel : varaiation c'est un phénomène continu - par exemple des pattes quirent du rouge au noir en passant par tous les intermédiares - et le polymorphisme est un phénomène bianaire - pattes noires ou rouges, sans intermédiares de couleur)
veto82 a écrit :Je n’ai pas trouvé de définition claire de la notion de natio. Mais d’après ce que j’ai pu voir, on semble désigner par natio une population particulière distincte du point de vue morphologique et qui présente une aire de répartition restreinte isolée de celle des voisines.
Comme il ya des metissage possibles entre représentants de natio différentes, on peu donc considérer que cette notion de natio ségrége certains types de population présentant un faible flux génétique avec leurs voisines. On se base alors pour faire la distinction sur des mesures de variations dans des zones restreintes. Les variations qui sont le plus aisément mesurables sont les variations morphologiques dans la mesure ou elles se fondent sur des bases anatomiques observables et quantifiables de façon répétable (ce qui correspond à une méthode scientifique). Les autres mesures sont nettement plus compliquées in natura ou sur des spécimens alignés dans un carton (une fois épinglés on a du mal à observer par exemple la parade sexuelle de nos insectes, et comme on a pas tous un séquenceur d’ADN à la maison pour ce qui est de l’analyse de génome c’est un peu compromis).
en clair, les natios sont des intermédiaires tirés au hasard d'une population et que l'on a nommé. Cela peut se multiplier à l'infini. Ce n'est plus de la science, c'est de la cuisine. Après on pourra toujours se plaindre de ne pas avoir de séquenceur adn chez soi, pas plus que les monstres ordinateurs capables de faire les calculs interprétatifs, mais cela n'est pas une justification valable pour dire que c'est injuste. On ne justifie pas des conculisions scientifiques par manque de moyen. Quand on manque de moyens on se limite à proposer des hypothèses que ceux qui ont les moyens (et la volonté, je le concède) de les affirmer ou infirmer testeront avec ces dits moyens
veto82 a écrit :Effectivement le système n’est pas exhaustif car il ne mesure qu’un type de variation (qui d’ailleurs semble avoir une importance certaine dans le phénomène d’isolement reproductif de pas mal d’animaux mais on ne vas surtout pas extrapoler)
non, on ne va surtout pas extrapoler en affirmant quelquechose qui n'est prouvé que chez les Rhopalocères. Je ne connais aucun travail scientifique qui affirme que chez les cétoines comme les carabes l'aspect visuel ai le moindre rôle dans une quelconque parade sexuelle, surtout quand on voit les coctails moléculaires que ces bestiolles dégagent
veto82 a écrit :mais doit on l’ignorer pour cela ! Il permet de créer une base qui pourra être remanié au gré de découvertes génétiques, physiologiques ect …
cela doit donc rester une hypothèse, qui nous interdit donc d'affirmer quoi que ce soit. Et encore plus de monter un modèle qui devient une règle puis un dogme dans l'échelle de la dénomination scientifique des insectes
veto82 a écrit :Saturnin, peux tu m’expliquer pourquoi selon toi la notion de natio n’est pas scientifique car on ne peux pas dire que le fait qu’elle ne soit pas reconnue par les instances scientifiques officielles actuellement soit un argument (si on avait raisonné comme cela Mac Clintock l’attendrait toujours son Nobel)
Je crois que j'ai répondu au fur et a mesure : parce que le concept de nation s'appuie sur un phénomène qui est décrit mais pas interprété avcec des méthodes scientifiques. Le jour où il le sera, on y reviendra. Mais ce que j'ai "bouffé" de génétique des populations quand j'étais étudiant me fait dire qu'il faudrait un miracle pour que ce modèle soit validé. D'ailleurs, les généticiens des carabes comme Deuve n'utilisent pas le modèle, tant déja ils ont du mal à installer et définir une limite spoécifique à ces insectes
veto82 a écrit :Autre chose (je ne vais pas me faire un copain la) : la science c’est savoir refuser les dogmes mais quand tu dis : « Dans la mesure où ce forum utilise <a href=http://www.faunaeur.org/ class="postlink" title=" Fauna Europaea">FE</a>, c'est la vision de <a href=http://www.faunaeur.org/ class="postlink" title=" Fauna Europaea">FE</a> qui prime » si ça c’est pas un dogme !!!!
Dom' l'a dit : FE est un référentiel "administratif". il permet de faire en sorte que l'on parle tous de la même chose avec le même nom. Mais ca n'a rien de scientifique. Par contre, la science ce n'est pas le refus des dogme, c'est la réflexion qui permet de prouver. Quelle aille à l'encontre des dogmes ou non. C'est utiliser les fait et les tester pour prouver quelquechose. Rien n'a jamais été prouvé en terme de natio.

Si je te dis que la Terre est cubique et que sa sphéricité est un dogme, sans te dire pourquoi, comment le prendrais-tu ?
veto82 a écrit :Bien sur je suis ouvert à tout débat sur le sujet qui est vaste et j’espère que je n’ai pas vexé Saturnin que j’ai un peu malmené ici.

