Queyras

C'est ici que l'on partage ce que l'on connaît à ce sujet.

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Saturnin de la Poire
Ron-ron
Enregistré le : mercredi 11 mai 2005, 14:34
Localisation : Troupomey-Les-Deux-Eglises

Message par Saturnin de la Poire »

Yann a écrit :Et hop, encore un coin où l'amateur profane qui n'a pas les entrées nécessaires pour se procurer une autorisation, ne pourra ramasser trois bestioles tranquille :evil: :evil: :evil:
M'énerve...................................
oui... un peu comme les terrains militaires :wink:
Sat'

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Yann
Membre confirmé
Enregistré le : dimanche 7 mars 2004, 13:00
Localisation : New-York (USA)

Message par Yann »

Pour info:

les terrains militaires sont des passoires d'une part, d'autre part, il faut savoir que le dimanche, les chasseurs y font de grandes parties de chasse, aussi il est facile de s'y glisser.
Bon tu me diras, il y a quand même le risque de prendre un plomb dans le c..
Faut aussi faire attention aux réceptacles de tir, où atterissent les obus diverses et variés qui n'explosent pas toujours.

A bien y réfléchir, tu as raison :wink:
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Saturnin de la Poire
Ron-ron
Enregistré le : mercredi 11 mai 2005, 14:34
Localisation : Troupomey-Les-Deux-Eglises

Message par Saturnin de la Poire »

le gros soucis, c'est que dans cette réserve il y a au moins deux endémiques pour le territoire français. Et que du coup, c'est mort pour les collec de référence

vendre une étude entomo est toujours possible dans un premier temps, à des fins d'inventaires.mais il viendra un jour où ils diront : les inventaires, ça ira, la donnée on l'a déja...
Sat'

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Jean-Ed de la Quenouille
Membre confirmé
Enregistré le : dimanche 25 septembre 2005, 20:56
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Message par Jean-Ed de la Quenouille »

Saturnin de la Poire a écrit :le gros soucis, c'est que dans cette réserve il y a au moins deux endémiques pour le territoire français. Et que du coup, c'est mort pour les collec de référence

vendre une étude entomo est toujours possible dans un premier temps, à des fins d'inventaires.mais il viendra un jour où ils diront : les inventaires, ça ira, la donnée on l'a déja...
C'est pourquoi, il faut leur vendre des inventaires (après les premieres études) pour voir si leur gestion est bonne et pour voir si les bêtes sont toujours là. :wink:
Bien Amicalement Benjamin




N'est stupide que la stupidité, cours Forest...
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Saturnin de la Poire
Ron-ron
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Localisation : Troupomey-Les-Deux-Eglises

Message par Saturnin de la Poire »

entre 1800 et 2700 mètres, les habitats sont déja climaciques. Il ne font pas de gestion... :-|
Sat'

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alastor
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Enregistré le : dimanche 7 mars 2004, 13:00
Localisation : Aubagne

Message par alastor »

Saturnin de la Poire a écrit :vendre une étude entomo est toujours possible dans un premier temps, à des fins d'inventaires.
Désolé, des inventaires on en a déjà fait ! !
(Je le sais, j'en était !)
Si la Russie cesse le combat, la guerre disparaît, si l'Ukraine cesse le combat, l'Ukraine disparaît !
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Saturnin de la Poire
Ron-ron
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Message par Saturnin de la Poire »

:evil:
Sat'

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Jean-Michel FATON
Membre confirmé
Enregistré le : samedi 25 novembre 2006, 16:18
Localisation : Drôme

Message par Jean-Michel FATON »

Il faut certainement se réjouir de la création d'une réserve naturelle dans un site d'intérêt majeur :) Je ne comprend pas qu'un naturaliste responsable puisse le regretter. Il ne faut rien dramatiser ... 8-)

Si un entomo souhaite réaliser une étude dans ce secteur, il lui suffit d'avoir un accord avec le parc et d'obtenir les autorisations nécessaires. Une réserve, ce n'est pas un espace "mort" pour la science, bien au contraire !

Bien cordialement

JM
La faune de la Drôme vous plait ? ... cliquez sur MP.

L’Animalcule Libellule, Bidule des Campanules, Copule dans la Canicule, au milieu des Fuligules. Son Ovule Tintinnabule, il ne lui manque pas une Virgule.
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Yann
Membre confirmé
Enregistré le : dimanche 7 mars 2004, 13:00
Localisation : New-York (USA)

Message par Yann »

La grande majorité des entomos (dont je fais partie), n'a ni la prétention, ni les compétences pour diligenter une quelconque étude digne de ce nom.
Seule la passion, anime l'amateur plus ou moins éclairé; cette passion ne justifiera jamais aux yeux des autorités une collecte, si minime soit-elle.

