Tache d'hémolymphe rouge après émergence

Les papillons vous intriguent ?

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lauzette
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Tâche d'hémolymphe rouge après émergence

Message par lauzette »

Gyp’ j’insiste, je suis sûre que les pesticides ne sont pas seuls en cause et que la « gestion » des espaces verts quels qu’ils soient, càd leur rasage comme des greens de golf, contribue largement au massacre. Y compris l’éradication des fleurs de bords de trottoirs qui sont les seuls refuges pour beaucoup d’espèces.
Aime-toi, le ciel t’aimera
Despise not the weak : the gnat stings the eyes of the lion.
Anonyme20210416

Tache d'hémolymphe rouge après émergence

Message par Anonyme20210416 »

Merci Olivier pour cette source historique qui nous montrent à quel point les lépidoptères pouvaient être nombreux avant la révolution verte.
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JeanAlain
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Tâche d'hémolymphe rouge après émergence

Message par JeanAlain »

lauzette a écrit : mercredi 12 juin 2019, 16:49 Gyp’ j’insiste, je suis sûre que les pesticides ne sont pas seuls en cause et que la « gestion » des espaces verts quels qu’ils soient, càd leur rasage comme des greens de golf, contribue largement au massacre. Y compris l’éradication des fleurs de bords de trottoirs qui sont les seuls refuges pour beaucoup d’espèces.
Je suis d'accord avec toi.
Nous avons travaillé sur l'érosion de la biodiversité entomologique dans le 44 et le 85, avec un gros travail de prospection et une belle profondeur historique, cf. http://www.pur-editions.fr/detail.php?idOuv=2945
Elle a débuté bien avant l'avènement des néonicotinoïdes, même avant celle du DDT. Les premières causes sont la révolution agricole (aussi bien la première au XIX ème siècle que la seconde pendant les trente glorieuses, entre remembrements et intensification), l'intensification de la sylviculture (en particulier l'enrésinement) et l'artificialisation des sols. Bref les 3 malfaiteurs : Maïs, Pins et Béton. En quatrième, le changement climatique et dans une moindre mesure les espèces invasives qui contribuent à une banalisation (mondialisation ?) de la petite faune. La cerise sur le gâteau est constituée par les biocides, qui contribuent à achever le travail, avec une belle accélération depuis les années 1990.
Dire que la loi du 3 août 1979 avait voulu nous faire croire que les principaux coupables étaient les collectionneurs. Étaient strictement interdits de collecte la forme coelestis de la femelle de Lysandra bellargus et la forme honoratii de Zerynthia rumina (2 formes individuelles !), les femelles de Coenonympha oedippus, de Lycaena dispar, de Lycaena helle, de Maculinea alcon et de Maculinea telejus burdigalensis (et les mâles dans l'affaire ?), cf. www7.inra.fr/opie-insectes/pdf/i74guilbot.pdf
Aujourd'hui, les administrations prennent heureusement conscience que la protection passe par la préservation des biotopes, mais encore trop doucement.

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