Veto82
Tu ne m'as pas malmené
je ne suis pas chercheur

je fais de la promotion scientifique
ce qui sous-entend que dois être apte à comprendre la science, ses méthodes et ses cheminements intellectuels pour détecter oùla science n'est pas. A l'heure d'aujourd'hui, dans la mesureù une forme nommé doit l'être sur du génétique binaire (en plymorphique), rien ne permet d'affirmer bien au contraire que la nation l'est. Et si elle l'était, alors elle répondrait à la définition de la sopus-espèce alors ce concept n'aurait pas lieu d'être. Mais nommer des intermédiares d'une longue série de variation, comme cela s'était fait ches les buprestes, coccinelles... c'est artificiel et ne sert qu'à gargariser son auteur.
Modifié en dernier par Saturnin de la Poire le dimanche 3 juin 2007, 17:37, modifié 2 fois.
Sat'

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Saturnin de la Poire
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Message par Saturnin de la Poire »

veto82 a écrit :Ne pas reconnaitre un système et le réfuter sous prétexte qu'a l'heure actuelle le code en vigueur ne le reconnais pas c'est assez dogmatique!
je rapelle que ce système actuel n'est pas fait par des martiens ou des métallurgistes, mais des experts scientifiques en systématique. Des gens qui savent un minimum de quoi ils parlent.

Est-ce ma faute si dans le milieux scientifiques le concept de nation est matyrisé ? Non. C'est le faute du concept de natio. Il n'avait qu'à avoir des bases scientifiques inattaquables :lol:

EDIT : oh ben y a une intervention qui vient de disparaître :lol:
Sat'

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veto82
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Message par veto82 »

Bonsoir,

Je n’ai peut être pas été très clair dans mes explications. Je ne défendais pas la notion de natio chez les carabes dont on n’a pas une vrai définition rigoureuse mais la nécéssité d’un rang infra sub spécifique caractérisant des petites populations qui s’adaptent (s’acclimatent) à un milieu, mais pour lesquelles un flux génétique, si il existe, est faible. Il s’agit donc d’un niveau ou on a pas de barrière géographique infranchissable mais un début de dérive génétique, qui empèche une panmixie avec les autres populations. Bien sur la population ne devra pas correspondre à un point d’un gradient variatif linéaire.
On pourrait aussi élever toute ces populations (en évolution supposée spéciative plus ou moins rapide) au rang de sous espèces… qui seraient alors bien plus nombreuses et qui perdraient le critère de flux bloqué !
La dénomination de "forme" à également une utilité pratique ; la forme traduit un phénotype discriminable par notre imparfait outil d’investigation qu’est l’œil. Décrire une forme nouvelle n’a que peu d’intérêt si elle résulte d’un accident de développement ou représente un des nombreux intermédiaires d’une variation continue (mais cela on ne peux le remarquer qu’en observant un grand échantillon). Ou est l’intérêt des formes ? C’est caractériser une population : en effet la fréquence relative des formes correspond dans une certaine mesure à la fréquence phénotypique (pour les caractères visibles) d’une population. Bien sur pour cela il faut prendre un échantillon représentatif de la population à caractériser.
Il convient bien sur de conférer à toutes ces dénominations la valeur quelles méritent.
La subdivision infrasubspécifique (qu’on pourrait appeler natio) traduit une hypothèse de présubspéciation, de même que la sous-espèce traduit une hypothèse (un peu plus plausible) de spéciation à venir…
La forme n’aura de valeur que pour caractériser une population (avec les limites que j’ai indiqué)…
Tout dépend aussi du but de sa collection. Si on essaye de faire une collection de toute les formes d’une espèce cela n’a qu’une valeur illustrative du polymorphisme d’une espèce. Par contre si la collection contient un échantillon représentatif au niveau fréquence (et pas juste les plus rares) des formes d’une espèce dans une (ou plusieurs) région, pouvoir les nommer peut être intéressant. Cela n’est bien sur pas une fin en soi c’est un début d’accumulation de matériel qui aidera le généticien des populations….

Par contre Saturnin si tu me permet je fais quelques remarques sur ta réponse :
Saturnin de la Poire a écrit : C'est faux. La phylogénie est une science qui utilise le concept de l'espèce pour les replacer chronoliquement dans l'abre d'évolution/aparition. La phylogénie ne définit pas l'espèce, elle utilise des espèces définie, afin de s'appuyer sur des caractères descriptifs pour les rassembler en groupes.
C’est un raccourci qui aboutit effectivement à une erreur, j’aurais du dire espèce phénétique !
Par contre je ne met pas la charrue avant les bœufs je dis juste que c’est le résultat de l’application des principes de la phénétique qui me permet de donner la définition de ce que l’on appelle espèce en phénétique et ce n’est pas en définissant quelque chose que j’invente des principes qui vont cadrer avec cette définition !


Une espèce est un groupe d'individus interféconds dont la descendence est viable et fertile.

