[Megachile sp. F] Megachile

[J.Carminati]

Oui on est bien dans le groupe des 3 (pilidens, leachella, concinna) : faut vraiment être prudent avec ces 3 bêtes. Je préfère regarder les mâles, parce que les femelles sont souvent très compliquées à déterminer (la ponctuation et la pilosité varient et on peut avoir des intermédiaires), par contre les mâles des 3 sont différenciables à condition de sortir les zizi.

[Gilles Jardinier]

Bon, si on suit Christophe, une nette préférence pour pilidens .
Encore eut-il fallu voir le clypeus (pas de contrepèterie, svp) ...

Et comme il n'y a plus que 3 espèces dans le Sud,
je vais pouvoir enfin classer toutes ces "petites" qui m'encombrent depuis des années.
Si Quelqu'une ou un veut bien nous remettre le lien de la clé de :
Banaszak, J. & L. Romasenko, 1998. Megachilid Bees of Europe. Pedagogical University, Bydgoszcz, 237 pp.

[Tifaeris]

Je ne pensais pas que la ponctuation pouvais varier à ce point ! Pour le clypeus, malheureusement pas de vue. Pour les mâles, si j'ai bien compris, sur photo de toute façon c'est râpé. Bon un groupe de 3, c'est déjà pas mal. Avec de plus fortes chances pour pilidens alors quand même ?

[pito]

Oui on est bien dans le groupe des 3 (pilidens, leachella, concinna) : faut vraiment être prudent avec ces 3 bêtes. Je préfère regarder les mâles, parce que les femelles sont souvent très compliquées à déterminer (la ponctuation et la pilosité varient et on peut avoir des intermédiaires), par contre les mâles des 3 sont différenciables à condition de sortir les zizi.

Tu utilises quoi comme biblio pour déterminer concinna ?

[J.Carminati]

Ben pour l'instant, je me fie uniquement au spécimen du sud (un mâle) déterminé par Matthieu Aubert.

Après c'est en moyenne + petit que les 2 autres (leachella & pilidens), et elle est strictement méditerranéenne (je crois que je l'ai attrapé à Port-la-Nouvelle, en 2016).

Pour identifier les femelles des 3 spp, pour l'instant je ne les fais pas trop trop : enfin, je teste les femelles pilidens & leachella, d'ailleurs c'est amusant parce qu'on trouve des pilidens dans les zones sablonneuses au milieu de leachella, à Orléat par exemple, sinon j'en ai vu en Franche-comté sur des sables alluvionnaires... malheureusement j'arrive tout le temps à pilidens, et je tacherais de chercher des mâles pour être sur....
Par ailleurs, mes déterminations de leachella (femelles) ont été confirmées par M. Aubert et C. Praz, donc c'est plutôt encourageant.

Pour les mâles : il faut regarder la faune de Amiet et le papier de Praz (sur les sous-genre, il met des indications sur les espèces) : les génitalias de concinna sont de type rotundata mais les autres critères morphologiques collent avec ceux de pilidens-leachella (qui ont les génitalias assez semblables, cf la clé de Amiet).
Donc au final, je regarde la faune de Amiet + l'article de Praz de 2017 + mes bêtes validées par ceux qui sont plus expérimentés.

Christophe Praz est sûrement en train de faire une révision complète des Megachile WP, après ça prend du temps à se faire, il y a eu tout un énorme cafouillage et bazard dans les Eutricharea (surtout du sud de l'Europe).

[pito]

concinna n'est pas dans la faune d'Amiet, et pas d'indication de détermination dans le papier que tu cites de Praz. Je n'ai pas de gros soucis sur pilidens/leachella (cette dernière dominante en milieux sableux sur la côte bretonne) mais dans le sud je me méfie du troisième larron...

[J.Carminati]

Salut Mael

Concernant les indications sur concinna : ah oui c'est vrai, Amiet ne parle pas de concinna, je me suis mal exprimé, je voulais surtout dire que Amiet c'est bien pour séparer leachella & pilidens.

Dans son article, Praz parle uniquement des génitalias (gonostyle bifide chez leachella & pilidens, simple chez concinna, càd comme le groupe rotundata (rotundata, apicalis, flabellipes, opacifrons,...), pour les femelles, faudrait que je regarde dans les échanges que j'ai eu avec Matthieu Aubert, mais il ne doit pas avoir grand chose.

- ça y est j'ai trouvé les notes que m'avais envoyé Matthieu : "concinna est une bête un chouia plus petite que leachella et pilidens. Les ♀ ont l'"échancrure" apicale du clypéus (échancrure qui est légère, qui correspond plus à une sorte d'arc de cercle) qui est moins large que chez ces deux dernières, les tâches pileuses blanches sur T6 sont quasi inexistantes et la ponctuation de T4 est assez lâche. Les ♂ sont très ressemblants à ceux de leachella (pointes des joues y compris) mais l'apex des gonostyles n'est pas bifide. pilidens est de loin la plus fréquente sauf dans les zones au substrat sableux où on trouve leachella (milieux dunaires par exemple). concinna est assez rare."

Méfie toi quand même des femelles pilidens-leachella, c'est parfois chiant à séparer, la ponctuation peut être intermédiaire, et la pilosité abîmée.

Concernant le groupe rotundata, d'après ce que m'a dit Matthieu il y a une grosse dizaine d'espèces en France : rotundata (un peu partout certainement), apicalis (un peu moins partout), flabellipes, deceptoria, picicornis, giraudi, leucomalla et les quatres dernières (melanogaster, fertoni, opacifrons & burdigalensis), qui ne sont pas simples à distinguer mais très localisées.

[pito]

ok merci pour les infos sur concinna. Pour le groupe rotundata, j'ai bien remarqué cette diversité, en Bretagne je n'ai pris que rotundata ; je n'ai pas vraiment essayé de déterminer mes bêtes du sud pour l'instant. Bon j'arrête de polluer ce sujet.

[J.Carminati]

Oui, rotundata c'est la plus courante. Après je pense que tu devrais trouver apicalis (il me semble que je l'ai trouvée à Guyancourt, sur une achillée, lorsque je bossais là-bas), et peut-être quelques autres plus méridionales.

[Gilles Jardinier]

Après toutes ces considérations fort intéressantes,
vous vous décidez pour pilidens, ou on attend l'année prochaine ?