[Quedius (Microsaurus) sp.] Staph : ne vexez jamais un maure !
Animateur : Lysbeth d'Alys
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[Quedius (Microsaurus) puncticollis] Staph : ne vexez jamais un maure !
J'ai vu déjà plusieurs gens qui ne sont pas satisfaits avec les figures du Coiffait (et encore plus du Jeannel).
Balises :
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- Ron-ron
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[Quedius (Microsaurus) puncticollis] Staph : ne vexez jamais un maure !
hormis l'absence des sacs internes dans les dessins de Jeannel (et il eut fallu qu'il ait 50 ans d'avance pour cela), ses dessins sont tout à fait exploitables. Ceux de Hurka et pire de FHL sont souvent trop schématisés
Pour Coiffait, je n'ai jamais eu trop de mal à les interpréter...
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Sat'
Si vous pouvez lire ça, c'est que vous êtes trop près
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- Admin-galerie
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[Quedius (Microsaurus) puncticollis] Staph : ne vexez jamais un maure !
Après quelques jours pendant lesquels je n'ai pas pu me pencher dessus, voici ce qu'il en est :

Fred Chevaillot : France : St Christophe en Oisans : 38520 : 9/10/2013
Altitude : 1440 m - Taille : 8,5 mm mesuré
Réf. : 110807
ça se rapproche assez de pseudassecla, non ?
Tim, tu pourrais aussi nous montrer l'illustration de Solodovnikov concernant pseudassecla ?

Fred Chevaillot : France : St Christophe en Oisans : 38520 : 9/10/2013
Altitude : 1440 m - Taille : 8,5 mm mesuré
Réf. : 110807
ça se rapproche assez de pseudassecla, non ?
Tim, tu pourrais aussi nous montrer l'illustration de Solodovnikov concernant pseudassecla ?
Et les cerfs-volants soudain s'envolèrent dans le vent solaire
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- Membre confirmé
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[Quedius (Microsaurus) puncticollis] Staph : ne vexez jamais un maure !
C'est marrant, comme souvent quand on hésite entre deux espèces, je trouve que l'édéage de ta bête est pile l'intermédiaire entre les deux dessins 
Si on regarde uniquement lessoies de l'apex en revanche, j'aurais tendance à dire comme toi.