Faudrait pas mettre la charue avant les boeuf, ce n'est pas la queue qui remue le chien !
La ta définition de l’espèce est un peu dépassée, on a tenté de la compléter ensuite (en tenant compte des observations nouvelles) celle que je donne est celle de Ernst Mayr ! Mais c’est sur que si on ne part pas des mêmes définitions…
veto82 a écrit :On définit en général une espèce biologique comme un groupe de population (ou une population toute seule) dont les membres, dans la nature (exit les hybrides d’élevage), peuvent produire une progéniture féconde et ce sans altération de la fertilité au fil des générations (donc exit les hybrides qui donnent quelques descendants et dont la souche s’éteint en deux ou trois génération), les uns avec les autres et non avec les membres d’autres espèces.
Réussir à faire des hybrides expérimentaux n’est donc pas une preuve : en effet l’obtention de ces hybrides en élevage met souvent en œuvre des artifices (faim sexuelle, impossibilité de choix du conjoins, promiscuité des animaux qui ne se rencontrent pas in natura…). Certes l’obtention de ces hybrides montre une relation phylogénétique très étroite entre les formes parentes mais cela ne prouve nullement que, dans les conditions naturelles, le choix des conjoins ne se pratiquera pas à l’intérieur des limites de l’espèce à laquelle ils appartiennent. Ce principe même, invalide les regroupements spécifiques qui se basent sur des expériences d’hybridations.
L’infertilité des hybrides n’est pas non plus une règle générale : des hybrides sont fertiles, ont une descendance féconde mais avec des baisses de fertilité importantes qui aboutissent a une disparition rapide de la souche en quelques générations puisque les descendants deviennent assez rapidement stériles.
Là nous sommes sur un problème plus épineux car la définition est binaire (oui/non) et que les carabes répondent avec des nuances au cas par cas. Les scientifiques disent à l'heure catuelle que l'espèce est l'aboutissement et qu'il y a spéciation que lorsque le processus est terminé. Donc si il existe des nuances et desintermédiaires, le processus n'est pas terminé et il n'y a donc qu'une seule espèce. Encore une fois, le sens biologique de l'évolution doit être complet, et donc il ne faut pas remettre notre belle charue avant nos jolis boeufs. Donc si il y a des intermédiaires en hybridation (comme des femelles fertiles), c'est que la spéciation n'est pas totalement aboutie.
NON saturnin tu ne tiens pas compte de la nouvelle définition de l’espèce!
Les mot importants sont :
In NATURA, SANS ALTERATION DE FERTILITE
l’obtention d’hybrides interspécifiques en laboratoire n’est pas une preuve !! les Tigrons sont des artefacts de zoo et ne se produiraient jamais dans la nature mais ta définition de l’espèce n’en tient pas compte !!!
le cheval et l’âne s’hybrident mais ils n’ont pas le même nombre de chromosomes !!! les mules sont très souvent fertiles mais les Bardots jamais !!
je répète : l’obtention de ces hybrides montre une relation phylogénétique très étroite entre les formes parentes mais cela ne prouve nullement que, dans les conditions naturelles, le choix des conjoins ne se pratiquera pas à l’intérieur des limites de l’espèce à laquelle ils appartiennent !!! la notion la plus importante est celle d’isolement reproductif dans les conditions naturelles !!!!
veto82 a écrit :Comme tu le disais aussi fort justement Biopmer, il faut écarter du cadre de ce débat les animaux domestiques, dont la plupart des races sont issues de sélection artificielles (pas naturelle) et qui ne peuvent bien souvent plus se croiser facilement (quoique les petits chiens font souvent preuve d’une ingéniosité incroyable pour monter les grandes femelles, ton chihuahua n’était sûrement pas très doué).
entièrement d'accord dans leur étude infraspécifique (ce que l'on nomme inproprement races ou cultivars ou variétés) mais pas au plan supra spécifique et spécifique
Cultivar ça c’est effectivement de l’agronomie (le cultivar est une variété cultivée choisis pour des caractéristiques qui se doivent d’être transmissibles par clonage, reproduction sexuée… donc qui sont génétiques et pas liées au milieu) !!!
veto82 a écrit :L’espèce biologique correspond donc à la plus grande unité de population dans laquelle le flux génétique est possible in natura. Il se produit à l’intérieur de ce groupe un brassage constant de gènes et la population se caractérise par un pool de gènes responsable de caractères communs et d’une série de variations individuelles.
Ca c'est la définition d'une population. Deux sous-espèces sont des populations différentes, elles pourraient se reproduire mais ne le peuvent pas car elles sont physiquement isolées (géographiquement, écologiquement, chronoliquement...)
Je ne parle pas de sous espèce ici mais d’espèce !
La encore je n’ai pas la même définition que toi de la population
-une population est une subdivision d’une espèce (mouai)
-une population est une communauté d’individus ou se trouvent les reproducteurs une population partage le même pool de gènes et se caractérise par des fréquences phénotypiques génotypiques et alléliques. C’est donc un ensemble d'individus qui montrent une unité de reproduction dans le temps et l’espace : tous les individus d'une population ont la même probabilité de se croiser entre eux, et se reproduisent moins avec les populations voisines.

