En fait, ma difficulté, c'est que je travaille sur des spécimens datant au moins de l'époque mérovingienne, lyophilisés, réhydratés, pliés, redépliés, donc il faut que je me préoccupe de la position des pattes, et les aiguilles utilisées pour cela ne me laissent plus le loisir de fixer l'aile de cette manière, d'où ma question...
GOZOZO a écrit :Je m'en doutais un pneu.
Il est fortement déconseillé de se faire piquer par ce truc : plusieurs mois après, ça me démange encore
2 piqûres =
1° une nuit sans dormir à cause de la douleur
2° une semaine à s'arracher la peau grâce aux démangeaisons
3° ça craint
c'est la fameuse fois où tu t'es embrouillé les pattes dans les racines en tentant de te barrer?
moi ils m'ont toujours pas eu
Quand tous les gros seront maigres, tous les maigres seront morts depuis longtemps...
L'exemple est assez mauvais, car il s'agit là de bestioles de grande tailles et relativement fraîches ( provenant de l'expédition Santo).
Il n'y a donc pratiquement pas d'épingle de maintien des pattes et très peu de maintien des ailes.
Pour d'autres cas, les étaloirs restent semblables, de différentes tailles et profondeurs, souvent confectionnés selon les besoin, mais on peut être amené à maintenir les pattes, les antennes, les ailes et avoir une quinzaine d'épingle autour d'une bestiole: Dans ce cas, ce sera du 0 ou 00 et non des épingles à tête.
Assez souvent, pour quelques bestioles isolées ou demandant un soin particulier, elles sont préparées individuellement sur un petit bloc d'émalène ou autre mousse de plastique ou je fixe sans les coller, par deux épingles, deux bandes d'émalène ou de dépron. (Attention à ne pas soulever ces bandes en tirant les épingles qui fixent éventuellement les pattes ou les antennes).
[Lien brisé]
Pour les ailes, il faut comprimer latéralement le thorax en maintenant les ailes vers l'avant pour qu'elles aient déja tendance à s'écarter (pas toujours facile). On peut aussi tenter de passer une pointe d'aiguille utilisée ici comme micro-scalpel, à la basse de l'aile pour couper partiellement l'attache (vas-y prudemment !!)
Normalement, en mettant les pattes sommairement en place, sans les fixer, tu étale et fixe soigneusement les ailes: Elles ne te gêneront pas pour fignoler la position des pattes.
Les ailes des pompiles s'étalent "à sec", assez facilement en général.
Pour les ailes de Sphéciformes on a parfois intérêt à les étaler en les mouillant avec de l'eau ou de l'alcool à 50-70°. La capillarité les maintient à plat sur le support et ça suffit bien souvent, sans autre fixation.
Pour tout mettre en place, défroisser les ailes etc., j'ai un petit instrument "maison": Fais un très petit crochet, pas trop recourbé, au bout d'une aiguille de 0 ou 00. Coupe la tête de l'aiguille et emmanche la, soit en la plantant dans une bout de baguette chinoise, soit en la soudant à l'extrémité d'un fil de cuivre rigide. Très commode pour passer entre les obstacle et replacer une patte ou pour se glisser sous l'aile afin d'en tirer le lobe anal replié en dessous...
J'ai le même avec une minutie montée sur cure-dent pour le très petit.
Sur la photo: à côté des bestioles en bas à droite et au milieu, colonne du centre, on voit des genitaliae piquées au bout d'aiguilles 000 dont l'autre extrémité est enroulée en spirale pour venir se fixer autour de l'épingle de l'insecte.