Si on regarde uniquement les
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- Ron-ron
- Enregistré le : mercredi 11 mai 2005, 14:34
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[Quedius (Microsaurus) puncticollis] Staph : ne vexez jamais un maure !
oui, ben me je trouve que les soies de l'édéage confirment les points de la tête et du pronotum
et que donc je reste sur mon jugement initial
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Sat'
Si vous pouvez lire ça, c'est que vous êtes trop près
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- Membre confirmé
- Enregistré le : lundi 9 octobre 2006, 19:49
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[Quedius (Microsaurus) pseudassecla] Staph : ne vexez jamais un maure !
Je n'interviendrai pas sur le fond, mais j'apporte juste une précision à ce sujet. Les 2 citations attribuées au PNR du Luberon par Bozo proviennent de la même publi de l'ICAHP, donnant Q. pseudassecla comme trogloxène (ou troglophile ??) dans la montagne de Lure (Coache A., 2007. Aspects de la biodiversité entomologique des cavités naturelles des massifs Luberon-Lure - Coleoptera. Inventaire des coléoptères des Alpes-de-Haute-Provence, La Brillanne (04), 356 p.). D'après la liste des déterminateurs, les staphylins ont été vus par Michel Cornet et/ou Marc Tronquet.
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- Membre confirmé
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[Quedius (Microsaurus) puncticollis] Staph : ne vexez jamais un maure !
Je me permets de remonter ce post.
En galerie l'espèce est identifiée comme Q. puncticollis, mais en lisant l'entièreté de la conversation on note que son identité ne fait pas consensus. Je pense qu'il y a moyen d'y voir maintenant plus clair et même d'aller à l'espèce, si Bozo a toujours son spécimen à disposition.
Tout d'abord il faut prendre en compte trois espèces, Q. pseudassecla, Q. puncticollis et Q. invreae, qui, contrairement à ce qu'affirmait Coiffait pour cette dernière, est bien présente en France continentale, et un peu partout de surcroit (voir le CCF, ou : Fréquente absence du pénis chez les mâles de Staphylins (Rabil, 1986), entre autres).
Après une assez longue recherche, il semblerait que, malgré le fait que Q. pseudassecla apparaisse comme bonne espèce dans plusieurs catalogues récents (Herman, 2001 ; Smetana, 2004), sa validité ne fasse pas du tout consensus. En effet l'espèce a plusieurs fois été mise en synonymie, puis validée à nouveau par Coiffait (voir : Catalog of the Staphylinidae. 1758 to the end of the second millennium - VI. Staphylinine group (Part 3) (Lee H. Herman, 2001)), sans que celui-ci ne soit très convaincant. De fait, les caractères externes spécifiques qu'il prête à Q. pseudassecla peuvent se retrouver chez les deux autres espèces, chez qui les édéages, très variables, peuvent aussi correspondre à l'illustration qu'il donne pour la première (pour la description de Q. pseudassecla, voir par exemple, "Sur quelques types de Quedius de Mulsant et Rey (Coiffait, 1963)" et "Coléoptères Staphylinidae de la région paléarctique occidentale - III. Sous famille Staphilininae, Tribu Quediini - Sous famille Paederinae, Tribu Pinophilini (Coiffait, 1978)"). La forme de l'édéage et la disposition des tubercules et soies apicales des paramères qu'il illustre pour les trois espèces (ibid.) semblent des critères douteux et très variables d'un individu à l'autre (je suis d'ailleurs, au passage, d'accord avec Liptaster : les illustrations de Coiffait sont souvent sources d'erreurs et de mésidentifications, mieux vaut leur préférer celles du DKM de 2012). Bref, il faudrait revoir les exemplaires identifiés comme Q. pseudassecla pour déterminer la validité ou non de l'espèce et voir s'ils ne correspondraient pas mieux à l'une ou l'autre des deux autres espèces, qui elles peuvent maintenant très aisément être séparées avec des caractères externes fiables et constants (non mentionnés à l'époque par Coiffait, certains toutefois par Lohse dès 1964), au moins pour les mâles. Plusieurs auteurs identifient les présumés Q. pseudassecla sur base de l'édéage à l'une ou l'autre des deux espèces en observant ces fameux caractères externes que je vais développer plus bas (Voir : Gli Stafilinidi delle Riserve Naturali "Agoraie di Sopra e Moggetto" (Liguria, Genova) e "Guadine Pradaccio" (Emilia-Romagna, Parma) (Coleoptera, Staphylinidae) (Zanetti, 2009)). Bref, en attendant d'y voir plus clair, il convient de rester très prudents avec les présumés Q. pseudassecla et plutôt regarder du côté de Q. puncticollis et Q. invreae.
Concernant ces deux autres espèces maintenant. Les édéages bien typiques semblent pouvoir être différenciés par leur forme (taille desparamères par rapport au lobe médian, longueur de l'apex du lobe médian à la dent sous-apicale , forme de l'apex des paramères , largeur des paramères , etc., pour tout cela voir par exemple le DKM de 2012), mais leur grande variabilité rend incertaine l'identification sur cette seule base . Par exemple, l'apex des paramères de Q. puncticollis est semble-t-il distinctement convexe, chez Q. invreae généralement légèrement concave, mais peut aussi, chez ce dernier, être (plus rarement) tronqué à convexe. En outre, au regard des différentes illustrations disponibles dans les publications que j'ai pu trouver, la disposition des tubercules et des soies apicales des paramères ne semble pas non plus être des critères très fiables. Tout cela faisant douter certains auteurs, comme Solodovnikov (DKM, 2012), d'être réellement en présence de deux espèces bien distinctes.
Mais, comme je le disait plus haut, il semble maintenant être très aisé de distinguer ces deux espèces sur leurs caractères externes, particulièrement pour les mâles. En effet, il faut pour cela simplement regarder le bord postérieur dusternite VIII (sixième apparent) : chez Q. invreae il est assez largement concave et, surtout, possède de longues soies noires (particulièrement sur ses cotés) dont les plus longues dépassent le premier article antennaire en longueur ; chez Q. puncticollis le bord postérieur du sternite VIII est légèrement et peu profondément concave en son milieu seulement, et, surtout, possède des soies marrons beaucoup plus courtes, dépassant en longueur à peine la moitié du premier article antennaire. Pour plus de précisions, de critères de différenciations des mâles de ces deux espèces, mais aussi des femelles, voir : On the taxonomy of some West Palaearctic Quedius species, with descriptions of new species and new synonymies (Coleoptera, Staphylinidae, Staphylininae) (Assing, 2019), mais aussi : Rove beetles of the genus Quedius (Coleoptera, Staphylinidae) of Russia, a key to species and annotated catalogue (Salnitska, Solodovnikov, 2019), et les illustrations (bien qu'un peu sommaires) de Lohse dans le DKM de 1964, présentent sur Coleonet.
Voilà, j'espère que cela pourra permettre quelques éclaircissements, et peut-être Bozo pourra-t-il ainsi nous en dire plus sur l'identité de son spécimen
Pour ma part je viens de capturer aujourd'hui (enfin, hier, à l'heure où je poste ce message), sous une pierre à l'entrée d'une grotte à Saint-Antonin-Noble-Val (82), un présumé Q. invreae. Les caractères dusternite VIII ne laissent vraiment pas de doute bien que l'édéage soit plutôt typé Q. puncticollis, avec notamment un apex des paramères légèrement convexe
Je vous aurais bien fait une petite photo du fameux huitième sternite mais ne l'ai pas séparé de l'abdomen, ça ne serait pas fou fou 
En galerie l'espèce est identifiée comme Q. puncticollis, mais en lisant l'entièreté de la conversation on note que son identité ne fait pas consensus. Je pense qu'il y a moyen d'y voir maintenant plus clair et même d'aller à l'espèce, si Bozo a toujours son spécimen à disposition.
Tout d'abord il faut prendre en compte trois espèces, Q. pseudassecla, Q. puncticollis et Q. invreae, qui, contrairement à ce qu'affirmait Coiffait pour cette dernière, est bien présente en France continentale, et un peu partout de surcroit (voir le CCF, ou : Fréquente absence du pénis chez les mâles de Staphylins (Rabil, 1986), entre autres).
Après une assez longue recherche, il semblerait que, malgré le fait que Q. pseudassecla apparaisse comme bonne espèce dans plusieurs catalogues récents (Herman, 2001 ; Smetana, 2004), sa validité ne fasse pas du tout consensus. En effet l'espèce a plusieurs fois été mise en synonymie, puis validée à nouveau par Coiffait (voir : Catalog of the Staphylinidae. 1758 to the end of the second millennium - VI. Staphylinine group (Part 3) (Lee H. Herman, 2001)), sans que celui-ci ne soit très convaincant. De fait, les caractères externes spécifiques qu'il prête à Q. pseudassecla peuvent se retrouver chez les deux autres espèces, chez qui les édéages, très variables, peuvent aussi correspondre à l'illustration qu'il donne pour la première (pour la description de Q. pseudassecla, voir par exemple, "Sur quelques types de Quedius de Mulsant et Rey (Coiffait, 1963)" et "Coléoptères Staphylinidae de la région paléarctique occidentale - III. Sous famille Staphilininae, Tribu Quediini - Sous famille Paederinae, Tribu Pinophilini (Coiffait, 1978)"). La forme de l'
Concernant ces deux autres espèces maintenant. Les édéages bien typiques semblent pouvoir être différenciés par leur forme (taille des
Mais, comme je le disait plus haut, il semble maintenant être très aisé de distinguer ces deux espèces sur leurs caractères externes, particulièrement pour les mâles. En effet, il faut pour cela simplement regarder le bord postérieur du
Voilà, j'espère que cela pourra permettre quelques éclaircissements, et peut-être Bozo pourra-t-il ainsi nous en dire plus sur l'identité de son spécimen