veto82 a écrit :Lorsque l’échange génétique est devenu impossible depuis un temps relativement long (pour des causes diverses) entre deux parties de la population, ce pool génétique uniforme a tendance à se diversifier ce qui entraîne l’apparition de dissemblances entre les deux populations, mais tant qu’elles possèdent la faculté de se croiser librement elles font toujours partie de la même espèce.
Pas de souci a priori. Sauf que tu ne regardes cela que d'un oeil morphologique et pas moléculaire. Et pour les insectes dont tu parles, de structure à coloration physique métallique, donc due à la réfraction, à l'aide d'une microsculpture qui dévie plus ou moins la lumière. La modification structurelle tégumentaire mineure produit à l'oeil humain une variation de couleur spectaculaire. On est donc plus très loin de l'artéfact
Si tu as regardé le début de mon message je n’ai jamais dis que je ne parlais que des Carabes et je n’ai jamais dis que les dissemblances n’étaient que morphologiques et non moléculaire !!!!!!
Oui je suis d’accord avec toi, se baser que sur le critère couleur de la cuticule n’a pas vraiment de valeur ! Je ne suis pas spécialiste des carabes mais je crois on utilise aussi des caractères morphométriques chez ces insectes

veto82 a écrit :Lorsqu’une barrière (physique la plupart du temps) empêche l’homogénéité d’ensemble des population d’une espèce (donc il ne s’agit plus d’une espèce monotypique), on observe une variation géographique c’est ce que traduit la notion de sous espèce.
Si on résume tout ce baratin on peux dire qu’a la notion d’espèce correspond une barrière infranchissable (sauf en de rares exceptions) au flux génétique.

ça commence à faire de la vulgarisation un peu limite, mais bon, je ne vais trop chipoter
Bien sur mais je n’ai pas le temps de faire un cours théorique poussé et comment l'aurais tu dis simplement clairement et joliment :wink:
veto82 a écrit :Par contre dans la notion de sous espèce le flux génétique est complètement bloqué mais il pourrait encore circuler si on « rétablissait la liaison » entre les populations.

et cela commencerait à ressembler à de l'agriculture :wink:


Pourquoi à de l’agriculture ? fabriquer un pont pour réunir des iles ou sont dispersées les populations c’est plutôt des grands travaux dignes des émirats arabes unis

veto82 a écrit :Ces considérations impliquent une panmixie totale c'est-à-dire que la formation des individus de la génération suivante est l’expression d’un tirage aléatoire dans le pool gamétique (autrement dit, un individu appartenant à une population panmictique a autant de chances de se reproduire avec n'importe quel autre individu de cette population). C’est un joli cas théorique mais dans la nature cela est plutôt rare. Les individus ont bien souvent plus tendance à s’accoupler avec leurs proches voisins plutôt que de traverser des barrières franchissables pour essayer d’aller chercher des individus éloignés à l’autre bout de l’aire de répartition de la sous espèce. Il faut aussi noter que les individus appartenant à une petite population qui s’isole (effet fondateur, effet d’étranglement) subissent la dérive génétique qui est une cause de microévolution.
Je stoppe le déroulement de cet intéressant glissage verbal, mais dans la mesure ou l'éthologie de notre groupe est la même, ses contraintes face à l'environnement sont les mêmes.
Faux les contraintes environnementales que subissent les individus sont différentes d’une zone à une autre et en retour l’individu devra adapter son comportement !
Et alors seule une pression très différente de l'environnement le fera évoluer. A notre oeil tout au moins : qu'est-ce qui nous permet d'afirmer que les caractères différents observés à l'oeil sur le nouvel isolat est une acclimatation à son nouveau milieu (phénomène d'ordre génétique) ou une accomodation (souplesse d'une information génétique qui n'a pas changer. L'équivalent de notre bronzage avec le soleil, pour faire simple) ? Seule l'étude moléculaire nous le permet. Je reviendrais à cette histoire de molécule plus tard.
Très bonne question :
Considérons l’équation : Phénotype = Génotype+environnement+variation aléatoire
L’accomodation est un changement de phénotype liée à la seule composante environnement d’après ce que tu dis. Elle est donc visible sur l’individu seul dès que l’environnement change. Qu’a cela ne tienne déplaçons un échantillon représentatif de notre petite population problématique dans un autre milieu et voyons si les petits issus de cette population présente le même phénotype que leurs parents (ben oui on ne vas pas observer de changement chez l’imago qui est fixe dans notre cas coléo !). Si les différences sont liées au phénomène d’accomodation les petits ne devraient pas ressembler à leurs parents !
On peu aussi partir du principe que l’accomodation peut être totale et dans ce cas le phénotype de l’ensemble des individus de la population serais le même pour le/les caractère(s) qu’une accomodation modifie. Je vois déjà poindre l’objection : on s’accomode tous plus ou moins bien… la sélection naturelle va alors favoriser les individus qui s’accomodent le mieux dans un milieu, leur succès reproductif sera plus important et donc la composante génétique va jouer…..

