Un cousin turc de notre Lucanus cervus ssp. cervus, mais un peu plus gros .
Le plus gros du lot que j'ai vu mesurait 108 mm. On le rattache à la race cervus ssp. judaicus
Le Rustique : Turquie : Kozan : 10000 : 11/06/2008
Altitude : 300 m - Taille : 100 mm Réf. : 232265
Piézo a écrit : Le Boucher 2014 dont ils causent, c'est le CCF !
Ce qui fait qu'il n'y a toujours aucune publication qui atteste de la réalité de pontbrianti
Personnellement je n'ai pas d'opinion, pour l'instant, mais avec pas mal de matériel, un peu de séquençage et de la biométrie, on devrait pouvoir trancher.
Cette façon de pratiquer en entomologie à tendance à se généraliser, et plusieurs catalogues publiés (dont en France .... .) ont tendance à marquer dans le marbre que de simples avis taxonomiques des auteurs, alors que aucune publication en atteste la réalité.
Le record est selon moi la nouvelle mouture du catalogue de la faune Paléarctique pour les Coléoptères, volume 3 Löbl & Löbl 2016 édité par nos cousins suisses (aidés par les tchèques), qui malgré son intérêt, impose quelques fois une vision partisane de la taxonomie en entomologie.
C’est inadmissible et la commission de nomenclature internationale zoologique a du reste été sollicitée pour lutter contre ce type de pratique "mafieuse".
Dans le cadre de cette remarquable étude sur la distribution du Lucanus cervus en France initiée et conduite par l’OPIE, et plus particulièrement sur le sujet de la taille des mâles de Lucanus cervus ssp. cervus, j’ai réceptionné plusieurs messages d’entomologistes.
Parmi ceux-ci un message de Damien Maguerre m’a informé de ses observations et que je me permets de reprendre ici une partie de ses propos compte tenu de leur intérêt au plan de la statistique des tailles des populations landaises (département où l’on trouve probablement en France les plus gros spécimens mâles) :
« Pour ce qui est de Lucanus cervus,… je pense que 90 mm est déjà une très belle taille, pas forcément un "record", mais presque... les plus gros cervus français dont j'ai entendu parler mesurent 91, 93 et 95 mm, tous des Landes. Néanmoins, ils ne sont pas du tout courants et ils demeurent exceptionnels, j'ai pratiqué plusieurs fois cette région, et mon constat est que les exemplaires < 75 mm sont communs, entre 75 et 80 mm, assez commun, les exemplaires compris entre 80 et 85 mm se rencontrent régulièrement sans être communs, les mâles compris entre 85 et 88 mm sont plutôt rares, et enfin, les mâles > 88/89 mm sont très très rares... mon plus gros mâle mesure 89 mm, et je n'en ai trouvé qu'un... sur 350/400 mâles rencontrés sur mes différents séjours là bas... Je pense donc.que on peut trouver plus grand que 90 mm, mais il faut relativiser, c'est réellement exceptionnel…... pour ce qui est des infos précises, je ne pense pas qu'il y en ait, c'est avant tout une question de chance... et d'année, il y a des années plus prolifiques que d'autres... ».
On est toutefois loin au dessus de la fourchette haute donnée dans les 2 dernières Faunes de France (85mm).
Concernant l’allure du mâle majeur de belle taille et issu de la région des Landes (Labenne/Océan, juillet 2010) et qui a été illustrée sur le cliché plus haut, on pourra noter qu’à un tel niveau de développement, la tête de la Lucane devient disproportionnée en regard du reste du corps, car elle doit y loger de puissants muscles adaptés aux énormes mandibules falciformes et à l’apex bidenté.
Aussi et à propos du polymorphisme antennaire, on signale un excellent article de Noël MAL dans l’Entomologiste, XXVIII, 6, 1972 (pp.161-166) intitulé : "Sur le polymorphisme antennaire d’une population provençale de Lucanus cervus".
L’étude concerne la région de Géménos (Bouches-du-Rhône et plus particulièrement à Saint-Pons). L’auteur y donne à partir de 151 ex. examinés, les statistiques observées suivantes :
Exemplaires nettement tetraphylles : …..27,8%
Exemplaires subpentaphylles : ……….. 17,2%
Exemplaires nettement pentaphylles :……49,1%
Exemplaires subhexaphylles : …………. 2,7%
Exemplaires nettement hexaphylles :…. 3,3%
Comment mesurer un gros mâle cervus
Sur la photo ci-dessus, le mâle a les mandibules assez écartées, pour des raisons esthétiques évidentes, mais si on les rapproche, on doit bien gagner quelques millimètres, non ?
PieZo Ici normalement, une citation bien pédante me permet d'étaler mon inculture...
Piezo a écrit : lundi 21 octobre 2019, 9:06
Comment mesurer un gros mâle cervus
Sur la photo ci-dessus, le mâle a les mandibules assez écartées, pour des raisons esthétiques évidentes, mais si on les rapproche, on doit bien gagner quelques millimètres, non ?
En principe, pour respecter le "règlement", il faut mentionner la taille des Lucanidae, en excluant les mandibules.
Et pourtant il semble utile d'indiquer la longueur totale de ces coléos, mandibules comprises (ce qui est fait le plus souvent en pratique... donc en enfreignant la règle...)
D'autant plus que les grands mâles (télodontes) ont des mandibules hypertrophiées.
Cela me rappelle cette observation faite dans les Landes, aux environs de Beylongue, début juillet 1975.
Par une chaude après-midi orageuse, j'avais observé, vers 15 heures, volant autour d'un grand chêne, ou se promenant sur le tronc, plusieurs très grands L. cervus.
L'un d'eux mesurait 85 mm, mandibules grandes ouvertes comprises.
Je pense que la longueur totale, mandibules fermées, devait avoisiner, voire dépasser, les 90 mm
Berquer a écrit : dimanche 29 décembre 2019, 18:27
En principe, pour respecter le "règlement", il faut mentionner la taille des Lucanidae, en excluant les mandibules.
Je ne sais pas si ici tu parles du règlement de LMDI, mais si c'est le cas, je ne pense pas qu'il impose de mentionner la taille des Lucanidae sans mandibules. Si tu l'as effectivement lu quelque part, merci de me donner la source.
La galerie se contente de demander impérativement une taille, sans s'occuper de la manière dont elle est mesurée, celle-ci variant avec les familles.
Il existe d'ailleurs un post quelque part à ce sujet, il me semble de mémoire que Mikko s'occupe de synthétiser cela (à vérifer...)
Et les cerfs-volants soudain s'envolèrent dans le vent solaire
Bozo a écrit : jeudi 2 janvier 2020, 10:08
Je ne sais pas si ici tu parles du règlement de LMDI, mais si c'est le cas, je ne pense pas qu'il impose de mentionner la taille des Lucanidae sans mandibules. Si tu l'as effectivement lu quelque part, merci de me donner la source.
J'ai retrouvé ce post d'alastor du vendredi 3 août 2018 : Mesurer les insectes.
".../...
Coléoptères :
Curculionidae : sans le rostre (mesure prise en avant des yeux)
Histeridae : sans la tête
Sphaeridium : sans la tête
Lucanidae : sans les mandibules (cas général, donc, mais il fallait le préciser !)
Scarabaeidae : sans les cornes et autres appendices
.../..."
Mais effectivement, ce n'est pas imposé par le règlement.
Nous avons actualisé l'enquête avec la possibilité de saisir les données soit dans un formulaire simple (comme avant), soit au travers de l'application INPN-espèces.