jules d'oc a écrit :C'est bien compliqué tout cela et à défaut de faire oeuvre d'embryologiste j'ai consulté l'ouvrage de Balazuc qui est pour moi la bible de la tératologie !
le terme d'hétérochronie désigne le processus selon lequel l'ordre de succession des ébauches est interverti et dans ce cadre figurent les hystérotélies - transition avec les dysplasies ...
et de citer : " Un exemple très remarquable est fourni par la persistance de la corne prothoracique chez Onthophagus taurus . On sait que dans cette espèce la nymphe est munie d'une corne prothoracique dont aucune trace ne persiste normalement chez l'adulte ...dans trois cas rapportés l'imago porte une volumineuse protubérance , reliquat indubitable de l'organe nymphal ."
je ne sais si la comparaison peut aider dans l'interprétation, mais il se pourrait qu'un organe propre à la nymphe ne se soit pas lysé ou organisé dans le sens du conforme lors de l'imaginose, auquel cas l'ensemble tératologique s'inscrirait dans un accident lors de la nymphose ?
quant à l'origine des hétérochronies/hystérotélies aucune explication rationnelle ...
jules
je pense que ça pourrait mieux correspondre au cas de Saltin (femelle avec corne
céphalique). Dans notre cas c'est plus difficile, car le
pronotum femelle est différent de celui du male et ce serait plutôt au niveau des
gènes exprimés (ou pas) réliés à la formation du
pronotum qu'il faudrait peut être chercher.
Petite réflexion subsidiaire. Comme le
pronotum est formé par la fusion de DI (disques imaginaux) pairs, si il y a dérégulation (ou accident génétique) au niveau de l'un d'eux, il est extrèmement plus probable (voir probabilité) d'obtenir un gynandro bilatéral (ou à caractère bilatéral) qu'un
pronotum parfait femelle complet. Or ici on a deux exemplaires avec
pronotum complets femelles (ce qui reviendrait à gagner deux fois fois l'euromillion, même encore beaucoup plus pire à mon avis

). C'est qui ce qui m'incite à penser que c'est dans l'oeuf que ça se passe et au niveau d'un (ou des) gene(s) qui code pour le
pronotum. On pourrait aussi penser que si c'est au niveau de la régulation hormonale que ça se passe, d'autres parties de la bête seraient +/- touchées. Mais bon, je reconnais que c'est un peu hasardeux de ma part sans connaitre avec certitude le déterminisme des
gènes impliqués dans ce cas ci.
question subsidiaire à Alain : de quelle type de gynandro avez vous trouver un copro ? tous ceux de coleo que j'ai pu voir sont de type bilatéral ou mosaique (ce qui s'explique très bien). mais je n'en ai jamais vu comme celui ci (comment le nommer d'ailleurs ? transversal ?). Ca équivaudrait à avoir un papillon avec deux ailes ant d'un sexe et deux ailes post de l'autre .... jamais vu non plus et statistiquement proche du zero absolu