veto82 a écrit :On observe donc un morcellement de la population subspécifique en plusieurs petites populations qui évoluent distinctement (ce concept de microévolution, qui est tout ce qu’il y a de plus scientifique, à tendance a être un peu zappé).
On la zappe quand elle n'est faite que sur du morphologique, elle ne peut être prouvée que par du moléculaire. La plupart des amateurs n'ayant pas de labo moléculaire, on ne considère pas leurs conclusions à ce niveau. Et comme en plus la science s'appuie maintenant sur des modèles statistiques, il faudrit que les expérimentations d'amateurs s'appuient sur des échantillons statistiquement représentatifs (de l'ordre de 500 individus de chaque classe) et c'est rarement le cas.
Oui effectivement j’ai toujours insisté sur la nécéssité d’échantillons importants sur une longue période. Extrapoler la morphologie commune et les fréquences génotypiques d’une population en se basant sur deux ou trois individus n’a aucune valeur…
veto82 a écrit :On a donc des variations génétiques (adaptatives ou neutres, car toutes les variations ne sont pas forcément adaptatives (exemple : les 99 isotypes de la bêta hémoglobine) !!!) qui apparaissent dans ces petites populations isolées et qui peuvent influencer le succès reproductif lors de croisement avec la population voisine. Les modifications peuvent être : écologiques, éthologiques (parade nuptiale par exemple), physiologiques, anatomiques…
Les remarques que tu formule à ce sujet, Biopmer, sont très justes : les variations morphologiques, anatomiques, physiologiques, éthologiques, écologiques ect ont une importance égale à partir du moment ou elles influent de façon comparable sur l’isolement reproductif ! Par exemple une corne plus grande ou une couleur différente peut être perçue comme plus attractif par le partenaire potentiel issus d’une population et moins attractif par le partenaire potentiel issus d’une autre population, en effet chez les coléoptères, l’homogamie est très fréquente (les Lytta magister s’accouplent le plus souvent avec des individus qui ont la même taille qu’eux).
Là je pense qu'il y a amalgame. Il y a mélange de parades chez des vertébrés dont la fonction visuelle a beaucoup empiété sur la détection moléculaire.
Déjà je reviens sur le fait que je ne parle pas uniquement des carabes !
Ensuite on observe cela chez les Drosophiles (D. heteroneura) des Iles Hawaï ou la taille de la tête du mâle est reconnue par la femelle lors de la parade sexuelle ce qui favorise la reconnaissance du partenaire et l’isolement reproductif.

Pour les coléos, j'avais essayé plus jeune de faire s'accoupler une petite femelle de lucane à un gros mâle. Il n'a jamais réussi à se positionner dessus. La limite n'a donc pas été un choix de l'espèce mais une incompatibilité de la taille (pas d'orientation des individus , donc, c'était un phénomène aléatoire). Or, jusqu'a aujourd'hui je crois, rien ne permet de dire que les varaiations de taille des lucanes sont d'odre génétique. De plus morphologiquement, quelle variation au sein des mêmes populations !
Rien ne dit en effet que les variations de tailles sont uniquement d’ordre génétique chez le lucane ! mais il est plus que probable qu’il existe une composante génétique, c’est valable aussi pour les Eudicella et ce sont les éleveurs qui le constate !!!!! phénotype= Génotype +environement +variation aléatoire !!!
veto82 a écrit :Le flux génétique dans ces petites populations n’est pas coupé (comme entre les différentes sous espèces), il est modifié et ce dans le sens d’une réduction.
c'est ce que je diaais plus haut : quel preuve avons nous que ce soit le flux génétique qui soit coupé puisque nous n'avons aucune preuve que ces différences morphologiques soient d'origine plus génétique qu'environnementale (respectivement : acclimatation vs accomodation)
J’en ai parlé au dessus il faut le vérifier
De plus le flux génétique n’est pas coupé il est réduit ! le passage d’individu est encore possible, si des individus de la population originale passaient librement dans ma petite population il en résulterais un neomonotypisme secondaire

veto82 a écrit :Si je résume dans la classification par trinôme: on a donc un niveau ou on a pas de flux génétique possible du tout (espèce), un niveau ou on a pas de flux génétique effectif mais ce flux est possible (sous espèce) mais on a pas de niveau caractérisant un flux génétique possible effectif mais très ténu et qui pourrait se briser facilement! Ce qui est quand même un cas important !
si : cela se nomme un cline ! et comme il y a un lien, plus ou moins ténu, qui est continu géographiquement et qui traverse à la façon d'un patern diverses variations écologiques, on observe des variations et parfois des spots polymorphiques (rappel : varaiation c'est un phénomène continu - par exemple des pattes quirent du rouge au noir en passant par tous les intermédiares - et le polymorphisme est un phénomène bianaire - pattes noires ou rouges, sans intermédiares de couleur)
Le cline est un type de variation géographique qui se définit comme le changement graduel d’un seul caractère le long d’un axe géographique ! Il peut représenter une région gradué de chevauchements ou les membres de populations voisines s’accouplent ou bien c’est la gradation d’une variation écologique donc moi je ne vois dans cette définition que phénomène continu et non binaire
Au passage il existe aussi des cercles : On peu observer autour du plateau Tibetin de véritables cercles de sous espèces qui sont capables de se croiser de proches en proches mais dont les formes les plus extrêmes ne se croisent plus. On fais quoi la ???

