La série photo est ce qu’elle est, et il est difficile de « faire ressortir » cette dent du
scutellum.
Un dessin d’interprétation n’est pas très bon (à main levé avec Paint) non plus et il faut extrapoler la forme réelle de cette dent. Pour cela, l’observation d’une série de photo est plus confortable qu’une photo isolée ou interprétée. Exactement comme lorsque l’on tourne l’objet sous la bino.
Darek nous a donné une explication du type « il y a des bosses » sur les dents. Je préfère l’interprétation de « creux sur les dents du scutellum ». C’est un détail peut-être, mais ces creux sont probablement plus visibles, ici, que l’extrémité pointue de la dent que tu sembles rechercher. vu ici
Le dessin d’interprétation fait ressortir aussi cette « double » forte dent (avec une petite vers l’avant) qui semblent se mettre en place à l’ouverture de l’aile (sur analyse d’une suite de photos).
La position non naturelle d'une abeille "montée" pour l'identification peut faire ressortir le détail à voir (très bien pour la vue sous bino).
Mais le site, ici, regroupe 2 publics différents. Et l'interprétation photographique ne peut manifestement pas être "un même chemin" puisqu'il permet d'observer des abeilles vivantes et de capter des images de comportement. Si besoin, je capture. Mais je préfère attendre qu'elles se développent dans mon jardin et dans ce cas si les photos ne suffisent pas, j'en prélève une. Je n'observe que mon jardin et quelques prairies souvent protégées. Alors la capture n'est pas ma priorité.
Hypothèse pure : j’y vois un mécanisme à « clapet percuteur » qui permettrait d’ouvrir les ailes plus vite, par percussion d’une dent du
scutellum mobile dans le sens « plus ou moins horizontal » sur cette « double » dent remontée sur le bord de l’aile, au moment de l’envol. La dent percutée propulserait alors le « fût » de l’aile, avec un bras de levier suffisant pour une ouverture « facilitée » ( ?).
J’aime à imaginer justement que l’évolution ait sélectionné divers mécanismes pour la préservation de certains groupes d’espèces. Et qu’ils se sont transmis jusqu’à nos jours.
Pourquoi aussi une dent "avec des creux" qui percuterait ?
Cela me fait penser aux informations d'hier, un "français" (fou de voile) qui vient de racheter l'Hydroptère d'Eric Tabarly... Un bateau qui réunit toutes les innovations techniques d'ingénierie (des dernières années) au point de mettre en avant les "structures en nids d'abeille" qui permettraient une extrême résistance des matériaux afin d'atteindre le record des 100 km/h sur l'eau... Une histoire de composites en fibres de carbone. Sur l'hydroptère, on peut lire aussi :
« Les bras de liaison n’appartiennent pas seulement à l’histoire maritime puisqu’ils avaient servi en quelque sorte de prototype pour les poutres ventrales en carbone des A 340-500/600. » J'aime bien l'idée, pour ici, d'un "Prototype" de type Hoplosmia.
C’est en extrapolant ce type de mécanisme que je repère peut-être ces Hoplosmia sp.

Jean-Sébastien Carteron : France : Illkirch-Graffenstaden : 67400 : 06/08/2021
Altitude : 144 m - Taille : 6 à 7 mm environ
Réf. : 318487

Jean-Sébastien Carteron : France : Illkirch-Graffenstaden : 67400 : 06/08/2021
Altitude : 144 m - Taille : 6 à 7 mm environ
Réf. : 318488