"Dans ma rétine brillait l'éclat du monde. Alors je me suis mis à pleurer. Communiant, ému des beautés de la vie" . Fred Durand - "Le troubleau" - Ed. STOCK.
eh bien grand merci Gyp', mon ordi débloque lors des copier-coller et mes lignes sont décousues ...
je reviendrai sur cet aspect expérimental dès que les connexions fonctionneront normalement !
à bientôt pour quelques précisions ...
jules
"Dans ma rétine brillait l'éclat du monde. Alors je me suis mis à pleurer. Communiant, ému des beautés de la vie" . Fred Durand - "Le troubleau" - Ed. STOCK.
[Megascolia maculata flavifrons] Un "sans famille" pour l'instant !
Messagepar jules d'oc »
et je vais essayer d'être bref !
les expérimentations sur les séquences de paralysie ne datent pas d'aujourd'hui (Passerini en 1840, Fabre en 1891), mais hélas étaient toujours livresques ...
le 19 juillet 1992 j'ai placées sous cloche de verre des larves de dernier stade de Oryctes nasicornis et l'une après l'autre des femelles de Megascolia capturées la veille ; le résultat ne s'est pas fait attendre et c'est avec un acharnement hors du commun que ces dernières ont paralysé les victimes, à tel point que j'ai eu tout mon temps pour enlever la cloche et procéder à des clichés de près ...avant bien sûr de capturer les fugueuses !
cela pour confirmer que le nombre de piqûres importe peu et que la dernière que je présente est la plus déterminante, au contact des ganglions nerveux ; mais aucune ponte n'a été obtenue, ce qui n'a rien d'étonnant puisque ces bêtes ne déposent leur oeuf qu'au moment où une logette souterraine en terrain meuble est en mesure d'assurer le gîte et le couvert ...
mais en est-il de même sur substrat aride et rocailleux, ce qui semble bien le cas pour ton remarquable cocon ?
en fait les Scolies en général tuent plus que ce qu'il leur faut afin d'assurer leur descendance, à tel point qu'elles ont été utilisées pour la lutte biologique ...
dans un article publié par J.R.Williams (Mauritius Sugar Industry Resaearch Institute, avril 1989-mars 1990), j'ai relevé quelques données intéressantes pour je ne sais quelle Scolie introduite, bien que nombre de détails fassent défaut, et cet auteur indique bien qu'il y a des cocons de facture différente :
-coriaces et en forme de poire ("a very tough spindle-shaped")
-fusiformes ("slightly pear-shaped")
ce qui démontre que dans un même habitat la structure des cocons peut varier au point de désorienter l'observateur ; cependant la structure soyeuse des cocons signalée par Fabre lors de ces terrassements ne peut être mise en doute et probable alors qu'il n'ait pas eu le bonheur de mettre la main sur une structure résistante comme tu l'as fait ...
de là à transposer ce qui se passe sur l'Ile Maurice à nos Megascolia indigènes, je ne franchirai pas les limites de nos connaissances ; mais tout de même il y a matière à réflexion, pourquoi donc ne pas imaginer qu'en fonction du substrat la bonne venue d'une larve de Megascolia soit soumise à des impératifs variables et ne serait-ce que pour résister aux aléas climatiques comme à l'attaque de prédateurs ?
jules
[Megascolia maculata flavifrons] Un "sans famille" pour l'instant !
Messagepar jules d'oc »
effectivement il y a inversion de traduction, je suis allé trop vite et mon anglais ne date pas d'hier !
tu peux donc faire mieux et je te livre le passage :
"The fully grown wasp larva form a very tough spindle-shaped or slightly pear-shaped cocoon in wich pupation occurs" ...
mais j'avais bien compris la différence malgré mon grand âge !
jules
[Megascolia maculata flavifrons] Un "sans famille" pour l'instant !
Messagepar Bilule »
Étonnante et belle trouvaille Gyp'
Gyp' a écrit :...Il est de grande taille et était composé de 2 "peaux" : l'enveloppe extérieure, très solide (consistance de celle d'un Saturnia) comportait pas mal de failles (zones délabrées en surface).
...
Elle est faite de quoi l'enveloppe externe d'un Saturnia?
D'après ce papier en pdf ici Vereecken N & Carrière J. 2003. Contribution à l'étude éthologique de la grande scolie à front jaune, Megascolia maculata flavifrons (F., 1775) (Hymenoptera, Scoliidae) en France méditerranéenne. Notes Fauniques de Gembloux 53: 71-80.
la femelle enroberait la larve hôte d'une pâte de substrat mêlé de salive...
[Megascolia maculata flavifrons] Un "sans famille" pour l'instant !
Messagepar Trana »
jules d'oc a écrit :effectivement il y a inversion de traduction, je suis allé trop vite et mon anglais ne date pas d'hier !
tu peux donc faire mieux et je te livre le passage :
"The fully grown wasp larva form a very tough spindle-shaped or slightly pear-shaped cocoon in wich pupation occurs" ...
mais j'avais bien compris la différence malgré mon grand âge !
jules
A l'invitation à peine voilée de Jules d'Oc, je propose donc ceci :
La larve pleinement développée de cette guêpe forme un cocon coriace, fusiforme ou légèrement piriforme, dans lequel a lieu la pupaison.
La plus-value apportée est bien faible, j'en conviens !
Trana
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Messagepar jules d'oc »
OK merci !
donc fusiformes ou piriformes ces cocons sont coriaces, a priori nullement soyeux ou membraneux ...
peut-être un argument de plus pour Gyp' ?
jules
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Messagepar Gyp' »
Merci à vous ..
Je vais me pencher plus longuement sur les éléments que vous m'apportez et je verrai ce que je peux en déduire de mon côté !
Pour répondre à Bilule : les cocons de Saturniidae (ou de Lasiocampidae) sont constitués de la "salive" de la chenille qui est comparable à la soie de Bombyx mori ou de Phylosamia ricini.
Cette soie est de couleur brun clair lors de son émission par la chenille et devient très vite brun sombre en durcissant !
Elle résiste à beaucoup d'agressions et détruire un tel cocon est parfois très difficile : là, pour le "désoperculer", j'ai utilisé une lame neuve (donc très tranchante) de bistouri Swann & Morton .. et il a fallu que je force ..
Jean-Pierre.
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