veto82 a écrit :Je n’ai pas trouvé de définition claire de la notion de natio. Mais d’après ce que j’ai pu voir, on semble désigner par natio une population particulière distincte du point de vue morphologique et qui présente une aire de répartition restreinte isolée de celle des voisines.
Comme il ya des metissage possibles entre représentants de natio différentes, on peu donc considérer que cette notion de natio ségrége certains types de population présentant un faible flux génétique avec leurs voisines. On se base alors pour faire la distinction sur des mesures de variations dans des zones restreintes. Les variations qui sont le plus aisément mesurables sont les variations morphologiques dans la mesure ou elles se fondent sur des bases anatomiques observables et quantifiables de façon répétable (ce qui correspond à une méthode scientifique). Les autres mesures sont nettement plus compliquées in natura ou sur des spécimens alignés dans un carton (une fois épinglés on a du mal à observer par exemple la parade sexuelle de nos insectes, et comme on a pas tous un séquenceur d’ADN à la maison pour ce qui est de l’analyse de génome c’est un peu compromis).
en clair, les natios sont des intermédiaires tirés au hasard d'une population et que l'on a nommé. Cela peut se multiplier à l'infini. Ce n'est plus de la science, c'est de la cuisine. Après on pourra toujours se plaindre de ne pas avoir de séquenceur adn chez soi, pas plus que les monstres ordinateurs capables de faire les calculs interprétatifs, mais cela n'est pas une justification valable pour dire que c'est injuste. On ne justifie pas des conculisions scientifiques par manque de moyen. Quand on manque de moyens on se limite à proposer des hypothèses que ceux qui ont les moyens (et la volonté, je le concède) de les affirmer ou infirmer testeront avec ces dits moyens
Tout dépend de ce que l’on met dans un natio et de la valeur qu’on lui donne!!!! Si on caractérise par une dénomination natio une petite population qui se distingue de ses voisines par des caractères morphologiques mineurs (qui peuvent etre quantitatifs) bien tranchés de ses voisines pourquois pas, si on ne quantifie par la qu’un élément d’un gradient cela n’as que peu d’intérêt.
Par contre l’argument moléculaire est lui aussi a prendre avec des pincettes car la grande question est : quelle est la distance génétique existant entre deux espèces étroitement apparentées ! Si je reprend mes drosophiles de tout a l’heure, la différence entre deux espèce ne peux porter que sur un locus (celui de la forme de la tête et c’est démontré !!!) tandis que chez d’autres individus d’une même espèce on a des différences sur plus de 30 loci !
Le critère moléculaire seul n’a pas de valeur (tout comme d’autres), on doit se baser sur un faisceau d’arguments touchant plusieurs disciplines de la biologie pour formuler une hypothèse assez fiable
veto82 a écrit :Effectivement le système n’est pas exhaustif car il ne mesure qu’un type de variation (qui d’ailleurs semble avoir une importance certaine dans le phénomène d’isolement reproductif de pas mal d’animaux mais on ne vas surtout pas extrapoler)
non, on ne va surtout pas extrapoler en affirmant quelque chose qui n'est prouvé que chez les Rhopalocères
et chez les Drosophiles ect…
Je ne connais aucun travail scientifique qui affirme que chez les cétoines comme les carabes l'aspect visuel ai le moindre rôle dans une quelconque parade sexuelle, surtout quand on voit les coctails moléculaires que ces bestiolles dégagent
Je ne connais aucun travail qui affirme que chez les cétoines et les carabes les molécules dégagées soient l’unique mécanisme de reconnaissance des partenaires donc prudence des deux cotés. De plus chez les lucanes la taille des pinces influe sur le succès lors des combats entre mâles pour la femelle (on observe la même chose chez les Eudicella !)
veto82 a écrit :mais doit on l’ignorer pour cela ! Il permet de créer une base qui pourra être remanié au gré de découvertes génétiques, physiologiques ect …
cela doit donc rester une hypothèse, qui nous interdit donc d'affirmer quoi que ce soit. Et encore plus de monter un modèle qui devient une règle puis un dogme dans l'échelle de la dénomination scientifique des insectes

Bien entendu je n'ai jamais dis que c’étais une règle c’est une des nombreuses hypothèses expliquatives possibles
veto82 a écrit :Saturnin, peux tu m’expliquer pourquoi selon toi la notion de natio n’est pas scientifique car on ne peux pas dire que le fait qu’elle ne soit pas reconnue par les instances scientifiques officielles actuellement soit un argument (si on avait raisonné comme cela Mac Clintock l’attendrait toujours son Nobel)
Je crois que j'ai répondu au fur et a mesure : parce que le concept de nation s'appuie sur un phénomène qui est décrit mais pas interprété avcec des méthodes scientifiques. Le jour où il le sera, on y reviendra. Mais ce que j'ai "bouffé" de génétique des populations quand j'étais étudiant


