JeanAlain a écrit :Pour finir, on tombe dans le débat sur l'intervention humaine : quand tu prends une photo, certaines fois cela doit déranger le papillon qui de ce fait s'envole ... et se fait aligner par un piaf.

Il m'est exactement arrivé ça, il y a près de 2 mois, en lâchant une lithosie depuis ma terrasse, élevée à partir de chenilles prélevées dans le quartier. C'était en fin d'après-midi et je comptais la laisser sur le muret de la rambarde pour qu'elle ne s'envole qu'à la tombée de la nuit, mais elle s'est échappée dès la boîte ouverte. Je la suivais des yeux en train de gagner le couvert des arbres proches quand un moineau l'a saisie en plein vol.
Depuis, je lâche les papillons de nuit locaux en début de soirée, sous le couvert des arbres. Bien sûr, il y a toujours le risque des tarentes et des chauves-souris ; mais, comme tu le fais remarquer, ces risques (et bien d'autres) existent également pour les individus "sauvages".
Pour en revenir à l'élevage proprement dit, je ne compte plus le nombre des élevages qui ont tourné court suite à un parasitage par hyménos ou diptères. D'autres sont interrompus par des maladies mais je n'ai jamais pu faire la part entre ce qui était induit par la nourriture et ce qui l'était par les conditions d'élevage (même si je nettoie les boîtes tous les jours ; matin & soir en été, à cause du risque accru de moisissures). En tout cas, je me dis qu'au moins les larves sont à l'abri de tous les prédateurs ; et ça n'est pas un mince avantage pour elles !
Enfin, il me semble qu'il faut relativiser l'impact du prélèvement : soit ce sont des individus isolés et la quantité prélevée est donc négligeable, soit ce sont des groupes et je n'en prélève alors qu'une partie.
... Pierre.