Et bien oui mon cher ami et si le temps me le permet je vais essayer cet après-midi de localiser quelque nidification de Ceratina cucurbitina car je n'ai pas oublié que cette espèce t'intéressait afin de poursuivre une expérimentation très pointue...
Illustration de la pilosité habituelle pour les mâles de X.iris : celui que je représente a été extrait d'une ébauche de nidification sur Asphodèle et abandonnée par la femelle fondatrice (pas la moindre trace de feutrage),à noter l'éclat du collare et le pinceau homochrome localisé à la face latérale du tergite 1;une représentation comparative pour une femelle non fécondée suivra,indiquant bien que ces imagos sont de première fraicheur...ce qui après une saison d'intense butinage ne doit pas être aussi évident...
Et j'en reviens à la question posée par Dge sur une possible variabilité d'ornementation du collare pour les exemplaires héraultais,à la faveur de ce qu'il a observé lors des accouplements : cela me parait peu probable pour une espèce déjà décrite depuis fort longtemps et dont le sexe mâle précisément se distingue des femelles par ces "attributs" pileux.Par contre et revoyant un mâle sénescent,aux ailes déchirées et dissimulé dans un vieux nid foré sur Fenouil (7.12.1994),je reconnais que nous sommes loin de la luxuriance des juvéniles pour lesquels l'usure du temps n'a pas oeuvré en leur défaveur et il est possible aussi qu'un séjour prolongé dans leur habitacle hivernal vienne modifier leur coloration initiale par simple imprégnation de pigments végétaux ou pourquoi pas de micro-particules de terre...enfin pour illustrer mon "écodiscours" je représente une autre femelle avec vue tangentielle sur le thorax...
C'est très intéressant.
Je n'ai pas vu chez moi que les femelles de X. iris coupaient le haut des tiges de fenouilh quelles habitaient.
Qu'est-ce donc que ce travail fait par Nico sur Ceratina cucurbitina.Il y en a chez moi aussi nichant dans les tiges de ronce,je serais curieux de savoir?
François
En réponse à la question posée par fdttl je peux répondre de la manière suivante : dans l'Hérault et dans l'Aude le Fenouil est souvent colonisé par X.iris et de façon certaine toute femelle fondatrice procède à une section aérienne de la tige avant même de forer l'orifice d'approvisionnement destiné au couvain et l'établissant dans une nidification typique en tuyau de flûte.Cela reste vrai pour toutes nidifications établies sur d'autres supports que le Fenouil et si tu as observé dans ta région des tiges non amputées il est probable qu'il s'agisse simplement d'habitacles d'hiver et dans ce cas de figure X.iris ne prend pas la peine d'écimer - habitacles abandonnés dès le premier printemps...et j'ajouterai que ce comportement lors de la nidification a été largement décrit bien à distance de nos frontières par d'illustres prédécesseurs spécialisés en matière d'Apoides sauvages !