Point commun :wink:
me fait dire qu'il faudrait un miracle pour que ce modèle soit validé. D'ailleurs, les généticiens des carabes comme Deuve n'utilisent pas le modèle, tant déja ils ont du mal à installer et définir une limite spoécifique à ces insectes
veto82 a écrit :Autre chose (je ne vais pas me faire un copain la) : la science c’est savoir refuser les dogmes mais quand tu dis : « Dans la mesure où ce forum utilise <a href=http://www.faunaeur.org/ class="postlink" title=" Fauna Europaea"><a href=http://www.faunaeur.org/ class="postlink" title=" Fauna Europaea">FE</a></a>, c'est la vision de <a href=http://www.faunaeur.org/ class="postlink" title=" Fauna Europaea"><a href=http://www.faunaeur.org/ class="postlink" title=" Fauna Europaea">FE</a></a> qui prime » si ça c’est pas un dogme !!!!
Dom' l'a dit : <a href=http://www.faunaeur.org/ class="postlink" title=" Fauna Europaea">FE</a> est un référentiel "administratif". il permet de faire en sorte que l'on parle tous de la même chose avec le même nom. Mais ca n'a rien de scientifique. Par contre, la science ce n'est pas le refus des dogme, c'est la réflexion qui permet de prouver. Quelle aille à l'encontre des dogmes ou non.
On s’est encore mal compris car je me suis mal exprimé je suis tout à fait d’accord avec toi
mais dans ce sujet tu ne justifiais ta position qu’en te cachant derrière les instance officielles sans l’argumenter d’où ma remarque !

C'est utiliser les fait et les tester pour prouver quelquechose. Rien n'a jamais été prouvé en terme de natio.

Si je te dis que la Terre est cubique et que sa sphéricité est un dogme, sans te dire pourquoi, comment le prendrais-tu ?
veto82 a écrit :Bien sur je suis ouvert à tout débat sur le sujet qui est vaste et j’espère que je n’ai pas vexé Saturnin que j’ai un peu malmené ici.

Veto82
Tu ne m'as pas malmené
je ne suis pas chercheur

je fais de la promotion scientifique
ce qui sous-entend que dois être apte à comprendre la science, ses méthodes et ses cheminements intellectuels pour détecter oùla science n'est pas. A l'heure d'aujourd'hui, dans la mesureù une forme nommé doit l'être sur du génétique binaire (en plymorphique), rien ne permet d'affirmer bien au contraire que la nation l'est. Et si elle l'était, alors elle répondrait à la définition de la sopus-espèce alors ce concept n'aurait pas lieu d'être. Mais nommer des intermédiares d'une longue série de variation, comme cela s'était fait ches les buprestes, coccinelles... c'est artificiel et ne sert qu'à gargariser son auteur.
De toute façon toutes les divisions sont artificielles : la nature, elle, se moque bien de nos étiquettes !

veto82
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Message par veto82 »

Saturnin de la Poire a écrit :
veto82 a écrit :Ne pas reconnaitre un système et le réfuter sous prétexte qu'a l'heure actuelle le code en vigueur ne le reconnais pas c'est assez dogmatique!
je rapelle que ce système actuel n'est pas fait par des martiens ou des métallurgistes, mais des experts scientifiques en systématique. Des gens qui savent un minimum de quoi ils parlent.

Est-ce ma faute si dans le milieux scientifiques le concept de nation est matyrisé ? Non. C'est le faute du concept de natio. Il n'avait qu'à avoir des bases scientifiques inattaquables :lol:

EDIT : oh ben y a une intervention qui vient de disparaître :lol:

Saturnin, je n’ai pas pris le temps de répondre plus tôt a ton premier message et comme celui ci est arrivé pendant que je tapais mon deuxième message j’ai supprimé mon second message :wink:


oui et non... effectivement la notion de natio comme tu la décris ne repose pas sur les bases les plus stables.
Mais, certains travaux qui boulversent la vision des choses sont souvent fort longtemps dénigrés...
les gènes sauteurs quelle abération :wink:
De plus j'ai (avant de partir soigner les veaux) trainé mes godasses pas mal de temps en labo pour savoir comment on fonctionnait la bas! On a un modèle et on observe quelque chose sur le modèle qui est décris; si on change le modèle et que l'on obtient des résultats contradictoires avec ce qui a été établis avec le premier modèle on ne conclus pas que chez ce nouveau modèle les phénomènes sont différents mais on essaye de changer le protocole jusqu'a obtenir les mêmes résultats qu'avec le modèle 1 et si on y arrive pas ... on ne publie pas pour ne pas se faire critiquer... c'est juste que l'on a pris un mauvais modèle... :evil:
Je suis donc plus que prudent sur tout les résultats que j'observe en biomol
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Message par Piezo »

Wow, je suis impressionné 8-O

Impressionné par Sat' qui a raison quand il pense que la natio c'est du pipeau :D