Pour ma part je viens de capturer aujourd'hui (enfin, hier, à l'heure où je poste ce message), sous une pierre à l'entrée d'une grotte à Saint-Antonin-Noble-Val (82), un présumé Q. invreae. Les caractères du


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- Enregistré le : lundi 4 janvier 2016, 17:56
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[Quedius (Microsaurus) puncticollis] Staph : ne vexez jamais un maure !
Je remonte ce post.
Comme je le mentionnais dans mon précédent message, Q. pseudassecla est très certainement une espèce non valide. Coiffait s'est entêté à la revalider (sur labase de caractères très variables dans ce groupe d'espèces, à savoir la forme de l'apex des paramères et la disposition de ses soies et tubercule apicaux ) alors que plusieurs auteurs (Johnson, Bordoni, Pope, Coiffait lui-même en 1967...) l'avaient mise en synonymie avec Q. invreae. A ce jour l'espèce semble largement considérée comme invalide par les auteurs, c'est ce que pense par exemple Zanetti dans son papier mentionné plus haut (à lire pour plus de détails).
Si l'on considère la validité de Q. pseudassecla comme, au minimum, très douteuse, il ne nous reste à présent plus que Q. invreae et Q. puncticollis. Coup de bol, ces deux espèces se séparent maintenant facilement, notamment les mâles, grâce au travail d'Assing mentionné dans mon précédent message. Si l'on peut, semble-t-il, observer quelques différences significatives entre les édéages de ces deux espèces, ceux-ci sont assez variables et une séparation plus aisée se fait à l'aide de la longueur dessoies de la marge postérieur du sternite VIII (sixième visible). Encore une fois, tout est expliqué dans mon message précédent.
Bref : l'édéage de ce spécimen me semble plus typé Q. invreae, mais dans tous les cas, sans pouvoir juger de la longueur des soies de la marge postérieure du sternite VIII, je crois qu'il faudrait rétrograder cette bête en Quedius (Microsaurus) sp.
Comme je le mentionnais dans mon précédent message, Q. pseudassecla est très certainement une espèce non valide. Coiffait s'est entêté à la revalider (sur la
Si l'on considère la validité de Q. pseudassecla comme, au minimum, très douteuse, il ne nous reste à présent plus que Q. invreae et Q. puncticollis. Coup de bol, ces deux espèces se séparent maintenant facilement, notamment les mâles, grâce au travail d'Assing mentionné dans mon précédent message. Si l'on peut, semble-t-il, observer quelques différences significatives entre les édéages de ces deux espèces, ceux-ci sont assez variables et une séparation plus aisée se fait à l'aide de la longueur des
Bref : l'
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[Quedius (Microsaurus) sp.] Staph : ne vexez jamais un maure !
Merci François pour toutes ces précisions et les références communiquées.
Allez Fred, à toi de jouer
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Christian
"S'il n'y a pas de solution, c'est qu'il n'y a pas de problème"
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