Ce sont des espaces qui deviendront le royaume de la cooptation...
Aussi, ces espaces deviendront effectivement, pour une grande part des amateurs du moins, une nouvelle terre morte. :(

Ceci n'est que mon modeste avis. :D
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Saturnin de la Poire
Ron-ron
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Localisation : Troupomey-Les-Deux-Eglises

Message par Saturnin de la Poire »

Jean-Michel FATON a écrit :Il faut certainement se réjouir de la création d'une réserve naturelle dans un site d'intérêt majeur :) Je ne comprend pas qu'un naturaliste responsable puisse le regretter. Il ne faut rien dramatiser ... 8-)

Si un entomo souhaite réaliser une étude dans ce secteur, il lui suffit d'avoir un accord avec le parc et d'obtenir les autorisations nécessaires. Une réserve, ce n'est pas un espace "mort" pour la science, bien au contraire !

Bien cordialement

JM
Ah ah ah. Ca c'est le message officiel que je distille aussi tous les jours. Mais en pratique on s'appreçoit vite que les réserves deviennent les prés carrés de leurs gestionnaires.

Pour preuve, pour les inventaires nationaux, que ce soit d'insectes ou d'autre chose, qui c'est le mauvais élève qui ne répond quasiment jamais au Muséum ? les réserves !

Par contre, ce n'est pas le parc ni le gestionnaire qui délivre des autorisations officielles, c'est le préfet. Autant dire que si ce n'est pas un établissement publique de recherche ou une puissante assoc' locale qui fait la demande, cela reste généralement lettre morte (sans réponse).

Il est très probable qu'ici ce soit le pnr qui soit nommé gestionaire, et alors au moins on aura un retour de données. Mais des autorisations de prélèvement même ciblés, faudra pas y compter.

Le problème, c'est que dans la majorité de l'Europe, France excepté, quand on demande une autorisation, l'organisme concerné se pose cette question "pourquoi je ne devrais pas autoriser". En France, on se demande "pourquoi devrais-je autoriser".

les réserves (protection d'espaces), comme les protections d'espèces, sont un concept qui se prète bien à des animaux de biomasse individuelle moyenne à forte, à cycles pluriannuels, à densité de population faible et à fort pouvoir de déplacement. Mais pour des animaux circulant peu, coincés sur des micro-habitats indescriptibles par les référentiels actuels, à biomasse individuelle ridicule mais populationnelle forte, et à cycles courts, c'est hyper inadaptés. Mais la protection doit être la même que l'on parle de végétaux ou d'animaux. Si ça convient aux oiseaux, les insectes n'ont qu'à s'y faire.

Pour conduire en ce moment l'exercie avec Piezo, on est capable de dresser, pour l'arc Alpin français, une carte super détaillée du chamois, de ses aires de gagnage, de ses déplacements saisonniers... mais on n'a même pas de vague idée de la répartition de Lucanus cervus sur le même territoire, qui est pourtant une espèce banale, facilement repérable et recherchée.

Les réserves sont avant tout faites pour la grande faune et la flore. Mais le mec qui veut aller y étudier bénévolement les annelides se fera refouler. Parce que tout le monde s'en fout, des annelides. Comme des insectes. Mais l'idée d'en prélever au plus 25 grammes (pesez vos insectes, vous verrez que déja, c'est énorme rapporté en imagos), c'est une honte. alors qu'en une seule après-midi de randonnée, le quidam moyen en aura écrasé pour bien plus que cela. En plus, fournir des données insectes, c'est obliger le gestionnaire à les considérer dans son plan de gestion. Et ça, c'est souvent vécu comme une plaie inutile.

Pour terminer Michel, je vais te raconter une histoire pas drôle que j'ai vécu juste avant que Canelle se fasse flinguer.

C'était en juillet, et un ours mâle d'origine slovène tournait vers 1600 mètres d'altitude dans le secteur de Gavarnie. Pour protéger les troupeaux, les éleveurs les ont tous placés à 2000 mètres, sur la zone centrale du parc national. Personne n'a bougé officiellement, la zone centrale a été surpâturée et donc dévastée, plus un seul insectes n'était visible. Ce fut l'hécatombe. Pour autant, l'entomo moyen n'avait pas le droit de ramasser un seul insecte... Actuellement, la politique de préservation fonctionne comme cela. Pour ma part, je suis plus heureux quand une zone bénéficie de mesures d'inventaire ou de conservation ciblée (Natura 2000).
Sat'

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