Il y a près d'un million d'espèces animales décrites, et si on accepte le concept (satisfaisant) mixiologique de l'espèce, on s'aperçoit qu'il n'y a guère que pour une cinquantaine d'entre elles (les Carabini d'Europe occidentale) que certains se sont sentis obligés d'affubler d'un nom latin de cuisine des populations que leur simple provenance géographique suffisait à caractériser 8-)

Impressionné pr Veto82 qui (enthousiasme de la jeunesse :D :?: ) persiste à nous assèner un des messages les plus longs et les plus chiants que ce forum ait connu (et il en a connu des graves 8-O ) tout en propageant le discours des imbéciles qui nous pourrissent la vie depuis 30 ans, et qui font passer la conséquence pour la cause 8-O

Non ce n'est pas le génome qui provoque la sélection du phénotype (qu'il s'agisse de sélection naturelle ou de sélection sexuelle), mais c'est bien le phénotype (produit du génome, mais ayant connu tout un tas d'accidents d'expression et largement modulé par les aléas de la vie) qui provoque la sélection du génome à venir. Tout autre raisonnement conduit dans le mur, et on en a malheureusement trop d'exemples, du lyssenkisme à la politique récente :-|
PieZo 8-O
Ici normalement, une citation bien pédante me permet d'étaler mon inculture...
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Saturnin de la Poire
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Message par Saturnin de la Poire »

Piezo a écrit :Wow, je suis impressionné 8-O

Impressionné par Sat' qui a raison quand il pense que la natio c'est du pipeau :D

Il y a près d'un million d'espèces animales décrites, et si on accepte le concept (satisfaisant) mixiologique de l'espèce, on s'aperçoit qu'il n'y a guère que pour une cinquantaine d'entre elles (les Carabini d'Europe occidentale) que certains se sont sentis obligés d'affubler d'un nom latin de cuisine des populations que leur simple provenance géographique suffisait à caractériser 8-)

Impressionné pr Veto82 qui (enthousiasme de la jeunesse :D :?: ) persiste à nous assèner un des messages les plus longs et les plus chiants que ce forum ait connu (et il en a connu des graves 8-O ) tout en propageant le discours des imbéciles qui nous pourrissent la vie depuis 30 ans, et qui font passer la conséquence pour la cause 8-O

Non ce n'est pas le génome qui provoque la sélection du phénotype (qu'il s'agisse de sélection naturelle ou de sélection sexuelle), mais c'est bien le phénotype (produit du génome, mais ayant connu tout un tas d'accidents d'expression et largement modulé par les aléas de la vie) qui provoque la sélection du génome à venir. Tout autre raisonnement conduit dans le mur, et on en a malheureusement trop d'exemples, du lyssenkisme à la politique récente :-|
et encore, toi tu ne l'as pas découvert le matin au lever du lit. Ouhhh que ce fut dur. C'est marrant mais les histoires de taxons infra subspécifique ça tombe toujours sur moi ("et Saturnain" "oh Saturnin"...).

Je sais, c'est frustrant, presque tout est déja décrit chez nous, et il faut aller fouiller de la micro-merdouille pour passer à la postérité. Oui, je sais, c'est ennuyeux aussi, les nombre d'espèces de Carabus est restreint en France, théoriquement deux cartons 39x26 cm suffisent. C'est peu pour une vie de carabologue. Là pour le coup je suis volontairement ironique, mais le fond est vrai, et je ne vise personne ici.

Piezo a effectivement bien dit le fond de ma pensée : vous êtes un certains nombres à expliquer des causes par des conséquences et cela vous joue des vilains tours. Nous avions déja lu avec PieZo, sur un autre forum, ta conception de l'espèce (un autre long texte très indigeste) et avions été très inquiet que se diffuse ce genre de conception, qui tiennent autant du créationisme que du scientifique. C'est le gène qui se sert de l'individu pour se reproduire, par l'individu qui se sert de ses gènes pour transmettre quelquechose à sa déscendance. Cette deuxième vision, anthropomorphique et issue d'une vision créationiste, a vite montré ses limites.

Je me souviens que mon prof de génétique des population, M. Pierre-Henry Gouyon, nous avait dit qu'une expression du langage courant l'horipilait : "bon sang ne saurait mentir", ce qui signifie que ce que le parent apprend dans sa vie, il le retransmet par le sang à ses enfants. Et de conclure que la France est un pays culturellement Lamarckien, et que c'est catastrophique :lol:

Par contre, je suis déçu : je viens de la meilleure fac de biologie de France (Orsay), avec des pontes en génétique des populations, et voici encore 6 ans, ils m'auraient donné des définitions de l'espèce et de la population qui sont désuettes ? Les vilains :twisted:
Sat'

Si vous pouvez lire ça, c'est que vous êtes trop près
vanderbergh
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Message par vanderbergh »

tout le monde ne peut pas suivre et même vous suivre 8-O si on suit votre explication( mais je n'ai sans doute pas tout pigé :? ) les OGM ne devraient pas fonctionner et les souris transgéniques crées dans les labo pour servir de modèles pour certaines maladies humaines non plus dans ces conditions 8-O :?: :twisted:
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