En général je lis et je regarde (ou je regarde et je lis), et je m'abstiens de commenter.
Cette fois-ci je ne résiste pas à l'envie d'ajouter mon grain de sel, en abondant dans le sens de Gilles. Je vais essayer de m'expliquer, sans hérisser aucune susceptibilité.
Il ne s'agit pas de jeter aux orties les clés de détermination. Que ceux qui les aiment continuent à les pratiquer. Personnellement je les trouve rebutantes, et je n'arriverai sans doute jamais à m'y habituer. Je les trouve à la fois rigides (le choix dichotomique : "de deux choses l'une", cartésianisme mal digéré de l'école française) et souvent floues (par le choix subjectif des termes descriptifs imposés au lecteur). Ces termes étaient probablement évidents dans l'esprit du concepteur de la clé, mais ils ne le sont pas forcément pour celui qui l'utilise pour une détermination, surtout s'il manque d'expérience.
Il me semble qu'une approche sur plusieurs fronts simultanés est souvent plus fructueuse : elle exerce l'esprit d'observation et encourage l'agilité mentale. On passe divers indices au crible, on précise la démarche par touches successives sans craindre de revenir en arrière au besoin. Je dirai même que ce va-et-vient mental est nécessaire et fait partie de l'exercice.
Cette démarche intellectuelle peut être plus ou moins rapide, et plus ou moins inconsciente. Quand un entomologiste expérimenté parle d'
D'où la difficulté à expliquer comment il est arrivé à sa conclusion.
Je sais gré à Gilles de nous décortiquer son cheminement de façon vivante, claire et pédagogique.
Cordialement,
Dimitri