J'admets volontiers que le pénis que vous présentez ressemble effectivement au dessin de Mitopus glacialis que montre Martens (1978). J'ai cependant l'impression qu'il est en grande partie desséché et de ce fait un peu déformé, ce qui n'aide pas à l'identification. Par ailleurs, pour un mâle de Mitopus glacialis, votre spécimen est un peu petit (la taille est bien un critère d'identification). La coloration correspond bien au
Le mieux est de toujours prendre en compte plusieurs caractères pour s'assurer qu'une espèce est bien celle à laquelle nous pensons. Certains caractères sont parfois totalement subjectifs, d'autres subjectifs du fait de la variabilité de sujets (y compris au niveau du pénis) et enfin (heureusement) les derniers objectifs. Il n'est pas toujours évident d'avoir des caractères objectifs sous la main.
Pour regonfler un spécimen : du phosphate de sodium dilué à 5 pour 1000 (Na3PO4) pendant une nuit, puis mettre le spécimen dans de l'alcool à 70 % pendant une nuit et enfin le remettre dans un autre flacon d'alcool à 70 %. Pour conserver le pénis : un mélange d'alcool à 70 % avec de la glycérine dans une toute petite fiole ( à disposer avec le spécimen, dans la même grande fiole afin de ne pas séparer les deux).
Certes, M. morio est une espèce courante, mais cela ne diminue en rien l'intérêt de votre spécimen qui représente une donnée supplémentaire pour cette espèce !
Emmanuel
... j'aurai une petite question : quelle est la meilleure méthode pour l'observer sans trop abîmer le spécimen et si possible sans détacher l'organe du corps ?
